Entre 250 et 400 classes sans instit tous les jours en Seine-Saint-Denis

L’éducation en Seine-Saint-Denis est un combat à plein temps. Le problème, c’est qu’en attendant que la situation soit enfin prise en compte, ce sont des enfants qui décrochent de l’école par manque d’intérêt (sans instit, c’est tout de suite plus dur de leur faire aimer l’école…) et qu’on aura beaucoup de mal à rattraper ou des enfants qui accumulent les retards dans les connaissances et qui risquent de se décourager lorsque les lacunes involontaires les freineront dans l’acquisition des nouvelles notions. On compte sacrifier combien de générations ?
Bill
Source Le Parisien : Entre 250 et 400 classes sans instit tous les jours en Seine-Saint-Denis
[…] Depuis la rentrée de janvier, les mobilisations se succèdent, chaque jour ou presque, pour dénoncer le non-remplacement des instituteurs absents : […] Le syndicat enseignant SNUipp-FSU 93 vient de lancer une pétition face à cette situation jugée «catastrophique ».
Selon ses estimations, 400 classes se retrouvent, chaque jour, sans instit. Environ 5 % des 192 000 élèves du département seraient ainsi concernés quotidiennement par la pénurie de profs.La direction académique parle elle de 250 classes sans enseignant au quotidien, soit 3 % des élèves. Un «pic hivernal» qui n’est pas pire que les années précédentes. […]
A Saint-Denis, en effet, le combat a commencé depuis plusieurs mois déjà, après une rentrée 2014 chaotique : environ 500 enfants sans instit le premier jour. Le manque de titulaires et le recours à des vacataires parfois peu ou mal formés avaient alors mobilisé les parents, qui avaient créé ce collectif du «ministère des bonnets d’âne ». Un an après, la situation à la rentrée 2015 a été plus maîtrisée mais les absences non remplacées ont à nouveau grimpé en flèche à partir de décembre. Une situation qui a poussé le collectif à créer un tableau pointant les absences chaque semaine dans les 67 écoles maternelles et élémentaires de la ville. «Tout n’est pas comptabilisé, car les parents ne remplissent pas toujours le tableau », précise Saskia Cousin, l’une des mamans du collectif. Pourtant, même sous-évaluées, les chiffres sont déjà édifiants. La semaine dernière, par exemple, on dénombrait 48 jours d’absences non remplacées à Saint-Denis. […]