Comment la Seine-Saint-Denis lutte contre la radicalisation

Source Le Parisien : Comment la Seine-Saint-Denis lutte contre la radicalisation
Les chiffres donnés par le Parisien montrent une Seine-Saint-Denis particulièrement touchée par la radicalisation. Nous, parents, soyons vigilants !
La radicalisation de ses jeunes est un sujet sensible en Seine-Saint-Denis. Samy Amimour, terroriste du Bataclan, a grandi à Drancy, Hasna Aitboulahcen, tuée dans l’assaut du Raid à Saint-Denis, vivait à Aulnay, tout comme les frères Belhoucine, complices présumés des attentats de janvier, et probablement tués dans les rangs de Daech en Syrie.
Sur les 156 jeunes Français morts dans les rangs des djihadistes, une trentaine viendraient du 93. Et près d’un quart des signalements en Ile-de-France émanent de ce département (420 sur 1700).
Les chiffres datent de l’automne 2015 et le 93 est, de loin, le département de la région Ile-de-France où les signalements de radicalisation sont les plus nombreux. Deux fois plus qu’à Paris, par exemple. Ceux qui appellent le numéro vert* […] sont le plus souvent des parents inquiets d’un changement brutal de comportement de leur enfant, converti dans la moitié des cas. Les jeunes signalés sont majoritairement âgés de 15 à 21 ans. «On note aussi une hausse significative du nombre de jeunes filles », ajoute une source départementale.
Aucune commune n’est épargnée […] puisque les appels émanent de 36 des 40 communes de Seine-Saint-Denis. Aulnay, Drancy, Montreuil, Noisy-le-Sec, Noisy-le-Grand sont les villes où les signalements sont les plus nombreux.
Mais les autorités sont conscientes que ces alertes ne sauraient résumer à elles seules la situation. «Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de signalement sur une ville qu’il n’y a pas de danger ni de travail à faire », résume un intervenant.
*Tél. 0 800 005 696. Accessible du lundi au vendredi de 9 heures à 18 heures. www.stop-djihadisme.gouv.fr