Chronique des agressions d’élèves dionysiens

Il y a quelques semaines, j’écrivais un billet pour dénoncer l’insécurité dans les rues dionysiennes pour les enfants. Malheureusement depuis, les choses n’ont pas changé et on entend au quotidien des histoires de racket, agressions violentes, etc qui arrivent à des enfants qui sortent de leurs établissements scolaires, rentrent chez eux par des axes principaux, etc.
J’ai déjà mentionné dans un commentaire le décalage de la scène un vendredi soir avec les policiers municipaux en train de verbaliser les parents (garés comme ils pouvaient vu l’état de la place de la résistance) rue Riant pendant que 2 jeunes racketteurs guettaient les collégiens au bout de la rue. A JBS, au moins une tentative de racket par jour aux alentours immédiats de la place de la résistance. Avec la Police Municipale juste à 2 pas.
Malheureusement, les vols et agressions ne se limitent pas aux élèves de JBS. Tous les établissements de la ville ont des élèves agressés sur le chemin de l’école. Et parfois gravement.
Dernièrement, on m’a encore raconté 2 agressions parmi plusieurs tentatives de racket.
La 1ère, semaine dernière, milieu d’après-midi, concerne un sixième, plutôt petit format. Bd Marcel Sembat il sort son petit téléphone pour appeler sa mère et l’informer qu’il est sur le chemin du retour. 2 jeunes qui trainent lui tombent dessus et lui réclament son téléphone à coup de béquille. Son sac à dos bien plus épais que lui le ralentit, il donne son téléphone et peut se réfugier dans l’épicerie voisine pour re-appeler sa mère avec la mauvaise nouvelle. Heureusement, il n’est pas blessé, juste choqué.
Toujours semaine dernière, 4 enfants de 3ème sortent de leur collège. 3 semaines auparavant, l’un d’eux (plutôt grand format tout doux) était intervenu pour empêcher le racket d’un copain en poussant le racketteur qui était tombé dans une flaque d’eau. Humiliation qu’il n’a pas pu digérer puisque cet après-midi en question, il attendait sa victime en compagnie de 9 copains et ils se mettent tous à suivre le groupe de 4 enfants (dont 2 filles) en les provoquant et harcelant. La rue Gabriel Peri a dû sembler bien longue. À l’arrivée à l’arrêt de tram T5, la violence explose et les 10 se jettent sur l’enfant de 15 ans, lui vident une bombe lacrymo dans les yeux et bien sûr le frappent au passage. Ses amis qui tentent de s’interposer n’arrivent qu’à se prendre aussi de la bombe et des coups. Tous les 4 finiront hospitalisés, les yeux brûlés pour celui qui était la cible et profondément choqués. Par chance, les caméras de surveillance de la station ont permis d’identifier 5 agresseurs qui ont été arrêtés.
Tous les directeurs de collège et lycée de la ville ont de gros problèmes avec la sécurité de leurs élèves aux alentours des établissement. Le boulevard Marcel Sembat et l’arrêt de tramway / bus de Geyter fréquenté par les élèves de Geyter et JBS est un lieu de racket récurrent. Tous les parents craignent la rue Gabriel Peri. Dans chaque quartier, il y a des axes principaux empruntés par les enfants pour leurs aller-retour avec leur établissement. Au commissariat, le discours est clair et sans langue de bois. Oui il y a un gros problème de sécurité mais pour améliorer les conditions il faudrait plus de caméras mais surtout plus de coopération avec le Police municipale. Et effectivement on peut imaginer qu’au delà de verbaliser les voitures en double file, ce serait bien aussi qu’aux heures de passage des élèves, la PM soit présente autour des établissements et sur les axes stratégiques. On va nous répondre que ça ne fait pas partie des missions mais la ‘tranquillité publique’, si, il me semble et faire en sorte que nos enfants puissent rentrer chez eux sans encombre, qu’ils n’apprennent pas dès la 6ème la loi du plus fort et la défiance envers les autres me parait être complètement dans la mission. Et pendant qu’on perd du temps en postures idéologiques, ce sont nos enfants qui sont agressés et traumatisés parce qu’ils vivent à St Denis. Comment peuvent-ils grandir en se sentant à la merci des plus forts / des plus violents dans leur propre ville ?
Alors, nouvelle équipe, nouvelle coopération avec la police nationale pour le bien de nos enfants et de leur avenir ?
Bill
PS : les histoires d’agression sont malheureusement trop courantes mais en même temps, il faut que ça change et pour ça il faut en parler. N’hésitez pas à partager sur cette page à titre de témoignage.
dans cette ville je me demande qui peut se sentir en sécurité a part tpus les indésirables. ville des autres. Après cela on va défendre le vivre ensemble a saint Denis en harmonie.Goldo
Et bien moi, je m’y sens parfaitement à l’aise….J’y vis et travaille depuis 20 ans…..Il y a des problèmes mais où n’y en a t il pas?
Je me dis souvent que tous ces gens qui habitent cette ville et qui gerbent en permanence sur elle, devrait vite déménager et aller répandre leur dégueuli ailleurs….
Bien entendu que vous êtes dans le vrai !
A St-Denis, inutile de faire des kilomètres pour se procurer son bâton de shit … il vous attend en bas de l’escalier.
A St-Denis, inutile de chercher une poubelle municipale, la ville entière vous est offerte.
A St-Denis, vous faites des substantielles économies avec vos gamins : pas de mobile, pas de Nike ou de Reebok de peur qu’ils se fassent racketter …
Vous avez raison : marre de ces ronchons dionysiens … il ne voit que le négatif de la situation.
@Embrouilles
Tant mieux pour vous si vous n’avez jamais eu de problèmes, mais que proposez-vous aux parents dont les enfants se font agresser de manière récurrente ? De ne rien dire, de ne rien faire ? C’est aux victimes de se taire et de déménager ??
Lorsque les médias ne parlent que de la violence du 93 cela m’insupporte car c’est nier les nombreuses initiatives et richesses du territoire, mais lorsqu’un habitant dit aux parents d’enfants qui subissent du raquette qu’ils n’ont rien à faire d’en cette ville s’ils s’en plaignent, que penser de cet habitant, si ce n’est qu’il se fait le complice de cette violence… Vous vous sentez sans doute attaqué d’une manière ou d’une autre lorsqu’on critique votre ville, mais ce n’est pas la population de St Denis que critique Bill. Son post met en cause les conditions qui favorisent l’encrage de la violence sur cette ville. La violence n’est pas une fatalité. Il y a des moyens de la résorber, mais faut-il encore la reconnaitre.
Cordialement,
Embrouille
c’est vrai nous ne sommes que des râleurs. Bizarre vous vous sentez bien dans cette ville tant mieux pour vous mais posez vous la question. Pourquoi tant habitants s’expriment sur les réseaux sociaux en la critiquant ou du moins dénoncent ce qu’ils y vivent. pourquoi tant de personnes ne veulent pas venir dans cette ville. De plus je ne supporte pas que l’on est comme seule réponse « déménagez » croyez moi si je n’avais pas un époux malade je le ferai. bien d’autres personnes le souhaiteraient aussi mais on ne fait pas ce que l’on veut dans la vie et est ce à nous de partir ..En ce qui me concerne je paie des impôts locaux et sur le revenu et a mon sens cela me donne le droit de vivre normalement. Demandez aux personnes âgées, aux handicapés, aux femmes et toutes personnes fragiles si elle se sentent bien dans cette ville .goldo
Et bien moi Embrouilles,cela fait 40 ans que j’y vis et je ne pense pas du tout la même chose que vous ! Peut-être parce qu il y quelques années j ai été agressée, et gravement blessée , au point que la peur à fait que nous allions tous les jours accompagner notre fille au collège et la récupérer vous n imaginez même pas le calvaire!!! Et il n est pas question que je sois obligée de partir , comme je l entend dire ( si vous êtes pas contante , partez !) non ! Je ne partirai pas,c est aussi ma ville ! Ce que je veux c est que cela change!!!! Qu elle redevienne ce qu elle etait !!!!!
@embrouilles
En somme, c’est Saint-Denis, tu l’aimes ou tu la quittes ! Et bien cela est vraiment trop simpliste. Les citoyens dignes de ce nom doivent être actifs et s’engager. La critique est nécessaire, même indispensable. Moi aussi je me sens relativement bien à Saint-Denis où je vis depuis 30 ans. Mais les choses se sont beaucoup dégradées ces dernières années. Il faut donc se battre au quotidien et sur le long terme pour changer ce qui ne va pas. Le déni permanent des problèmes est une insulte aux personnes victimes.
@ embrouilles
Dans ce blog nous savons faire la part des choses, même si les critiques abondent du fait d’incapables à la mairie qui s’acharnent à conserver leur pouvoir avant toute autre considération pour le bien commun. Il y a des choses positives à Saint-Denis qui sont soulignées de temps à autre, mais le gâchis d’une ville qui a tant d’atouts révulse la plupart des blogueurs dionysiens. Le fait que nos élus le soient si mal, avec si peu de voix, est une autre anomalie. Bref, ça dysfonctionne à tous égards, et le nivellement par le bas est insupportable à tous ceux qui luttent pour s’en sortir, et tirer cette ville du chaos dans laquelle elle est si injustement plongée par une municipalité rétrograde et repliée sur son quant à soi.
Je pense que l’immense majorité d’entre nous ne souhaite pas reproduire le schéma de Levallois-Perret et de sa détestable équipe en place. Nous ne désirons aucunement la « balkanysation » ou la « levalloïsation » de Saint-Denis, mais juste pourvoir y vivre dignement et sereinement, car la population y est certes plus modeste, mais elle est aussi respectable qu’ailleurs. Imaginez tous ces pauvres qui ont autant besoin de rêve, de beau, et d’évasion que les riches. Quel scandale affreux à vos yeux ! Quelle horreur tous ces ménages modestes exigeants des espaces propres, sécurisées, et achalandés, tels qu’ils existent dans des communes populaires comme Nanterre par exemple !
Quand à votre « ceux qui ne sont pas contents n’ont qu’à partir », vous ne vous rendez même pas compte que vos propos sont antidémocratiques, et relèvent d’une mentalité de type petit-bourgeois très bien comprise et parfaitement assumée.
Voyez-vous, la plupart des dionysiens n’ont pas la possibilité matérielle de quitter leur logement dans notre ville, faute de moyens financiers principalement, mais aussi à cause de l’âge, de la maladie, du handicap, ou d’autres obligations contraignantes.
Votre consigne de déménagement impératif révèle donc, non seulement votre autoritarisme, mais aussi votre mépris des dionysiens. Pire encore, vous faites la promotion de la loi du plus fort dans un espace où les plus fragiles doivent raser les murs, se faire dépouiller et violenter, puis se taire et souffrir dans leur coin. Rien que pour contrer ces abjections proférées parmi tant d’autres, j’entends me maintenir à Saint-Denis jusqu’en 2020. Le temps joue désormais en faveur d’une alternance démocratique …. oups, j’ai encore dit un « gros mot » …. oui la démocratie, vous savez celle qui fait que les mêmes ne se maintiennent pas en place plus de 80 ans en s’accaparant toute une ville à leur profit exclusif.
Et oui embrouilles je pense que l’on n’y vit pas de la même manière qu’on soit jeunes, séniors,âgés ,fragiles, handicapés et aussi le quartier dans lequel on est logé. je pensais que cette ville populaire où tout le monde devait se côtoyer en sérénité, je m’aperçois que ceux qui s’y sentent bien font preuve d’égoïsme en oubliant le principe du vivre ensemble puisque lorsqu’on dénonce on doit partir.Goldo
Le collège Henri Barbusse se mobilise contre l’insécurité http://www.lejsd.com/content/barbusse-un-droit-de-retrait-pour-la-s%C3%A9curit%C3%A9