Conseillers municipaux, indemnités et sens du bien public
Le désormais fameux vote reporté à 4h du matin de l’augmentation des indemnités de B Bagayoko et F Haye a soulevé beaucoup de questions / d’indignation. Il en ressort un manque de transparence au niveau du conseil municipal. Pourquoi telle indemnité pour tel adjoint ? Qui est à temps plein / temps partiel ? Qui bénéficie encore d’un salaire d’un employeur ? En quoi la perte d’un mandat électif (et des indemnités afférentes) doit il être compensé par les électeurs qui les ont rejeté ? … Beaucoup de questions qui mériteraient une réponse / charte claire pour pouvoir procéder à un vote. Bill
Le conseil municipal de Saint-Denis envisagerait , paraît-il, d’augmenter de manière très importante ( 128 % et 108 % ) le montant des indemnités de deux de ses adjoints (….par ailleurs anciens conseillers généraux non réélus aux dernières élections départementales !….).
Si tel était bien le cas , il serait à l’évidence indispensable de rappeler fermement aux intéressés et aux autres élus qui voteraient de telles augmentations qu’il ne faut pas confondre indemnités et salaires , mandat électif et activité professionnelle, sens du bien public et avidité financière.
Mais , au fait, les deux intéressés ont-ils jamais exercé une activité professionnelle ?
En tout état de cause et dans le contexte économique et social actuel, ces élus ne trouveraient-ils pas profondément choquant de bénéficier d’un tel » ajustement » du montant de leurs indemnités ?
Pour ces élus, leur adversaire ce n’est pas le monde de l’argent…..
« leur adversaire ce n’est pas le monde de l’argent »…MDR
ça c’est le baratin qu’il nous sorte toute l’année avec des affiches de Jaurès placardé sur la mairie et leur argument principal pour ne surtout rien faire (les jeunes sont des victimes du capitalisme..lol), les seuls naïfs qui y croient encore sont leur militants, eux par contre me font de la peine car je pense qu’ils sont sincères, ils allaient jusqu’à faire du porte à porte pendant les élections.
Cet état de fait a été relaté dans le Parisien :
http://www.leparisien.fr/saint-deni…
Ces deux élus qui ridiculisent une fois de plus Saint-Denis dans la presse sont bien éloignés du monde du travail. Il faut croire qu’il y a bien longtemps qu’ils ne vont plus au boulot, eux, en essayant de faire voter en catimini cette augmentation de leurs indemnités à 4 heures du mat’.
Je plains les conseillers opposés à cette inepte requête qui n’avaient que 4 ou 5 heures de répit avant de reprendre une activité professionnelle ordinaire.
Les dionysiens doivent bien comprendre que c’est la majorité municipale conduite par son maire qui établit l’ordre du jour des conseils municipaux.
Une large majorité de la clique Paillard, qui prétend être « la vraie gauche » a donc bel et bien le portefeuille à droite, puisqu’ils viennent de nous en faire une démonstration magistrale et irréfutable.
Un grand merci à tous ceux, pas uniquement issus de l’opposition socialiste, qui ont fait capoté cette augmentation honteuse et injustifiée de ces deux élus qui n’ont eu de cesse que de nous enfoncer dans la violence, la crasse, et le désespoir.
Chacun aura parfaitement compris que B. Bagayoko et F. Haye avaient tout loisir de roupiller la journée après le CM ….. Une sorte de descente de nuit, comme nous disons dans le jargon du travail en horaires décalés que je connais bien !
J’ai particulièrement apprécié l’intervention de Philippe Caro consultable dans son intégralité ici qui remet sur la table ses propositions de charte de transparence
« Premièrement : Être élu est un mandat et ne doit pas être une source d’enrichissement : aussi le niveau de tous les revenus (salaire, retraite, honoraires, etc.), plus l’indemnité éventuelle d’élu ne doivent pas excéder les revenus que l’on avait dans sa profession avant d’être élu (réévaluée au besoin en fonction d’un déroulement de carrière normal et de l’inflation).
Deuxièmement : Il n’y a pas non plus de raisons qu’être élu soit un appauvrissement : Exercer un mandat n’est pas un sacerdoce et il est normal que si du temps (tout ou partiel) doit être dégagé pour l’exercice du mandat, l’indemnité compense la différence.
Troisièmement : L’échelle des revenus des élus de la ville (salaires, retraite, honoraires, etc. + indemnité éventuelle) doit conserver un point de référence avec les revenus des dionysiens. J’ai par exemple proposé (mais je suis ouvert à d’autres systèmes) que soit pris en ligne de mire le revenu médian des dionysiens et que nous appliquions une échelle (par exemple de 1 à 5) au-delà de laquelle il n’y aura plus d’indemnité.
Ces principes (aisément contrôlables par les feuilles d’imposition) je pense d’ailleurs qu’ils pouvaient être mis en débat au-delà de mon groupe, avec l’ensemble des composantes du Conseil municipal et déboucher sur un consensus.
Cela me semblait pouvoir contribuer à la restauration de la confiance entre les citoyens et leurs élus. Je le pense toujours, bien qu’aucune des propositions que j’avais pu faire n’a finalement été prise en compte. »
C’est rassurant que tous nos élus n’oublient pas leurs engagements et gardent le sens des réalités. Ces propositions semblent du simple bon sens. Je salue son courage car son intervention n’a pas dû faire très plaisir à ses co-listiers. Quelque soit le courant politique, on aimerait que plus de nos représentants gardent en mémoire leurs valeurs et engagements et l’appliquent dans leurs décisions et actions.
« Il n’y a pas de problème de légalité, observe Bally Bagayoko. La ville dispose d’une enveloppe supplémentaire qui peut compenser des baisses de revenus. L’opposition joue son rôle, mais je les renvoie à ce qui se pratique dans les communes qu’elle dirige. »
J’ai honte pour ce que représente cet homme et pour ceux qui le soutiennent. Dans une ville où nous avons besoin de solutions, sa seule réponse est de rejeter la pierre : « je les renvoie à ce qui se pratique dans les communes qu’elle dirige ».
Ce que je comprends, c’est « je suis communiste mais les autres le font alors pourquoi pas moi ». On punirait un enfant de 6 ans pour prôner ce raisonnement !
Vivement que l’on nous libère de ses opportunistes qui n’ont aucune dimensions politiques, humaines, civiques… Qui se servent d’une couleur politique pour s’enrichir… ET SE DISENT COMMUNISTES EN PLUS !!!!
légalité vs moralité…
» … pas d’appauvrissement … ». C’est à dire que lorsque vous êtes sanctionné (par les électeurs) parce que vous avez mal fait votre « travail », vous pouvez conserver votre « salaire ». Il est temps que ce raisonnement soit appliqué dans toutes les entreprises en France et que les licenciements soient désormais sans effet sur la feuille de paye !
Une semaine après la Une sur les caméras, le JSD a refait un gros titre sur les recherches archéologiques qui on le sait tous ici sont la priorité n°1 de la municipalité. Florence Haye n’a pas fini de creuser. Elle va bien finir par le trouver, le double rempart carolingien.
http://hayeflorence.blogspot.fr/
Son blog n’est d’ailleurs plus mis à jour depuis 07/2013, laisse toujours apparaitre la mention « Conseillère générale «
L’informatique étant une source de fantaisies sans limites, on peut retrouver l’ensemble de son action ici http://www.seine-saint-denis.fr/HAY… (si c’est vide c’est normal)
Et la cerise sur le gateau: F.Haye a signé en 01/2013 la pétition de notre bon maire qui contient ce passage :
« • redonner confiance en la politique par le respect des engagements. La société est prête. Les élus de Saint-Denis et les habitants continueront à participer à la conquête de ce droit. »
Ils sont très loin de l’inversion de la courbe dans notre ville.
Ce qui est très choquant est que les montants des indemnités versées aux élus ne soient pas publiés, or il s’agit d’argent public versé sur la base de décisions votées par les conseils.
Si on lit le « Procès-Verbal du Conseil communautaire – séance du 10 avril 2014 » qui a fixé les indemnités des conseillers à Plaine Commune, accessible sur le site de Plaine Commune, il est indiqué une approbation des indemnités « à l’unanimité moins une voix » mais sans préciser aucun des montants versés ! A croire que ce Procès-verbal a été censuré…
De même, rien n’a été publié sur le site de la ville ni dans le JSD à propos des indemnités des maires-adjoints et des conseillers municipaux pour la ville de Saint-Denis, fixés en avril 2014 (et qui devaient être reconsidérés pour Mme Haye et M. Bagayoko du fait de la perte de leurs sièges et indemnités de conseillers généraux).
L’opacité règne en effet non seulement sur les revenus et patrimoines privés des élus (dont la transparence peut prêter légitimement à débat), mais aussi (ce qui est par contre indéfendable) sur les indemnités des élus qui est l’utilisation d’argent public.
Petite précision, il s’agit d’indemnités et non de « salaires » ! De nombreux élus ont par ailleurs une activité salariée (souvent à plein temps) ou perçoivent des pensions de retraite. De plus, certains touchent aussi des indemnités versées par Plaine Commune ou divers syndicats intercommunaux. D’autre part, les indemnités des élus, n’étant pas des « salaires », sont très peu imposables pour l’essentiel.
Ci-dessous chacun pourra comparer les indemnités versés et l’efficacité réelle des élus avec la liste des délégations données par le maire aux maires-adjoints et à certains conseillers municipaux :
Adjoints au Maire :
HAYE Florence (FDG/PCF) : 1 957 € (avant augmentation prévue)- Ressources humaines, jeunesse, quartier Delaunay-Belleville/Sémard
RANGUIN Cécile (EELV) : 2 600 € – Écologie, éducation au développement durable, mobilités
BAGAYOKO Bally (FDG) : 1 527 € (avant augmentation prévue)- Sport, grands événements, emploi, insertion, formation, quartiers Joliot-Curie/Lamaze/Cosmonautes
PAVILLA Jaklin (liste Paillard) : 2 724 € – Solidarités et développement social, retraités et personnes âgées
RABAHALLAH Slimane (PSG) : 2906,33 € – Prévention de la délinquance, tranquillité publique, politiques de prévention
PEU Stéphane (FDG/PCF) : 2 095 € – Urbanisme, foncier, droit des sols, aménagement
BELIN Elisabeth (liste Paillard) : 2 048 € – Santé, handicap
HAMOUDI Fodhil (EELV) : 2 600 € – Coopération décentralisée, relations internationales
PROULT David (FDG/PCF) : 4 477 € – Enseignement primaire et secondaire, enfance, agents de service, restauration
LEVEQUE Catherine (PSG) : 2 906,33 € – Petite enfance
DE LA FUENTE Suzanna (liste Paillard) : 2 620 € – Quartier Plaine
RUSSIER Laurent (FDG/PCF) : 4 352 € – Démocratie locale, vie des quartiers, budget participatif, conseil consultatif des citoyens étrangers, quartier grand centre-ville
PIGNOT Sonia (EELV) : 2 600 € – Culture, patrimoine, mémoire
COLAS Julien (FDG/PCF) : 2 507 € – Quartier Floréal/Allende/Mutuelle
PRIVE Stéphane (PSG) : 2 906,33 € – Finances
SOULAS Fabienne (FDG/PCF) : 3 586 € – Commande publique, architecture, domaine, commissions de sécurité, centre technique municipal, Euro 2016
REBIHA Hakim (liste Paillard) : 1 960 € – Voirie, assainissement, espaces verts
HENNI GHABRA Zohra (liste Paillard) : 2 540 € – Quartiers Franc-Moisin/Bel Air/Stade de France
RIBAY Michel (EELV) : 2 600 € – Energie-climat, quartier Pleyel/Confluence, Vice-Président du Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France
ZIDANE Cherifa (liste Paillard) : 1 192 € – État-civil, administration générale
HUET Vincent (FDG) : 1 610 € – Vie étudiante, éducation populaire, enseignement supérieur
Conseillers municipaux délégués :
VASSALLO Patrick (FDG) : 3 100 € – Développement économique, économie sociale et solidaire, commerce et artisanat, tourisme, temps de la ville
MESSAOUDENE Madjid (FDG) : 993 € – Égalité femme/homme, lutte contre les discriminations, égalité des droits, services publics
BOUGHILAS Zaïa (EELV) : 1 589,32 € – Vie associative, anciens combattants
CARO Philippe (FDG/PCF) : 2 173 € – Logement
GODEFROY Bertrand (PSG) : 273 € – Modernisation du service public, technologies de l’information et de la communication
HELLE Delphine (FDG) : 1 143 € – Propreté-cadre de vie
CAROLY Mathilde (FDG/PCF) : 1 143 € – Hygiène de l’habitat, habitat
Merci à Suger d’avoir publié le montant des indemnités des élus et bravo pour la pertinence de ses commentaires.
Merci Suger pour ces informations. Je constate avec stupéfaction que Monsieur Messaoudene, ardent défenseur de l’égalité femme-homme, unanimement reconnu par les dionysiens pour son expertise en la matière et régulièrement consulté par les associations oeuvrant dans ce champ-là, héros des temps modernes qui n’a de cesse de dénoncer « l’islamophobie » ambiante, est un des plus mal payés! M’enfin, Monsieur le Maire, c’est lui qu’il faut augmenter!!!
@Jésus-Marie-Joseph : j’apprécie votre ironie, mais à propos de l’élu cité je répète que de nombreux élus ont par ailleurs une activité salariée (souvent à plein temps). Et, dans ce cas, le plein temps semble être consacré à une activité frénétique sur Tweeter et Facebook ainsi que sur les radios communautaristes, avec des analyses d’une haute tenue intellectuelle (par exemple, les tout derniers tweets de cet élu consistent à traîner dans la boue le député PS Malek Boutih et à le traiter, je cite, de « trou du cul »)…, ainsi que l’organisation de meetings et la participation à des voyages lointains. La question subsiste alors de savoir qui paye.
Je vais peut etre dire une betise mais j ai l’imprrssion que ce n est pas forcement ceux qui bossent le plus qui sont payes le plus cher.
A mon avis, ce n’est pas toujours facile de dire qui bosse ou pas à moins de travailler à la mairie. Certains sont beaucoup plus discrets que d’autres mais on peut espérer que c’est parce qu’ils sont occupés à travailler leurs dossiers. Et on ne sait pas qui est à plein temps ou pas. Ni s’ils bénéficient encore d’un salaire ou pas.
Le plus extraordinaire c’est tout de même Patrick Vassalo à 3 100 €. Il n’est que Conseiller et par Maire Adjoint. En plus il cumule avec les indemnités de Plaine Commune !
Et David Proult, adjoint PCF à l’éducation et à l’enfance à 4 477 € d’indemnités par mois alors que son plus récent titre de gloire est le retard de construction de l’Ecole, programmée trop tardivement, pour le quartier Confluences, d’où des préfabriqués à coté des voies de chemins de fer avec 10 à 12 classes de primaire et de maternelle, pour un coût de 3 millions d’euros (en plus des 20 millions du projet initial de construction en dur).
Lire : http://www.saintdenismaville.com/in…
Et dans un article du « Monde » d’aujourd’hui sur « Les colos des cocos » , le même David Proult défend le maintien de la colonie de vacances de Saint-Denis en Vendée, une implantation que la plupart des autres villes abandonnent par souci d’efficacité.
Extrait de l’article : « A quelques centaines de mètres, le centre de Saint-Denis (…). Les effectifs du centre, qui emploie dix-sept salariés, sont au complet. Ici, pas question de fermer même si cela coûte cher : 15 000 euros de frais de location à l’année et un budget de fonctionnement de 450 000 euros par an. Depuis le début des années 1980, le centre est ouvert à l’année, alternant colonies de vacances et classes vertes. »
http://www.lemonde.fr/societe/artic…
Mais 465 000 euros par an (pour combien de bénéficiaires ? ), c’est négligeable quand on pratique une gestion budgétaire aussi peu regardante et que que le gaspillage d’argent public devient la règle… Quel cadre à 4477 € par mois pourrait rester à son poste avec un tel bilan ?
@Olivier
Il y a aussi le centre de Fondettes, près de Tours qui appartient il me semble à St Denis. En tout cas, les maternelles y vont en classe verte.