Assaut du Raid à Saint-Denis : la responsabilité de l’Etat engagée – Le Parisien

La situation évolue petit à petit pour les habitants de l’immeuble où logeaient les terroristes. Après un nombre record de tirs et le déclenchement par un des terroristes de sa ceinture explosive provoquant l’effondrement d’une partie de l’étage, l’immeuble est inaccessible, ses habitants n’ont même pas pu venir chercher leurs papiers.
Depuis, à la rue, ils attendent la reconnaissance de leur statut de victimes, le problème étant de quoi, la situation étant inédite. Il semblerait qu’enfin, l’Etat va reconnaitre sa responsabilité permettant la prise en charge et l’indemnisation des victimes sans pour autant admettre de faute.
De plus, les 24 habitants sans papier ont été régularisés par la préfecture.
Il faudra encore de la patience aux victimes mais au moins ils ont maintenant un statut reconnu.
Bill
Source : Assaut du Raid à Saint-Denis : la responsabilité de l’Etat engagée – Le Parisien
Contrairement aux victimes du Bataclan, les sinistrés de Saint-Denis ne peuvent pas être considérés juridiquement comme victimes d’actes de terrorisme. Car leurs vies anéanties, leurs logements ravagés résultent de l’intervention des forces de l’ordre, pas de celle des terroristes. « La responsabilité sans faute de l’Etat va être engagée », précise Fadela Benrabia, préfète déléguée pour l’égalité des chances de Seine-Saint-Denis. […]
« l’ampleur des dégâts matériels et psychologiques est inégalée à Saint-Denis », ajoute Jérôme Jannic, directeur de l’association SOS Victimes 93. Autre particularisme : l’immeuble à l’angle de la rue de la République et de la rue du Corbillon où Abaaoud s’était caché abritait une population très précaire. « Vingt-quatre personnes étaient en situation irrégulière », précise la préfecture, qui les a régularisées depuis. Certains n’étaient pas assurés ou n’ont pu retrouver de justificatifs. […]
Au ministère de la Justice, c’est le bureau du statut et de la déontologie, qui examine les premiers cas et évalue le montant des indemnisations matérielles, corporelles et psychologiques. « C’est un dispositif à l’amiable inédit, au cas par cas, souligne Fadela Benrabia. Ceux qui n’ont pas pu récupérer leurs documents bénéficieront de dédommagements forfaitaires. » […]
Par ailleurs, on apprend, dans la presse, que des indices compromettants pour Jawad Bendaoud sont apparus. Des traces d’ADN de Jawad Bendaoud, le logeur des terroristes planqués dans l’immeuble de la rue du Corbillon, ont été trouvées par les experts sur du ruban adhésif d’un gilet explosif utilisé par l’un des terroristes du 13 novembre. Cet indice a été retrouvé cinq jours après dans son appartement de Saint-Denis. Cette découverte est gênante pour Jawad Bendaoud, mais selon lui il s’expliquerait par la seule présence des terroristes dans son appartement.
alors si l’état n’est pas responsable qui est responsable c’est bien le raid la bri ainsi que la bac et bien d’autres services qui sont intervenu suite à une dénonciation, qui à abîmé le bâtiment ce ne sont pas les habitants. Si ils n’avaient pas de papier ils ont droit tout pareille à une protection ainsi qu’une prise en charge, ils n’ont rien demandé ils avaient une vie paisible jusqu’à ce jour ou tout à basculé pour eux.
Se sont des victimes tout comme les autres.
En plus sur le parisien il y a eu l’adn de jaouad le logeur qui à été retrouvé sur divers matériaux ce qui prouve qui savait ce qu’il faisait et à quoi il s’exposait si sa tournait mal.
Et tout va bien, ils vont être indemnisés et sont régularisés. Et avec de la patience malheureusement, on peut espérer qu’ils retrouveront un logement plus digne que l’immeuble insalubre dans lequel ils vivaient (pas si paisiblement non plus, il ne faut pas exagérer).
mimidu93 : vous n’avez pas un minimum l’impression de confondre causes et conséquences !!! Le RAID, la BRI, la BAC, l’Etat (vous en avez d’autres dans votre liste ?…) responsables ? Et les terroristes, c’étaient quoi ? De sympathiques touristes de passage à Saint-Denis ?…
Donc, si on vous comprend bien, si des terroristes s’installent dans votre immeuble, vous ne voulez surtout pas une intervention du RAID ni de la BRI ni de la BAC ni d’un quelconque service de l’Etat… Et vous promettez de ne pas vous plaindre s’ils se font exploser sur place en manipulant leurs engins, et vous et vos voisins avec !… Et vous ne reprocherez rien à l’Etat s’ils se font exploser au milieu de la foule à la Défense ou ailleurs … C’est vrai, ce serait dommage que votre bâtiment soit abîmé par l’intervention des forces de l’ordre.
pour répondre à olivier je ne parle pas qu’il faut pas intervenir mais que l’état à du mal à reconnaître que eux aussi sont des victimes tout comme ceux de paris.
car la bri, le raid et la bac c’est encore gérer par l’état et je ne comprend pas ou es le problème.
Quand à la prise en charge pareil il on le droit comme toute personne en règle. Maintenant saint Denis est une ville où il y a un nombre record de personnes sans papier et j’en passe il faut s’en prendre au maire qui ne bouge pas et n’écoute pas la population.
Le parisien http://www.leparisien.fr/aubervilliers-93300/saint-denis-une-vaste-etude-sur-les-victimes-des-attentats-14-07-2016-5967009.php
Attentats : une vaste étude sur les victimes du 13-Novembre
Saint-Denis, le 18 novembre 2015. L’étude sur les suites des attentats, à laquelle collabore l’Université Paris-XIII, doit permettre de recueillir les témoignages de milliers de personnes, aussi bien les victimes que leurs proches ou ceux qui leur ont porté secours. (LP/Matthieu de Martignac.)
Nathalie Revenu
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« Avez-vous été confinés ? », « Votre logement a-t-il été endommagé par des tirs ou une explosion ? », « Avez-vous vu du sang, des personnes mutilées ou des restes de corps humains ? » C’est un aperçu du web-questionnaire soumis aux victimes des attentats terroristes et de l’assaut du Raid à Saint-Denis, en novembre 2015.
L’agence nationale Santé Publique France (SPF) en partenariat avec l’Université Paris-XIII et le soutien de l’APHP (Hôpitaux de Paris) a lancé le 7 juillet, sur Internet, une vaste enquête épidémiologique. Baptisée « ESPA13 novembre » (enquête de santé publique post-attentat), elle s’intéresse aux conséquences sur la santé des individus exposés à cette onde de choc.
Elle concerne les personnes directement menacées ou endeuillées, les proches mais aussi les soignants, les forces de l’ordre et les associatifs. « Entre 2000 à 10000 personnes sont susceptibles d’être concernées », précise Yvon Motreff, chargé de l’enquête.
Une méthode inédite en France
L’ampleur du public visé mais aussi la méthodologie sont inédites en France. « Le web permet de toucher un plus grand nombre de personnes, poursuit cet épidémiologiste à Santé Publique France. Après les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Montrouge et Hyper Casher), nous avons constaté que seulement 4 % des victimes directement menacées avaient consulté spontanément. »
p>Le champ de l’étude a été étendu aux sinistrés de l’assaut du Raid à Saint-Denis. Le 18 novembre 2015, cinq jours après les événements parisiens, quarante-deux familles avaient dû se terrer dans leurs appartements pendant que le Raid tirait sans relâche sur la planque d’Abaaoud, le coordonnateur des attentats. « Cette intervention se situe dans la continuité des attentats du 13 novembre. Les gens ont vécu là aussi un profond traumatisme », souligne Yvon Motreff.
Une permanence à la mairie
Dès les premiers jours, après l’assaut du Raid à Saint-Denis, le 18 novembre 2015, la cellule d’urgence médico-psychologique 93 (CUMP) avait accueilli 300 habitants bouleversés après six heures passées sous les tirs. Ces victimes collatérales des terroristes avaient attiré toute l’attention de Thierry Baubet, psychiatre et responsable de la CUMP 93. La plupart vivaient déjà dans des situations de grande précarité. La moitié était sans papiers. « Certains avaient déjà vécu des événements durs dans leur pays d’origine. C’est comme si la guerre les avait rattrapés », souligne ce spécialiste du stress post-traumatique.
Pour ces personnes, une permanence sera mise en place en mairie de Saint-Denis et une psychologue les aidera à remplir le questionnaire.
L’étude sera menée jusqu’au 1er octobre 2016. Une fois les résultats analysés, l’agence Santé Publique France et les professionnels du soin espèrent que cette enquête les aidera à mieux connaître « le retentissement de tels événements traumatiques sur la santé des personnes » et « améliorer leur prise en charge ».
Renseignements : http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Populations-et-sante/Actes-terroristes/Enquete-ESPA-13-novembre-2015
leparisien.fr