20minutes.fr – « A Bordeaux, des riverains appellent à dénoncer les dealers sur Facebook »
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20minutes.fr – « A Bordeaux, des riverains appellent à dénoncer les dealers sur Facebook »
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Le «concours» Facebook lancé par des riverains du quartier Saint-Paul à Bordeaux depuis quelques jours, provoque de nombreuses réactions. Ils sont une vingtaine à avoir décidé de placarder des affiches sur les murs, où il est mentionné: «Prenez les dealers du quartier en photo, et publiez-les sur Facebook.» L’objectif : faire partir les trafiquants du quartier, annoncent les organisateurs.
L’appel, très sérieux, n’a suscité pour l’instant qu’une publication sur le réseau social. Mais le résultat escompté pour les riverains est au rendez-vous: «Nous n’avons plus un trafiquant depuis ce week-end», se réjouit Jean-Christophe Cabut, l’un des associés du bar L’ours marin, situé rue des Boucheries, et qui fait partie des riverains à l’origine du mouvement. Un mouvement qui a aujourd’hui un nom: Deal Safari, l’association créée il y a quelques jours.
Cette opération a été construite comme une véritable opération de communication. Il y a trois semaines, de simples affiches uniquement illustrées d’appareils photos sont apparues dans le quartier. Elles ont été relayées il y a quelques jours par cet appel à la dénonciation.
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Dans le quartier, les réactions sont plutôt mitigées, voire franchement hostiles. «C’est le rôle de la police de s’occuper de ce genre de choses, pas des citoyens», estime un passant. «Pour moi, c’est tout simplement de la délation, surenchérit Laurent, 27 ans, un habitant du quartier. Il y a des problèmes d’alcoolisme et de drogue dans le quartier, on ne peut pas le nier. Mais bon, ce n’est pas le Bronx non plus. Personne n’est agressif. Et surtout, ce n’est pas avec ce genre d’initiatives que l’on règle le problème social qui se cache derrière.»
Le jeune homme est d’autant plus «choqué» qu’il se dit «un habitué du bar L’Ours Marin, où le patron se présente ouvertement comme adhérent du Front de Gauche. Or, ce type de pratique, cela ressemble plutôt à un truc d’extrême-droite.»
Jean-Christophe Cabut confirme son appartenance au Front de Gauche. «Et alors? Ce que nous avons fait avec les riverains, ce n’est pas de l’appel à la délation, mais à la dénonciation, les mots ont leur importance.» L’affiche précise d’ailleurs : «Les habitants du quartier sont fâchés, pas fachos.»
Le gérant du bar insiste sur les «problèmes quotidiens» qu’il rencontre avec «la population en marge du quartier. Nous avons essayé le dialogue avec eux, sans résultat, nous avons contacté la police à plusieurs reprises, mais elle est débordée. Que peut-on faire? Ces marginaux sont présents tous les soirs au bas de nos portes, où ils urinent régulièrement, et très souvent ils deviennent ingérables, agressifs… Il y a un mois j’ai dû en séparer deux qui se battaient à coups de tessons de bouteilles. On est obligés de s’excuser de rentrer chez nous. C’est devenu invivable. Alors, avec des voisins, on s’est demandé ce qui pouvait les faire partir, et on a trouvé cette solution.»
Jean-Christophe Cabut, qui insiste sur le fait de «ne pas être seul à l’origine de ce mouvement», est satisfait de ce «coup.» «Nous n’avons plus de problèmes depuis le week-end dernier, et les médias sont au rendez-vous. Nous ne sommes pas dupes, et nous savons qu’ils vont revenir. Mais nous recommencerons.»
Mickaël Bosredon – publié le 8 avril 2013
Personnellement cette manière de faire ne me gêne nullement, si celà permet de tranquilliser un quartier je ferai le photographe avec plaisir, en plus c’est ma passion (la photo, bien sur ).
Les voyous n ont ni peur de la justice, ni de la police. Ils ont uniquement peur d etre vu et reconnu par leur entourage. Donc bravo a ces differentes initiatives.
nous sommes arrivés a ce que maintenant pour que les choses bougent, il faut que ce soit les habitants qui prennent les problèmes a bras le corps. Sommes nous payer pour cela, ne devrions nous pas être dispensés de payer nos impôts. On voit cela partout maintenant, la réappropriation du territoire. St Denis, St Ouen, Sevran et maintenant la province avec Bordeaux. Le marche de la drogue est un marché juteux qu’on a laissé fleurir pendant des années. Quel intérêt il avait a ce que les pouvoirs publics ne réagissent pas avant.?
Munissons nous tous d’un appareil photo;
Je lis souvent votre blog et je me permet de commenter pour une fois.
Je trouve que c’est une très bonne initiative à reproduire à Saint-Denis. Dans notre résidence nous occupons le hall depuis quelques semaines. La semaine dernière un de nos résidents s’est fait passer à tabac par des types a qui il avait demandé d’aller plus loin. Depuis la police passe quotidiennement et nous avons même droit au car de CRS depuis hier. C’est un vrai bonheur de circuler sans boule au ventre !!! Ca fait des années que nous demandions une véritable intervention sans aucune considération de la part de la municipalité ou de la police. Il a fallut cette agression pour faire bouger les choses.
Je pense que nos voyous se fichent complètement d’être vu par leur famille, on en est plus là depuis longtemps. Je suis d’accord avec le message au-dessus : c’est à nous de nous réapproprier nos résidences et nos rues. Je vais tenter de contacter les bordelais pour leur demander de nous fournir leur affiche.
J’espère sans trop y croire que les prochaines élections apporteront un vrai changement.
Bon courage à tous ceux qui mènent ce combat difficile!!
J’ai le souvenir d’être allé en délégation il y a quelques années avec Samira au commissariat de Saint Denis pour dénoncer l’inaction de la police face aux trafiquants de drogue. Le commissaire de police nous avait aimablement reçu et répondu qu’il n’avait pas de moyens suffisants pour lutter efficacement contre ce fléau.
Les habitants de certains quartiers sont las de l’inertie des élus locaux qui semblent totalement désemparés face à la problématique du trafic de drogue.
J’appuie et encourage l’initiative bordelaise et j’espère que celle ci va donner des idées à bon nombre de riverains sur Saint-Denis qui subissent depuis des années la loi des dealers.
Je n’ai aucune pitié ni considération pour des salopards qui n’hésitent pas à vendre du poison à nos enfants et les dénoncer sur les réseaux sociaux en les photographiant me pose aucun problème si cela peut aider la police dans ses investigations.
Les élus de cette ville sont totalement incapables de mettre en place des moyens susceptibles de lutter contre les trafics et la police sur Saint Denis est totalement débordée.
Je n »évoque même pas la police municipale juste là pour la décoration.
Bordeaux n’est pas une ville PC et le même phénomène lié a la drogue existe. C’est d’abord un problème de société et de fric. C’est seulement depuis quelques années que ce problème est géré aussi par les habitants. Je pense que le peuple a plus de pouvoir d’action. Il faut savoir qu’en France il n’ya qu’en agissant fortement et de manière spectaculaire que nous arrivons a nous faire entendre. Exemple, les pères qui veulent la garde de leurs enfants montent sur une grue. Ceci me fait dire que c’est le peuple qui a les solutions.goldo
C’est une fois de plus le menu fretin qui est visé. Pour les riverains cela se comprend parceque ce sont eux qui en souffrent, les toxicos aussi du reste et en premier.
Les consommateurs sont comme le « krill », très petits et très nombreux, ils circulent par myriade et sont très appréciés des grosses baleines gloutonnes que sont les distributeurs, les grossites, qui passent au travers des filets aux mailles si larges que les ailes d’un A320 ne toucheraient même pas et bien entendu que les flics n’attrapent que rarement. On n’attrape pas une baleine avec un ameçon, mais à la japonaise, au canon (je suis contre pour ce qui concerne les baleines). Le canon en l’occurence devrait être une armada de flics et pas les riverrains qui prennent des risques en se démasquant.
Cette initiative révélatrice d’un ras le bol peut tenter quelques individus dans d’autres occasions, dénoncer son voisin reste un sport apprécié des pervers. Alors, attention tout de même de ne pas flatter ce genre d’initiative.
Mais au fait, à quoi servent les techniques de vidéoprotection ?
Et pour terminer, je suis opposé à la légalisation des drogues dites douces, aux salles de consommation. Des lieus existent déjà, il suffit de leur donner des moyens pour accueillir, aider et soigner, des services de luttes contre les trafics existent comme les douanes, il suffit là aussi de les renforcer, de renforcer les frontières, etc.
Mais pour tout cela il manque une volonté politique affichée aux niveaux national, européen et mondial.
Bravo tout de même à ceux qui osent prendre des initiatives, comme « sans crier gare », ça réveille !
@Sam
Non non notre résidence se trouve à Saint-Denis près de la place du 8mai, d’une fameuse cité et à 200m du commissariat !!
J’ai l’impression qu’il y a un véritable ras le bol en ce moment et que beaucoup d’actions de ce genre se montent. Mais je sais aussi que beaucoup de personnes veulent partir au plus vite de cette ville quitte à perdre de l’argent à la revente.
Nous verrons aux prochaines élections, soit ça sera un véritable changement, soit Saint-Denis deviendra définitivement une zone de non-droit.
Merci pour vos encouragements !
Oui bonne initiative mais qui a ses limites et ses dangers, photographier les dealers en leur mettant l’appareil sous le nez, non bien entendu, se planquer derrière ses volets ou ses rideaux, aléatoire et puis à force de planquer on attrape des crampes, acheter un zoom très performant, trop cher, alors qui peut détailler la bonne méthode ? ET puis, tant qu’à faire pourquoi ne pas également prendre en charge le ramassage des ordures; il m’arrive de ramasser un papier ou une canette qui traine par terre tant ça m’exaspère pour aller les jeter dans le sac à ordures voisin. On pourrait le généraliser; un papier et une canette par habitant et Vinci pourrait aller se rhabiller. Et puis pourquoi pas demander une ristourne sur nos impôts. Pourquoi pas !
il ya trois ans nous avions demandé par courrier RAR a être dispensés d’impôts locaux. Bien sur nous les avons payé mais si chaque habitant faisait par écrit cette démarche auprès du maire ça pourrait le fatiguer et prendre du sens. Goldo
J’ai pensé à faire des photos, et cela depuis des années, mais il est très facile de savoir d’ou la photo a été prise et malheureusement je ne fais plus confiance à personne dans cette ville (mairie, police).
A se demander comment un business peut s’installer durant presque une décennie au centre ville dans la même rue sans inquiéter les dealers mais en rendant la vie impossible aux riverains.
Ou sinon il va falloir zoomer, mais un visage sans preuve ça sert à quoi? Surtout que
tout le monde les connait, ils ne se cachent plus, leurs familles pour un bon nombre profitent du fruit de leurs ventes, ça mets du beurre dans les épinards!
@alain
Je pense que la police nationale rempli correctement ses taches a st denis, je ne dirais pas la même chose des juges. Les policiers arrêtent les délinquants. La justice les relâchent. Arrêtez de taper sur les flics. Tant que les politiques seront couards, les choses en resteront la !
Le fait pour des riverains de prendre des photos des dealers est dangereux et même inutilement dangereux car que faire de ces photos ? Les publier sur Facebook ou sur un site internet ? Je pense que les dealers s’en moquent complètement car le plus souvent leurs activités sont connus de leurs proches, qui ne peuvent s’y opposer ou, pire, qui profitent des revenus illégaux qu’ils leurs reversent. Les fournir à la police ou à la justice ? Ce ne sont pas des éléments de preuve qui peuvent être utilisés contre ces dealers. Les envoyer à la mairie pour la pousser à agir (vidéosurveillance, police municipale efficace) ? La municipalité n’en a rien à faire depuis longtemps, quand elle ne justifie pas ces activités de revente sous prétexte de « dépénalisation » du cannabis (position défendue notamment par Braouezec) ou les excuse sous prétexte de misère sociale !
Évitons les méprises. L’idée n’est pas de se balader ou de se planquer avec un appareil photo en bandoulière et de mitrailler tout ce qui ressemble de près ou de loin à un dealer.
L’idée qui est sous tendue dans le site d’informations 20 minutes.fr est que la population confrontée à cette problématique de deal prend les choses en main.
C’est le principe de Facebook mais c’est aussi l’occupation des halls d’immeubles ou des habitants occupent aux heures stratégiques des lieux de transaction.
J’approuve l’idée que des personnes se réapproprient l’espace et soient acteurs face à des problématiques d’ordre publique.
Sam, effectivement il faut faire attention au risque de dérive … Mais il est possible d’agir sans dérive je pense, en fixant certaines règles – ne pas aller dans l’illégal, ne pas user de la force (seule la police en a le droit)
Sinon, attention aux représailles de représailles … 🙁
http://www.ouest-france.fr/ofdernmi…
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Manuel Valls s’est rendu à Sevran (Seine-Saint-Denis), ce vendredi, pour tenter de rassurer des habitants d’une cité HLM, qui se disent victimes de représailles après avoir tenté d’entraver le trafic de drogue. Le ministre de l’Intérieur leur a promis des renforts de CRS.
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Partout les mêmes problèmes, dans notre résidence une famille cause des nuisances ( dégradations privés et collectives, menaces, ..etc les parents sont calmes mais le problème se sont les enfants ( prisons avec sursis ) dés qu’on leur dit quelque chose bizarrement il y a des représailles. Le plus drôle c’est que l’ursaff tombe même pas sur ce gens la, ils payent tout en liquide dont un loyer de 1400€.
Bref ces pb dans ma résidences pousse mon épouse à vouloir déménager de la plaine et de chercher une maison.
koil, pourquoi s’embêter à déménager, c’est possible de virer un locataire pour ces raisons. Bon je ne connais pas les détails (le syndic peut-il forcer le propriétaire à virer ses locataires ?).
Mais peut être que le plus efficace est de parler de cette menace à ces jeunes – au moins ils se rendront compte de ce que peuvent leur coûter leur bêtises.(je sais, plus facile à dire qu’à faire :-S)