France 2, 13h15 : St Denis, pour la nuit des musée, Mehdi se sent grand

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43 réponses

  1. Habitant dit :

    ça change des articles du JSD qui nous donne l’impression que les jeunes de St-Denis ne rêve et ne réussissent que dans le Rap et le sport. Je connais pas mal de Dyonisiens qui ont réussi ds la vie, sont devenu médecin, prof, financier…mais apparemment le JSD ne les connait pas, il ne connaisse que les rappeurs et les sportifs, il faut surtout pas leur demander de réfléchir, ils sont trop bête trop indigène, si ça, c’est pas du racisme…Il devrait prendre exemple sur leurs amis coco de Nanterre, ou leur maison de quartier contiennent des bibliothèques et pas seulement des sonos.

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    • Suger dit :

      Oui, l’équipe au pouvoir à Saint-Denis, les Braouezec et Paillard, ne veulent avoir sous leur influence que des jeunes manipulables politiquement, en les transformant en « victimes » de l’Etat (toujours méchant et raciste…), et/ou matériellement, en les faisant dépendre des aides et des subventions de la ville. Ceux, nombreux, qui réussissent, grâce à leurs efforts personnels et au soutien de leur famille, dans leurs études et leurs professions ne les intéressent pas : ils ne sont pas récupérables car ils pensent par eux-mêmes et ne supportent pas d’être assignés aux rôles de « victimes » de la société !

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  2. Mourad dit :

    Mais quelle tristesse ce reportage !

    Faire croire à de braves parents que Paul Eluard est un lycée d’élite, un des meilleurs de France, l’équivalent d’Henri IV, de Louis le Grand, de Charlemagne … Ils ne s’imaginent pas ces braves parents du gouffre qui existe entre le corps enseignants de ces lycées, du gouffre de niveau des élèves en seconde …. Une chaise + un extincteur balancés par les fenêtres et aucune sanction …

    A pleurer …

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    • ThierryB dit :

      @Mourad, je vous trouve exagérément sévère :
      D’une part, le « gouffre » dont vous parlez entre les enseignants d’ Eluard et ceux des grands lycées parisiens est une illusion (sauf exception en prépa) due au mode de recrutement et aux mutations.
      Les enseignants de Paul Eluard sont agrégés et certifiés et ne sont pas à Paris du fait de la difficulté des mutations et pour une part d’entre eux par conviction, parce qu’ils savent que dans ce genre de lycée, ils ont un rôle qui compte ; plusieurs d’entre eux sont connus, écrivent des bouquins, ou sont impliqués dans des projets qui aident les élèves à se prendre en main et à réussir.
      Il y a des classes prépas et des passerelles vers le supérieur, y compris les grandes écoles.

      Mais alors, s’il y a un gouffre, que pensez-vous des professeurs des lycées professionnels, qui récupèrent les jeunes comme Mehdi qui ne réussissent pas à se contrôler et qui doivent en plus en faire de bons professionnels dans les métiers de l’industrie, par exemple ?
      Sont-ce de mauvais professeurs ? Bien au contraire, ils doivent investir en core plus, inventer encore plus, afin de réussir leur mission. Et plusieurs des LP de Saint Denis y ont longtemps réussi.

      Bref, l’élitisme, c’est bien, mais pour tous ! Le postulat de l’ éducabilité de tous est menacé par tous ceux qui voudraient cantonner les populations les moins aisées aux métiers d’exécution non qualifiés. Ce n’est pas le sens de l’école depuis 60 ans et en ce sens, les enseignants vus ici font honneur à leur mission.

      La dimension éducative supplémentaire de ce genre de lycée (et pas seulement académique fondée sur des savoirs, ce qui est fondamental ) n’est pas une concession démagogique, elle est une nécessité pour ne pas envoyer à l’échec des enfants des milieux pauvres. C’est dit dans le reportage : les élèves sont reconnaissants et rendent donc ce qu’on leur a donné.
      Nous devrions plutôt être admiratifs (ce doit être épuisant) et reconnaissants envers ces professionnels qui construisent du lien social et apportent les savoirs qui sauveront cette société, au lieu de la morceler comme les forces qui sont à l’œuvre dans cette ville comme on le voit ici à chaque page ou presque. L’ école sauve des vies, permet l’accès à l’emploi et préserve la société, ce doit être dit!

      Les élèves partent de plus loin, et l’apparente mansuétude du conseil de discipline est aussi due à cet humanisme que met en avant le collègue d’Histoire.
      Quant au classement du lycée, il est mérité : sa première place est due au fait que, comme beaucoup de lycées du 93 – et j’ai connu cela aussi dans un autre établissement de St Denis pendant deux décennies, et j’en suis très fier – il dépasse de loin les attentes de réussite chiffrée du Ministère, compte tenu de l’origine sociale et du niveau de revenu, de qualification des familles.
      Je trouve également que les parents montrés ici, présents, faisant de leur mieux pour encadre leur enfant immature, sont une vision qui nous change des éternels pères absents et mères enfermées ou voilées que nous servent habituellement les JT.

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    • Miou dit :

      Le niveau d’un établissement se fait surtout sur le recrutement des élèves. Or le recrutement des lycées ( pas des collèges) parisiens se fait sur résultat. Par conséquent les élèves de Charlemagne, Condorcet, Chaptal, et encore plus Louis Le grand Henri IV sont les meilleurs élèves de Paris et éventuellement au delà.
      Les professeurs du PUBLIC de Saint Denis dans le secondaire sont recrutés au niveau national comme tous les professeurs du public dans le secondaire. Certains ne viennent pas de la région parisienne. C’est la loi des mutations. Qui ne sont pas faites sur le niveau ni la qualité professionnelle des enseignants. Dans certains établissements de banlieue, des professeurs sont justement hautement qualifiés. Je ne connais pas ceux de Saint Denis mais j’en connais dans d’autres banlieues. Et ceux de Louis Le Grand ne sont pas meilleurs. Ils ont de bien meilleurs élèves.
      Par contre, je suis surprise effectivement que Mehdi n’ait pas été exclu, dans la plupart des établissements de banlieue ( et de Paris) il aurait été viré. Pour tenir un établissement difficile, la discipline est souvent la bataille à mener, et il n’y a pas une tolérance si importante. Mehdi pourrait mal tourner si ses parents n’étaient pas présents et s’il n’était pas si encadré par l’établissement. Il a beaucoup de chance finalement…. J’aurais préféré que le reportage ne tourne pas qu’autour d’un seul élève mais plus autour de l’ensemble de la classe, d’autres élèves avaient l’air intéressants et impliqués dans leur scolarité et le projet patrimoine.

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  3. Miou dit :

    L’éducation, des projets, de la culture et des livres pour les jeunes de Saint-Denis! Soutenons nos jeunes dans leurs parcours… pour une jeunesse heureuse, épanouie et intelligente!

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  4. Mourad dit :

    Je m’aperçois quand même que depuis  »les territoires perdus de la république » (près de 15 ans!), l’administration poursuit son omerta (comme sur beaucoup d’autres sujets d’ailleurs) et d’autres continuent à faire l’autruche … tout en sachant que depuis la publication de  »ces territoires » la situation n’a fait qu’empirée.

    Présenter Paul Eluard comme le  »Meilleur Lycée de France  » ou le  »plus performant de France » mais c’est tout simplement une escroquerie morale désastreuse, escroquerie envers les parents, escroquerie envers les gamins.

    Il suffirait pour un même cours, de mettre une caméra dans une classe de terminale à Paul Eluard, une autre dans un lycée  »hors territoire perdu » et une dernière dans un Lycée dit d’élite pour mesurer, non pas le gouffre, mais les mondes qui les séparent.

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  5. ThierryB dit :

    @Mourad,
    si, curieusement, vous ne voulez que des classes d’enfants de la bourgeoisie ou à fort capital culturel, qui savent se taire (u savent s’ennuyer silencieusement), vous condamnez tous les autres à quoi? Ils ne méritent pas un enseignement de qualité qui les tire vers le haut? il faut les condamner d’avance? Vous semblez ignorer la réalité sociale des 3/4 des élèves français et nier leur éducabilité, Dans ce cas, cessons de dépenser 60 milliards /an pour l’Education nationale, puisque ça ne sert à rien…
    Quant à « faire l’autruche », pardonnez moi, mais après avoir passé 25 ans dans un lycée de Saint Denis à travailler pour sauver des élèves condamnés d’avance et permettre leur accès à la citoyenneté et à un métier, je trouve que je suis particulièrement qualifié pour en parler. le terrain, y compris dans ce qu’il a de pire, je connais. et je ne suis pas le seul.
    A propos de votre sous entendu sur les « territoires perdus », vous ne trouverez pas moins tolérant vis à vis de ceux qui mettent en cause la laïcité que moi et qu’un professeur, justement parce que nous savons ce qui se passe concrètement dans les esprits.
    Il s’agit de ne pas avoir d’illusion sur le terme « plus performant », mais cela se base sur des indicateurs fiables comme le niveau socio économique réel de certains élèves de Paul Eduard.
    Comment se fait-il qu’une bonne partie de ceux qui réussissent , vont en prépa, à l’université, vous ne vouliez pas les voir?

    Moi qui jusqu’ici ai été tout à fait en phase avec vous sur la laïcité et vos interventions, je n’arrive pas à comprendre votre point de vue radical.

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    • mourad dit :

      Oups ! Il ne faut ni sur-interpréter ce que j’ai pu écrire et encore moins me faire dire ce que je n’ai pas écrit … et je ne cherchais pas être désobligeant à votre encontre en employant la formule  » faire l’autruche ».

      Sur ce blog comme ailleurs, Il est très compliqué d’être compris lorsque l’on évoque la faillite de notre système éducatif de ces 20 dernières années dans certains quartiers et l’omerta qui couvre cette faillite.

      Mon cher ThierryB, vous êtes un professeur chevronné avec plus de 25 ans de carrière ; intuitivement votre cerveau a dû faire comme le mien un  »diagnostic Mehdi … non ? Je ne vais retenir qu’une phrase de Medhi  » j’ai de bonnes notes en math, j’ai la moyenne » … en sachant que le gamin a repiqué sa seconde ! Personne ne lui a expliqué à Medhi ce qu’est une véritable bonne note ? Or le profil Medhi est un profil qui est dupliqué à foison dans certains lycées.

      A-t-on dit à Medhi et à ses parents toutes les vérités sur son réel niveau ? on fait l’autruche … on fait l’autruche jusqu’à assimiler le lancé d’extincteur par la fenêtre (avec risque d’homicide) au lancé d’avion en papier dans la classe !

      Pour les braves parents de Mehdi, la finalité est que leur fils ait son bac … et avec près de 90 % de taux de réussite au bac c’est possible … et derrière vous savez très bien ce qui risque de se passer ThierryB. (bien entendu, je souhaite du fond du cœur que Mehdi réussisse).

      En résumé : on ment aux parents, on ment au gamin … on se ment et, quand on se prénomme Mehdi et que l’on habite Saint-Denis, croyez-moi il y aura toujours des personnages dans l’entourage qui récupéreront les échecs par des explications radicales.

      Bonne journée à tous

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  6. Jean dit :

    Thierry b,

    Vous êtes trop prof pour reconnaitre que Mourad et pas simplement est dans la vérité. Être prof ne vous autorise pas à tromper et tricher si tout ce que vous dites est vrai ce qui est totalement faux (niveau, prép….) le prix du m2 de l’immobilier aurait explosé depuis longtemps or ! Entendre un prof dire qu’il est essentiel pour un lyceen de maitriser le francais (vocabulaire et irthogrqphe) vous trouver cela normal vous ?
    Je vous ai souvent lu trouvé souvent intéressant mais là vous n’êtes pas du tout réaliste.

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  7. Gabriella dit :

    Il y a plus de 20 ans lorsque un de mes enfants étaient à Paul Eluard, les professeurs étaient très bons et très attentifs à leurs élèves et leur conseiller les filières qui leur correspondaient le mieux, d’ailleurs on pouvait constater que des élèves dionysiens qui s’inscrivaient dans des lycées plus prestigieux de Paris étaient reçus avec la même mention au bac que celui de Paul Eluard. On dirait que cela n’a pas dû beaucoup changé puisque 30% des réussites au bac de Paul Eluard obtiennent la mention TB. Est-ce que globalement les élèves de Paul Eluard ont le même niveau général que ceux des lycées plus prestigieux de Paris ex Condorcet, Chaptal….. je n’en suis pas sûre, l’environnement parental et sociologique doit jouer. Néanmoins à Saint-Denis le négatif n’exclut pas le positif et pour Saint-Denis ce lycée reste une grande fierté pour le travail des professeurs et de leurs élèves.

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    • mourad dit :

      … non : Paul Eluard = 89 % de taux de réussite au bac … ce qui est légèrement mieux que la moyenne nationale 88 % ; parmi les lauréats, 30 % ont une mention dont  »une dizaine » la mention très bien (source Wikipédia).

      Autrement dit 70 % ont leur bac sans mention à Paul Eluard… et c’est là le souci : au niveau national, 65 % des lauréats ont leur bac avec mention dont 30 % de mention bien et très bien. Je parle bien de moyenne nationale et non pas de Lycées non représentatifs parce que trop élitistes.

      Cette précision étant faite, je n’adhère pas à votre dernier paragraphe pour les raisons évoquées précédemment ; récemment à une demande de conseil entre Paul Eluard et Rocroy pour un futur bac L, j’ai conseillé sans aucune hésitation Rocroy et cela mais pénible d’émettre ce conseil, moi qui doit tout à l’école de la République.

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      • Bill dit :

        Je comprends Mourad.
        Avec toute une famille ayant bénéficié de l’ascenseur social actionné par l’éducation nationale publique, j’ai envoyé mes enfants à JBS dès le primaire. On m’aurait dit ça il y a quelques années, j’aurais bien ri.
        Et même à JBS, certains parents souhaitent à un moment envoyer leurs enfants sur Paris pour qu’ils « voient autre chose ».

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  8. Bill dit :

    J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour les parents de Medhi, un ado plutôt typique : immature et inconscient, voulant bien faire et faire plaisir à ceux qui s’investissent et l’entourent mais rêvant d’être grand et libre, sensible mais impulsif, 16 ans quoi.
    Ses parents, plein de bonne volonté, aimants et présents mais ignorants totalement le système éducatif et le mode d’emploi de « la réussite scolaire ».
    Je l’ai déjà dit, je viens d’une famille d’ouvriers, sans diplôme et donc sans connaissance du système.
    Les statistiques relèvent toujours que les enfants d’enseignants s’en sortent le mieux dans le système scolaire. Non parce qu’ils sont plus intelligents que les autres enfants mais parce qu’ils ont la connaissance des parcours et critères de réussite et d’intégration.
    Par chance, mes parents conscients de leurs lacunes et amis d’enseignants ont sonné à toutes les portes pour avoir conseils et informations sur l’orientation, les critères de sélection, les chances de réussite et d’emploi, etc. Ils ont ainsi, sans passer par des filières élitistes, réussi à amener leurs 3 enfants en études supérieures et surtout à ce que nos formations nous emmènent à l’emploi rapidement.
    A St Denis, beaucoup de familles n’ont pas cette connaissance du système. Les professeurs que nous avons vu, je les trouve formidables. Mais il en faudrait le double pour le même nombre d’élèves. Clairement, ces enfants ont besoin d’un tutorat. Ce qui fait la différence à Paul Eluard d’avec d’autres lycées en France, c’est l’énorme implication des professeurs qui ne se limitent pas à l’enseignement de leur matière. Et on voit l’importance que cela a auprès d’un élève comme Medhi qui a parfaitement reconnu la sincérité de l’engagement de sa professeur et qui tente de s’améliorer pour la rendre fière. Un enseignant peut tout changer dans la vie d’un élève et surtout son futur.
    Nos collèges / lycées devraient avoir des enseignants dédiés au tutorat pour aider à grandir et construire son projet. Mourad a raison, le bac n’est qu’une étape obligatoire pour ouvrir les portes. En redoublant sa seconde et avec le souhait de faire de la comptabilité, son projet devrait être un peu plus clair.

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    • mourad dit :

      Je ne vais pas me fâcher avec vous aussi Bill (lol) ! … Je vais arrêter de répondre à votre provocation et celle de Suger à ouvrir des sujets sur l’éducation en sachant que je vais réagir au quart de tour même en plein Ramadan(lol aussi).

       »A St Denis, beaucoup de familles n’ont pas cette connaissance du système. Les professeurs que nous avons vus, je les trouve formidables. » … non Bill  »formidables » n’est pas le bon qualificatif ! ils sont dévoués, généreux … je veux bien … mais pas formidables dans la mesure où ils participent à l’immense bluff déjà évoqué.

      Ces dernières années, il y a des dizaines d’ouvrages écrits par des profs qui décrivent leur quotidien dans les collèges ou lycées en zone ZEP ou en banlieues difficiles … à lire ou à relire

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      • Bill dit :

        Formidables = dévoués, généreux, c’est bien ce que j’entendais parce que malheureusement, ayant eu une longue scolarité, je n’ai pas toujours rencontré ce genre de professeur et que pour un élève sur le fil, ils font toute la différence.
        Ce qui manque à beaucoup de ces élèves, c’est l’ouverture culturelle. Certains enfants ne connaissent pas grand chose d’autre que St Denis ou le bled pour les vacances. A St Denis, on entretient beaucoup la fierté banlieue, la fierté des origines et des cultures tout en jouant sur la corde de la victimisation, des mal aimés. Mais au final, comme le dit un des professeurs, on ne leur apprend pas les codes classiques et ils se sentent mal quand ils sortent de l’entre soi banlieusard. D’où le souci de certains parents de les faire sortir du milieu dionysien atypique et de leur faire voir une société plus mixte et moins attachée aux origines.

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  9. Lila dit :

    Mourad je ne vous connais pas mais vous avez raison sur toute la ligne et je ne pense pas que Bill soit dans un esprit de contradiction.

    Elle évoque le manque d’ouverture de culture et autre ce qui est vrai mais elle et nous oublions souvent les problèmes de drogue et de trafics en tous genre de cette ville qui incitent les jeunes à décrocher de l’école (plus de 10 000 en Seine-Saint-Denis) ou à constaté des élèves peu motivés pour différents raisons.
    Pour le reste je me retire du débat uniquement parce qu’il y a quelques années pour en avoir dit plus cela m’a coûté 4 ans de procès.
    Bonne journée à tous.
    Lila

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  10. ThierryB dit :

    Si j’avais deux minutes abandonné l’espoir de faire progresser les élèves (je vous rappelle que nous sommes payés pour cela et que nul « réalisme » ne doit nous en détourner, sinon ce serait comme un policier qui renoncerait à rendre la société plus sûre), j’aurais arrêté ce métier !
    Cher Mourad, ce dépit que vous avez parce que que la réalité m’échapperait, est inutile. Je ne suis pas angélique ni naïf. Idéaliste, peut-être ? Mais surtout : professionnel et parfois, désespéré et amer.
    Je fais les mêmes constats que tout le monde, et parfois, de l’intérieur.
    J’ai vu, avec d’autres, arriver le pire avant que la société en prenne conscience (les discours contre certains auteurs que j’étudiais, apparus vers 1992 (Guerre du Golfe1), le sexisme ouvertement exprimé lors d’une projection de film, l’intrusion soudaine d’un vocabulaire religieux (mécréant) chez les élèves, le rejet d’une approche philosophique ou scientifique, par exemple), les trafics qui gâchaient la vie de certaines familles.

    Qui peux nier la déculturation des élèves depuis 15 ans et la montée en puissance des trafics (et d’ailleurs, maintenant que j’enseigne en province, j’ai compris que ce ne sont pas seulement les élèves de banlieue qui sont concernés par cette déculturaltion, mais ceux des milieux populaires dans leur ensemble).
    Qui peut nier que les 30% d’élèves qui ont leur BAC S ou ES ou L aux premières places sont bien meilleurs et plus cultivés et scientifiquement solides que les 50% restants Bac technologique et BAC professionnel compris, ne pas les oublier!) ? je répète ma question : faut-il donc laisser tomber les autres ?
    Le système les envoie en lycée professionnel et celui qui n’a jamais mis les pieds dans ces établissements où 80% (!) des élèves sont sen difficulté ne comprend rien à l’effort des professeurs qui réussissent, en lien avec les entreprises, à diplôme professionnellement les 3/4 d’entre eux, dont plus de la moitié trouvent un emploi rapidement.

    Cependant mon discours est simple : en tant que professionnel de l’éducation, je dois à la mission pour laquelle j’ai été formé (le chanceux) de poursuivre l’objectif d’enseigner le maximum de savoirs et de faire de mes élèves des citoyens éclairés autant que possible. Si faire son métier c’est « irréaliste » comme me dit Jean (qui par parenthèse suppose que je dis n’importe quoi…), alors demandez à l’Etat de cesser de financer l’école pour tous ! Demandez à l’Etat de cesser de soigner tout le monde, puisqu’il y a des familles de gens malades ou dont les comportements rendent malades…
    Si je suis d’accord sur le constat, je ne peux me résigner sur l’action à mener, par fidélité tout simplement à mon milieu d’origine. Sans l’école, sans les professeurs que j’ai eu…

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    • mourad dit :

      Mon cher ThierryB,

      Comme beaucoup d’analphabètes venus du bled, mon père était un philosophe sans le savoir ; il avait ainsi des petites phrases anodines qu’il ressassait à longueur de temps ; une de ses préférées était la suivante  » il vaut mieux dire la vérité, comme ça on est sûr de ne pas se tromper ».

      Je ne remets bien entendu pas en cause le dévouement et la générosité des profs dont la transmission du savoir qui est leur mission première s’apparente de plus en plus en à un sacerdoce, ce qui m’exaspère c’est l’omerta et le bluff généralisé (je sais je deviens lourdingue à répéter les mêmes choses) qui entourent le réel niveau de certains établissements.

      Les parents ont le droit de connaître la réalité sur l’établissement où ils comptent inscrire leur enfant. non ? Au delà du Public/Privé, vous savez très bien que la carte scolaire est détournée ou contournée ; Pourquoi les parents des catégories sociales les plus défavorisés ne pourraient pas profiter de ces passe-droits ?

      De la même manière, les parents ont le droit de connaître le réel niveau de leur enfant et ne pas les laisser miroiter que leur progéniture se dirige vers pilote de ligne ou ingénieur au CNRS avec un 10 en math et un vocabulaire élargi à 500 mots.

      Il me semble énoncer des évidences …

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      • Suger dit :

        Oui, mourad, vous avez raison : les parents ont le droit de connaître la réalité sur l’établissement où ils comptent inscrire leur enfant. C’est bien le but des publications annuelles du ministère sur les résultats du bac pour chaque lycée : les résultats bruts ne suffisent pas évidemment, car le recrutement en seconde puis la sélection éventuellement menée entre la seconde et la terminale peuvent permettre des résultats excellents en apparence mais en ne présentant finalement au bac que ceux qui vont l’obtenir. La vérité sur les lycées passe donc par la connaissance de la « valeur ajoutée » apportée ou non par le lycée de la seconde à la terminale. Encore faut-il que les parents soient informés et capables de comprendre ces résultats réels ! Ceci dit, l’engouement pour Paul-Eluard de la part des famille modestes dionysiennes est peut-être basé sur une rumeur positive, mais elle correspond à la réalité statistique des études du ministère…
        Ensuite, il y a une adaptation nécessaire pour le choix d’un lycée compte tenu des capacités scolaires et psychologiques de chaque jeune. Et il y a la question même de la possibilité de « choix » car la carte scolaire impose alors des contournements que les familles défavorisés ne peuvent réaliser. D’où parfois des frustrations et des incompréhensions.

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        • mourad dit :

          Je vais clore ma contribution sur le sujet avec ce dernier message.

          En premier lieu, pour certains qui m’interpellent hors ce blog, je ne fais pas une fixette sur Paul Eluard ; j’essaie d’expliquer qu’il y a lieu de bien faire attention à l’interprétation des statistiques.

          Pour la dernière fois donc : la moyenne nationale des résultats du bac 2015 c’est 88 % de lauréats et parmi c’est 88 %, 55% ont obtenu une mention. Paul Eluard c’est 89 % de lauréats et parmi c’est 89 %, 30 % ont obtenu une mention. Il y a dans le département 93, des établissements publics qui font moins bien que Paul Eluard en terme de lauréats mais beaucoup mieux que Paul Eluard en terme de mentions.

          A partir de ces données statistiques, chacun tire ses conclusions. A titre de contribution, je vous ai livré les miennes.

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  11. Bill dit :

    @Thierry Vous avez parfaitement raison, heureusement qu’il y a encore des professeurs comme vous ou ceux de Paul Eluard, sinon, nous n’aurions plus qu’à plier bagages.
    Si je devais faire la synthèse entre vos positions et celles de Mourad, je dirai que nous avons 2 systèmes parallèles.
    Les établissements en zones géographiques mixtes ou privilégiés fonctionnent encore sur un modèle classique, plus ou moins élitiste en fonction de la politique du lycée et de son rayonnement. Ceux-là vont avoir un taux de réussite au bac élevé et surtout beaucoup de mentions. Les plus élitistes fourniront les élèves de prépa et écoles sélectives.
    Les établissements en zones populaires / défavorisés soit fonctionnent difficilement, soit ont la chance de bénéficier d’une équipe pédagogique très motivée et impliquée. Ces professeurs vont marquer beaucoup d’enfants et pour certains resteront dans la mémoire des lycéens comme la personne qui leur a permis un avenir, le mentor. Paul Eluard entre pleinement dans cette catégorie et à ce titre est même le meilleur de France. Je pense que cette formulation est trompeuse. En fait, on devrait dire que l’équipe éducative / le programme pédagogique est la meilleure de France. Ce classement traduit plus l’excellence pédagogique d’équipe à mon sens.

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  12. Denis G. dit :

    De quoi parle-t-on précisément ? De quelques lycées hors carte scolaire, tel Henri IV, recrutant sur dossiers et formant une infime minorité de jeunes très brillants sur le plan scolaire, ou des lycées ordinaires qui accueillent des centaines de milliers de jeunes ? Parmi ceux-ci, Paul-Eluard est en effet un des meilleurs lycées de France parce qu’il permet à des jeunes de réussir au bac alors que du fait notamment de leurs origines sociales ils auraient dû ne pas l’obtenir. Voir sur ce blog l’article et les commentaires sur le Palmarès des lycées de Saint-Denis : http://www.saintdenismaville.com/classement-des-lycees-2016/
    J’ai enseigné plus de 20 ans au Lycée Paul-Eluard dans le secondaire et dans une Classe préparatoire aux Grandes Ecoles dans un autre lycée public. Comme beaucoup de mes collègues de Paul-Eluard, je suis agrégé et surtout un enseignant expérimenté quand j’ai été nommé à Paul-Eluard. Je le précise car, au-delà des statuts, c’est l’ancienneté et la stabilité des enseignants qui permettent la réussite des élèves dans un établissement. Et, encore plus, c’est une conviction : celle de l’Ecole républicaine qui doit donner à tous les élèves, oui à tous, la possibilité de progresser intellectuellement et de réussir sur le plan scolaire et professionnel.
    Je n’ai jamais menti à mes élèves car, en effet, l’obtention du Bac est utile mais n’est pas suffisante. Et la suite dépend de ce qu’ils ont pu acquérir en connaissances mais aussi dans leurs comportements au quotidien (« savoirs » et « savoir-être »). C’est un travail immense pour les élèves et pour leurs professeurs. Je me réjouis de voir que ce travail, dix ans après, continue d’être mené à Paul-Eluard par les collègues, ceux que j’ai connu et les nouveaux venus. Les résultats du lycée comme ce reportage de France 2 le montrent.
    Bien sûr, ce travail est usant pour les professeurs, mais c’est le sens même de notre métier comme le rappelle Thierry. Notre récompense est dans les résultats qui sont là pour l’immense majorité des élèves ayant poursuivi leurs études en IUT, en BTS et licences professionnelles, dans les universités, en Ecoles (d’infirmières par exemple), et certains en Médecine ou dans les classes préparatoires et les Grandes Ecoles, et exerçant aujourd’hui une profession qualifiée.

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  13. ThierryB dit :

    @Mourad and Co
    J’ai vraiment apprécié la discussion. Et comme on va finir par tous dire la même chose, avec des nuances liées à la façon de regarder la réalité que personne ne nie, j’arrête ici mon intervention sur le sujet. Salutations.

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  14. Marcel dit :

    Le Dionysien de lurette que je suis en  » rajoute une couche » afin que les intervenants précédents bien connus puissent néanmoins réagir à nouveau.
    En vrac : quelques observations .
    L’ex-Elu Dionysien  » DenisG et Enseignant honoraire au long cours a raison de défendre et gratifier le lycée Paul Eluard pour l’excellent travail qu’il produit. Tout comme  » Mourad » a contrario a bien raison sans gêne d’affirmer et même d’asséner quelques vérités incontournables.

    A moins d’être surdoué reconnu dès le plus jeune age et entouré d’un milieu épanouissant à tous égards, le Dionysien habitant est condamné de fait à faire au mieux avec ses enfants et les Etablissements scolaires jusqu’à universitaires de proximité qui l’entourent. Ce qui va de soi.
    Habiter la Ville de Saint-Denis et scolariser au moins et au mieux jusqu’à la 3° n’a jamais été aisé et sans risque depuis les années où elle a été dotée tardivement d’un Lycée général.
    Pour le choix de la seconde : chacun sait que l’un tient l’autre.
    Il fut un temps selon le lieu d’habitation – où une scolarité secondaire avec mention ou pas au bac via un Etablissement public ou privé du Nord Parisien de renommée correcte – était possible en pratique et ne constituant aucunement un obstacle à une poursuite en supérieur, sauf prépas évidemment
    Je doute qu’il en soit ainsi actuellement.
    Des exemples de Dionysiens toutes origines confondues le prouvent  » à la marge  ».
    Paris13 Villetaneuse y compris l’IUT de Saint-Denis qui en dépend avec ses spécialités permettent une sortie honorable pour une éventuelle poursuite ultérieure.
    Paris8 ex-Vincennes demeure un grand mystère pour moi – même après avoir essayé de comprendre ce qui s’y passait depuis le début !!
    Quant aux prépas de Paul Eluard, elles peuvent servir de 1° année pour aller ailleurs ensuite – me semble-t-il ??

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    • Catherine dit :

      Enseignante dans les classes prépas scientifiques du Lycée Paul-Eluard, je pense que vous faites fausse route sur les prépas scientifiques en général et sur celles de Paul-Eluard en particulier.
      Les prépas scientifiques permettent l’accès à de nombreuses Ecoles d’ingénieurs avec des concours d’entrée d’exigences plus ou moins élevées. Un élève sérieux et travailleur des classes scientifiques ou technologiques du secondaire a tout intérêt à faire une classe prépa scientifique s’il souhaite obtenir une formation de haut niveau et un diplôme d’ingénieur. Il faut savoir que la plupart de ces Ecoles d’ingénieurs sont gratuites, notamment pour les étudiants boursiers, ou quasi-gratuites, et que plus de 90% des sortants de ces Ecoles sont embauchés en CDI dès la sortie de l’Ecole et au plus tard dans les 6 mois.
      Les classes prépas de Paul-Eluard ont la chance d’être à petits effectifs, ce qui permet un suivi individuel des élèves. Lors des concours, à la fin de la 2ème année, la quasi-totalité des élèves sont admissibles et le nombre d’admis plus qu’honorables.
      D’ailleurs, contrairement à ce que vous indiquez, très peu d’élèves quittent la prépa Paul-Eluard « pour aller ailleurs » : en moyenne seulement un ou deux élèves se ré-orientent (facs, prépas commerciales,…) et un, très brillant, intègre une prépa parisienne visant prioritairement les concours de très grandes Ecoles. Tous les autres élèves continuent en 2ème année.

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      • mourad dit :

        Les échanges portaient essentiellement sur l’interprétation des résultats au bac et non sur les classes prépas.

        Sinon, si vous êtes la personne à qui je pense (prof d’anglais), vos élèves ont le privilège de vous avoir comme enseignante.

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  15. Marcel dit :

    Dont acte : je prends note que désormais les prépas scientifiques à Paul Eluard permettent d’accéder majoritairement aux Ecoles d’Ingénieurs diverses et variés qui existent actuellement en nombre sur l’ensemble du territoire.
    Et c’est bien ainsi.
    J’avoue et admets volontiers que mon observation à ce sujet basée sur la réalité Dionysienne datait un peu ………… !
    Tant mieux s’il n’y plus besoin de passer par une prépa parisienne type Jacques Decourt ou autre pour accéder aux ENSI.
    De nombreuses Ecoles anciennes ou nouvelles délivrent des titres officiels d’ingénieurs – qui à coup sur visent une insertion professionnelle !
    Une question à titre d’information : les élèves recrutés en prépas étaient -ils issus du Lycée Paul Eluard et domiciliés à Saint-Denis ou bien d’ailleurs du 93, 78, 92………………bref, y a t-il une répartition à cet égard ??? Merci.

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    • Pierre dit :

      Les classes préparatoires, formations post-bac à recrutement sur dossier, sont hors sectorisation. Mais il est recommandé aux futurs élèves de postuler dans des prépas pas trop éloignées de leur domicile pour éviter des temps de transports trop longs qui s’ajouteraient aux heures de travail nécessairement longues en classes prépas. Pour ce qui concerne les prépas de Paul-Eluard , ils viennent massivement du 93 dont, bien sûr, Saint-Denis et ses environs.

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    • mourad dit :

      Attention mon Cher Marcel, là-aussi (classes prépas scintifiques), il y a lieu d’être précis : si des étudiants s’inscrivent dans une prépa à Paul Eluard dans l’espoir de concourir à Polytechnique, Mines, Central, Ponts, Supélec, Ensa Cachan etc… ces étudiants ont de grandes chances d’aller droit dans le mur quels que soient la qualité de l’enseignement et des enseignants.

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      • ThierryB dit :

        @Mourad Décidément, vous aimez les raisonnement absolutistes.
        Au lieu d’être défaitiste, regardez d’où ils partent, et où ils arrivent, ces élèves! C’est comme si vous disiez que les élèves de la campagne bretonne, où le salaire moyen est bas et le diplôme majoritaire le bac pro, étaient forcément incapables de réussir les grandes écoles parisiennes et donc dévalorisons les lycées de Vannes, Auray, Redon, etc, qui les accueillent !
        Ce n’est pas parce que tout le monde n’accède pas aux classes d’élite (17 % issus des milieux ouvrier/employés et 80% des enfants d’ ouvriers qui ne réussissent pas à accéder au supérieur, c’est ÇA le problème), que ceux qui accèdent aux formations intermédiaires doivent être ridiculisés, et celles-ci avec.
        Si hors de Polytechnique il n’y a rien, alors les 9/10 de la société française, c’est rien. L’enseignement est un processus et chaque progrès compte.

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      • Pierre dit :

        Mais combien d’élèves seront recrutés dans des prépas orientées vers les concours des très grandes Ecoles d’ingénieurs que vous citez ? Pour de nombreuses classes prépas, il s’agit de permettre à des élèves sérieux et travailleurs du secondaire d’accéder à des Ecoles moins prestigieuses sans doute mais qui sont des Grandes Ecoles reconnues par l’Etat, délivrant diplôme d’ingénieurs et masters, et surtout débouchant sur des embauches dans des emplois qualifiés de cadres, intéressants et bien rémunérés. Pour le petit nombre d’élèves très brillants scolairement, qui semblent seuls vous intéresser…, la réussite sera de toutes façons au bout, prépas (de préférence…) ou pas. La formation des ingénieurs et cadres ne se limite pas à une toute petite élite scolaire. Elle concerne chaque année des milliers d’élèves capables de suivre une formation de haut niveau. C’est une bonne chose pour eux et pour le pays.

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  16. mourad dit :

    @ThierryB @Pierre

    Cela commence par  »le Lycée Paul Eluard est le meilleur de France ». Il me semble alors utile de placer des bémols dans la partition, bémols non pas à l’adresse des enseignants mais à l’adresse des parents et des étudiants … »Meilleur de France » et c’est moi qui ferait au final des  »raisonnements absolutistes » !

    Quant aux classes prépas Paul Eluard, il m’a semblé utile de mettre là-aussi des bémols additionnés de conditionnels …

    Vous savez des raisonnements parentaux du style  »ma progéniture est dans le meilleur lycée de France, elle a des facilités, je vise polytechnique  » cela doit exister … d’ailleurs, je suis quasi certain que des prépas Paul Eluard concourent à Polytechnique, ponts, centrale … le résultat ?

    En résumé : les classes prépas de Paul Eluard sont d’excellentes prépas, avec d’excellents enseignants (j’en connais au moins trois) mais ces classes prépas ne sont pas des labos à façonner des bêtes à concours comme à Sainte-Geneviève(Ginette) ou à Louis Le Grand par exemple. Il faut le dire ; c’est tout.

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  17. Marcel dit :

    Relancer le débat a servi au moins à avoir de la part de  » Pierre  » un petit début partiel de réponse à ma question.Merci.

     » ………massivement du 93 dont ………….  » , ça veut dire quoi ?, Qu’en est-il réellement avec précision .J’ignore s’il est possible d’accéder à ces informations.
    On est bien d’accord autrement : y a pas qu’ X et l’ENA !
    Rassurez – vous : je ne fais pas d’enquête ni cherche à obtenir des tuyaux. Je ne suis qu’un Dionysien de lurette , Ingénieur à la retraite ayant vécu toute sa vie avec des Ingénieurs de toutes Ecoles de tous niveaux.
    Je ne cherche qu’à rafraîchir mes infos sur  » ma ville  » après les avoir connu sur site pour moi-même et mes enfants.

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  18. Pascale dit :

    Merci à Thierry B pour cette phrase:
    « Si hors de Polytechnique il n’y a rien, alors les 9/10 de la société française, c’est rien. L’enseignement est un processus et chaque progrès compte. »
    et à Pierre pour celle-ci :
    « La formation des ingénieurs et cadres ne se limite pas à une toute petite élite scolaire. Elle concerne chaque année des milliers d’élèves capables de suivre une formation de haut niveau. C’est une bonne chose pour eux et pour le pays.  »

    Une partie des échanges était tellement déprimant…. j’avais fui le blog.
    Je pense à l’avenir de mon fils qui a 6 ans. Et je regarde mon parcours. Mon père était mécanicien, ma mère vendeuse. J’ai redoublé ma seconde… mais pendant mon année doublée, j’avais très satisfaisant dans quasiment toutes les matières. Punaise, j’ai eu mon bac en 1989 (mince on vieillit), Puis je suis allée à l’université et j’ai obtenu un bac + 5. J’ai ramé pour trouver du travail, mais ça s’est arrangé.
    D’accord, je suis pas chef d’entreprise, ni manager de 500 personnes, ni technocrate, ni ministre, ni trader, ni médecin. Et ça me convient tout à fait.

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    • mourad dit :

      Vous savez Pascale avec ThierryB, nous partageons le même constat à savoir la lente  » déculturation des élèves depuis 15 ans » (phrase de ThierryB ci-dessus) ; il est sur le terrain tous les jours, ils ne pouvaient pas écrire autre chose sauf à faire du syndicalisme aveugle comme le font beaucoup dans le corps enseignant.

      Vous comparez 1989 et 2016 ! En 27 ans, notre système éducatif s’est tellement dégradé qu’il est devenu extrêmement discriminant ; voilà … maintenant il y ceux qui le savent et il y a ceux qui ne le savent pas : beaucoup de parents sont restés faute d’informations sur le concept français que serait un système éducatif égalitariste avec ascenseur social ! c’est bidon : la première discrimination est la discrimination sociale … donc géographique.

      Si le sujet vous intéresse Pascale, je vous conseille de lire sur Internet les résultats de la dernière enquête PISA (OCDE) qui date de 2013 … la prochaine devant sortir avant la fin de l’année.

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      • Miou dit :

        D’accord avec vous et la nouvelle réforme ne fait qu’empirer les choses ( mise en place à la rentrée 2016 pour le collège avec une prévision de réforme qui suit pour le lycée). Pour information les élèves ne pourront pas faire plus de 26 heures de cours, c’est-à -dire fini les soutiens en petits groupes, fini les options comme les langues anciennes, un peu plus de maths et de français ( une demi-heure) en 6ème mais moins dans les autres niveaux…. Mais ceux qui sont bien informés en particulier les politiques veilleront bien à choisir des écoles non publiques qui ne fonctionneront pas sur ce cette réforme. Car leur système est plus souple. Le budget de l’éducation nationale est le premier budget de France ( le deuxième étant celui de la dette). Ce n’est évidemment pas le discours tenu, mais clairement l’état cherche à faire le plus d’économies possible et vite ( sur le dos du peuple pas sur leurs indemnités royales… parce que l’exemplarité c’est un mot inconnu pour eux).

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  19. Bill dit :

    Les canadiens s’inquiètent aussi de la baisse du niveau culturel général des élèves. Le journaliste s’appuie sur les derniers faits d’arme des lycéens français : une pétition pour épreuve d’anglais trop difficile, ils ne savaient pas que Manhattan est un quartier de New York et demandent l’annulation…
    Et ce constat à propos des élèves « Ils ne s’inclinent pas devant la culture, ils n’ont pas honte d’échouer, ils n’ont pas honte non plus de leur inculture, ils se victimisent et considèrent désormais que c’est un droit fondamental d’avoir des examens adaptés à leur ignorance.
    Ce n’est pas à eux de s’adapter au monde, mais au monde de s’adapter à eux. » http://www.journaldemontreal.com/2016/06/22/la-revoltedes-incultes
    Toute proximité de langage avec les discours municipaux ne doit être que le fruit de lycéens attardés au conseil municipal.

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  20. Suger dit :

    On dispose d’une évaluation scientifique du « Renouveau pédagogique », une réforme du collège lancée au Québec et très similaire à ce qui va se mettre en place en France. C’est un échec ! Certains experts parlent même d’un « contre-exemple » à ne pas suivre…
    Extrait d’un article du « Point » de mars 2016 :
    Le Québec a mis en place en 2005 le « Renouveau pédagogique », une réforme du secondaire semblable à la nôtre. Dix ans après, c’est un échec retentissant. (…)
    Les élèves performants n’auraient pas trop souffert de cette réforme, contrairement à ceux les plus vulnérables, comme les garçons et les jeunes issus de milieux défavorisés, dont les résultats ont nettement diminué, et qui ont été moins diplômés dans le secondaire que ceux qui n’étaient pas passés par ce « Renouveau ». (…)
    http://www.lepoint.fr/societe/reforme-du-college-le-fiasco-quebecois-11-03-2016-2024736_23.php

    Extrait d’un article du très expert et très modéré Jean-Claude Dupas (sur son blog d’EducPros .fr) :
    Une réussite améliorée, mieux partagée, une baisse du décrochage scolaire, une approche par compétences, adossée au développement de l’interdisciplinarité … la réforme dite de « refondation de l’école » vise une « réussite éducative ». Sous cette dénomination de « réussite éducative », avec des objectifs semblables, le Canada dont l’intérêt pour les techniques éducatives est bien connu, a mis en place un processus similaire (à se demander si l’un n’aurait pas été inspiré par l’autre). (…)
    La majorité des différences observées entre les élèves du Renouveau Pédagogique et ceux qui n’y ont pas été exposés nous indiquent que, contre toute attente, le Renouveau Pédagogique n’a engendré que peu ou pas d’effets positifs chez les élèves. [Et] les tailles des effets négatifs sont parfois modestes, mais, même faibles, ces effets sont contraires à ce que les décideurs souhaitaient en implantant cette réforme du système éducatif. (…)
    http://blog.educpros.fr/jean-claude-dupas/2016/03/21/vous-avez-dit-reussite-educative-le-contre-exemple-du-canada/

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