Etrange 6b

Le 6b est habitué à recevoir depuis des années de généreuses subventions publiques. Et la ville lui a même versé, en plus des subventions de fonctionnement, une subvention supplémentaire de 42 500 € en 2016 puis à nouveau 25 000 € en 2017, soit 67 500€ en deux ans, « pour la réalisation d’une étude sur le devenir de la structure », argent public reversé à un bureau d’études ( ?) qui était censé réfléchir à l’évolution de la structure !… Déjà étrange !
Mais là, en juin 2019, avec la création d’une SCIC et l’opération envisagée d’achat du bâtiment, il ne s’agit plus de quelques dizaines de milliers d’euros annuels de subventions et d’aides, mais d’un apport qui se chiffrerait en millions d’euros.
Au profit des dionysiens, vraiment ?…
Extraits du très bref article du JSD sur cette opération :
« Quartus souhaiterait revendre les terrains à l’établissement public territorial Plaine Commune. Ce retrait n’impactera pas l’avenir du 6b selon le directeur du site et architecte Julien Beller. « Il n’y aura pas d’incidence sur la création de notre Société Coopérative d’Intérêt Collectif. « (…) « La SCIC a pour but d’acquérir et rénover le bâtiment. (…) Et pour le projet de rénovation, il faudra « lever 3 millions d’euros de subventions d’ici à un an et demi », estime Julien Beller. »
https://www.lejsd.com/content/quartus-quitte-le-quartier
Vraiment très étrange ! Qui composera cette SCIC ?
Et à quel titre cette SCIC , une société privée, recevrait-elle 3 millions d’euros d’argent public. 3 millions !…
Lire aussi : https://www.saintdenismaville.fr/liaisons-dangereuses/
Bonjour.
C’est le parfait exemple du mélange des genres entre des artistes alter mondialiste (mais qui ont besoin de 3 Millions d’euros) et des élus qui aiment bien se faire flatter par des artistes.
Autant je suis d’accord pour qu’une municipalité finance l’accès à l’art. Mais ce n’est pas le rôle d’une municipalité de financer des artistes… Et Saint Denis a d’autres priorités…. (Je le rappelle à certains élus qui semblent l’oublier).
On l’a déjà eu avec R. Diallo qui a reçu de l’argent municipal sans débat…
Ps: Julien Beller, c’est bien celui qui « pense » les villages d’insertions des roms mais qui n’assure pas le service après vente…. Je crois bien que c’est bien lui le responsable de beaucoup de maux dans la ville. Et des élus bien pensants le laisse faire.
A l’origine il s’agissait d’un immeuble de bureaux de 7000 m2 dont le propriétaire était la multinationale Alstom. Sont intervenues par la suite des promoteurs : Bremond, qui a acheté l’immeuble en 2010, Neaucité, Quartus (une société créée seulement en 2016) et un architecte Julien Beller, tout cela se déroulant finalement en peu de temps.
Plus largement, on sait, de sources concordantes, que c’est Plaine Commune qui été chargée de préempter tout ce qui était immeubles de bureaux, commerces, fonciers (terrains).
De 2008 à 2012, Plaine Commune a préempté des centaines de milliers de m2 surtout dans le secteur de la Plaine et de Pleyel mais pas que (à Epinay aussi beaucoup). Certains des bénéficiaires de ces m2 étaient très connus (Eiffage/Vinci), d’autres moins connus (Bremond), d’autres quasi inconnus (ESCA).
Le cas d’ESCA est intéressant. Il s’agit d’une compagnie d’Assurance strasbourgeoise (elle possède un bel immeuble de style à Strasbourg) qui a une petite réputation locale. Or, c’est ESCA qui a été bénéficiaire des préemptions de toute la Tour Pleyel et de ses annexes. Comment cette petite compagnie d’assurance a pu racheter la Tour Pleyel ? Par quels biais cette compagnie d’assurance locale a mis les pieds en Ile-de-France ?
Si la municipalité change de camps en mars 2020, il faudra que la nouvelle équipe étudie l’opportunité de créer une vaste commission d’enquête sur ces préemptions et leurs bénéficiaires, car il y a beaucoup trop de rumeurs sur ce sujet. Il est évident que les « broyeuses à papier » vont énormément fonctionner dans cette hypothèse, mais en immobilier, il reste toujours des traces indélébiles…
Pour prolonger le commentaire, une autre source sur la genèse de la tour Pleyel :
Communiqué (nov. 2018) : « Paris Pleyel : un chantier d’envergure qui franchit ses premières étapes »
Source : https://www.tendancehotellerie.fr/articles-breves/communique-de-presse/10463-article/paris-pleyel-un-chantier-d-envergure-qui-franchit-ses-premieres-etapes
Extraits :
« Paris Pleyel : la mixité du projet se précise »
Paris Pleyel concrétise une nouvelle approche de l’immobilier en milieu urbain, grâce à une réelle mixité des usages au cœur de la vaste opération de reconquête urbaine portée par la Métropole à Saint-Denis. À proximité du futur village olympique des JO 2024, son environnement accueillera le hub de Saint-Denis Pleyel (4 lignes du Grand Paris Express) et la passerelle reliant les quartiers Pleyel et Landy, dans un quartier réaménagé réunissant activités économiques, logements, commerces, équipements collectifs, sportifs et hôtelier ainsi qu’un parc d’1,5 hectare.
Paris Pleyel s’inscrit dans cette même dynamique pour abriter différentes fonctions urbaines. L’offre de commerces a été rééquilibrée afin d’être en adéquation avec celle programmée alentour pour proposer des boutiques, entourées d’espaces verts, dans le prolongement des futures zones piétonnes du carrefour Pleyel. Il s’agira de restaurants et commerces de proximité : fleuriste, banque, services à la personne… « Nous sommes très attachés au fait que les rez-de-chaussée de Paris Pleyel soient vivants et résolument ouverts sur la ville et sur la place réaménagée. Ceci explique pourquoi les accès à la tour seront déplacés et positionnés face à la future place pour s’intégrer dans le projet urbain initié par la Mairie, qui a pour ambition de créer d’importants espaces dédiés aux piétons. », explique Olivier BARTHE, Président de Pleyel Investissement.
Paris Pleyel : une livraison annoncée pour 2022
Le projet est programmé pour être livré au deuxième semestre 2022 afin d’être mis en fonctionnement dès 2023. Rappelons que Paris Pleyel s’élèvera au cœur de la dynamique et de l’actualité de la Coupe du monde de Rugby de 2023 et des Jeux Olympiques de 2024. (…) « Nous visons tant une clientèle d’affaires que de loisirs et sommes convaincus que l’ouverture, à Saint-Denis Pleyel, d’un des plus grands hôtels de France répond à une demande insatisfaite jusqu’à présent. » poursuit Boris LITTY, Directeur Délégué de Financière des Quatre Rives. (…)
« À propos de Paris Pleyel, le futur business resort du Grand Paris »
Paris Pleyel est un projet mixte de restructuration lourde et d’usage de la tour Pleyel à Saint-Denis (93), fruit du talent des architectes de 163 Ateliers. Totalisant environ 75 000 m2, il englobe la transformation d’une tour de bureaux en hôtels de trois et quatre étoiles totalisant environ 700 chambres, surplombés par des espaces de restauration, un lounge bar et une piscine panoramiques, la réalisation d’un immeuble en U ceinturant le bas de la tour ainsi que celle d’un immeuble de grande hauteur de 17 étages. Outre la tour hôtelière, 32 000 m2 de bureaux, 2 500 m2 de commerces et restaurants ainsi que 6 000 m2 d’espace multifonctionnel d’une capacité de 400 à 2 500 personnes (avec centre de conférences et d’exposition, salle de spectacle et amphithéâtre de 600 places) complètent le projet.
« À propos de Pleyel Investissement »
Pleyel Investissement a été créée en 2008 par la société d’assurance-vie AFI ESCA pour mener l’acquisition, puis la restructuration lourde et la transformation de l’actuelle tour Pleyel. AFI ESCA fait partie du Groupe Burrus, groupe familial d’origine alsacienne dont l’activité s’étend également au courtage en assurances et à la finance. Pleyel Investissement a confié le pilotage de ce projet à Financière des Quatre Rives (FQR), qui a finalisé, fin 2015, l’acquisition de l’ensemble des lots, répartis entre deux copropriétés, une AFUL et une société civile, représentant une trentaine de copropriétaires.
« À propos de Financière des Quatre Rives (FQR) »
Fondée en 2013, Financière des Quatre Rives (FQR) est une structure à taille humaine et indépendante, spécialisée dans le montage et le développement de programmes immobiliers en vue de la création, de la valorisation et de la gestion de patrimoines pour compte de tiers. FQR accompagne et conseille investisseurs, particuliers ou institutionnels à travers toutes les étapes de leurs projets immobiliers au regard de leurs spécificités. Ses compétences transversales et son expertise permettent de concevoir les stratégies et les solutions les mieux adaptées aux problématiques inhérentes à chaque projet. Parmi les opérations développées par Financière des Quatre Rives (FQR), citons la tour AFI ESCA à Strasbourg, un complexe commercial à Strasbourg, des immeubles résidentiels à Saint-Denis ainsi que des bureaux et locaux d’activités en Île-de-France à l’instar de la plate-forme logistique Locaposte aux Ulis ou du siège social d’Anton Paar aux Ulis.
Une image du projet Pleyel :
J’habitais le quartier Pleyel à l’époque et il m’arrivait de déjeuner au restaurant de la Tour. Ce qu’évoque Rob et Julius, je l’ai entendu à maintes reprises.
Autre bizarrerie. La société AFI ESCA a créé sa filiale Pleyel Investissements en 2008 pour racheter la tour. Hors à cette date de 2008, il n’était pas question de JO (ils ont attribués en 2017) ni de Grand Paris (2012).
Cette société AFI ESCA a eu vraiment beaucoup de flair !