Habitat à St Denis : un triste état des lieux

Ces derniers temps, l’état très insalubre de l’habitat à St Denis a été mis en lumière dans plusieurs medias.
Le fait que 2 candidats locaux aux législatives ont été liés d’une façon ou d’une autre avec l’insalubrité dans notre ville a peut-être joué également.
Une analyse très pertinente de la situation
Une docteure en géopolitique, Mathilde Costil s’est penchée sur notre cas et a publié L’habitat indigne aux portes de Paris : le cas de Saint-Denis, entre idéal et realpolitik où elle étudie les choix politiques, les actions et les difficultés de concilier idéologies, attractivité et salubrité.
Le constat est dur, l’amélioration parait encore lointaine et semble devoir passer par un choix clair : soit on lutte contre l’insalubrité et les conséquences sont : on chasse ceux qui n’ont pas accès au parc social mais qui ne peuvent pas se loger dans du privé salubre, soit on privilégie le toit au détriment des risques et périls avec drames et larmes au programme.
Article Boursorama des petits rappels :
Pour compléter ce petit tour, voici un article paru sur Boursorama.
- 40 % du parc privé insalubre (6 % en moyenne en France)
- « La demande excédant l’offre, les propriétaires bailleurs louent à des prix quasiment parisiens alors qu’à l’achat ces logements sont deux à trois fois moins chers que dans la capitale ».
- Mais l’explication du taux « exceptionnellement élevé » d’habitat indigne dans le centre-ville est aussi politique, dans un bastion communiste paupérisé où la « gentrification » est vue d’un mauvais œil.
- « Quand le métro est arrivé, les gens de la municipalité disaient que c’était à la fois une malédiction et une bénédiction. La question était +Comment faire pour ne pas perdre nos électeurs? + », se souvient l’architecte Virginie Picon-Lefèbvre, qui estime que cela « a pu freiner la rénovation ».
- Les incendies en séries dans des immeubles vétustes, qui ont fait plus de 20 morts en 15 ans.
- « L’achat d’un immeuble est rentabilisé en quatre ans et les propriétaires mis en cause sont expropriés à 2.000 euros du mètre carré. Les marchands de sommeil ont donc encore de beaux jours devant eux »
Edito : Mathilde Costil nous a contacté pour demander une rectification sur une citation qui lui était faussement attribuée dans l’article de Boursorama. Nous avons donc modifié en conséquence.
Merci Bill, un état des lieux qui mérite de prendre le temps de le lire attentivement car il soulève nombre de questions sur le choix politique actuel pour lutter contre l’insalubrité. Et que dire de l’engorgement des petites copropriétés candidates à l’insalubrité à Saint-Denis faute de moyens pour les propriétaires habitants et faute d’une politique d’aide aux travaux d’entretien et de prévention. Depuis 5 ans que j’habite ici, je vois notre petite copropriété se dégrader. Il est grand temps que la Ville fasse un vrai choix plutôt que de ménager les états d’âme de la majorité municipale, car plus le temps passe, plus l’insalubrité aura pris de l’ampleur et plus il sera difficile et coûteux de l’enrayer !
Et il ne faut pas oublier toutes les victimes de l’insalubrité et les choix idéologique-électorale de cette mairie, tous les incendies des dernières années et les morts que cela a causé. Rien n’arrêtera cette municipalité, pour se maintenir ils sont prêt à nous sacrifier, mais ils ont toujours leur phrases pré_conçu pour justifier leur choix abominable, tel que, droit à l’humanité, solidarité…
Stupéfait de lire………………….. » que dire de l’engorgement des petites copropriétés candidates à l’insalubrité à Saint-Denis faute de moyens pour les propriétaires habitants et faute d’une politique d’aide aux travaux d’entretien et de prévention » dixit » Nouchma » , je ne comprends pas le sens de ce propos.
Mais bigre, la Municipalité Dionysienne n’a pas vocation à s’occuper ou entretenir les copropriétés petites, moyennes ou grandes !
Il a existé certes des aides dans le cadre du plan national de rénovation urbaine dit » Borloo » , dont certaines immeubles en copropriété dans certains quartiers éligibles ont pu bénéficier avec le concours du Syndic.
Ce n’est pas une découverte de dire qu’une petite mais surtout ancienne copropriété se dégrade……………………………..les quartiers centraux de Saint-Denis en sont remplis proches de la paupérisation , ghéthoisation …………………….a priori peu habitables par des familles classiques.
En matière d’urbanisme , le choix a été fait il y a déjà bien longtemps avant 2000……………………et je vois mal l’idéologie dominante changer, ce qui n’empêche guère aux bailleurs investisseurs privés de faire de bon placement à bon taux de rendement.
Un triste état des lieux… Il faut lire le témoignage d’un lecteur du JSD (et les deux commentaires-témoignages qui suivent) pour voir l’étendue des dégâts de la politique municipale !
« Squat Illégal / 205 avenue du Président Wilson/ Occupation de l’espace public à la Plaine » – 9 juillet 2017 – 13:36
http://www.lejsd.com/content/occupation-de-lespace-public-%C3%A0-la-plaine
Ce reportage sur l’habitat social et les élus en région parisienne est d’un grand intérêt, même si ne sont cités que Clamart, Puteaux et Paris, car ce sont effectivement des exemples d’une situation qui semble généralisée en région parisienne… :
http://mobile.francetvinfo.fr/societe/en-region-parisienne-les-derives-du-logement-social_1703623.html#xtref=http://m.facebook.com
Extraits :
(…) « la moitié des élus de la majorité à Puteaux étaient hébergés dans le parc social de la ville alors que certains d’entre eux, professeurs d’universités, cadres supérieurs, chef d’entreprises, ne sont pas franchement des nécessiteux.
L’office HLM de Puteaux a déjà été épinglé par l’inspection du logement social pour ses méthodes d’attribution, et les élus estiment qu’ils n’ont pas à s’expliquer. Et ceci n’est pas illégal pour autant. Il est même tout à fait possible que lorsqu’ils ont obtenu ce logement, tous ces bénéficiaires aient été parfaitement dans les clous. »
(…) « l’ancien maire de centre gauche de Chaville explique : « Le principe de laisser indéfiniment à la même place pendant trente-cinq ans les mêmes gens à la même place quelle que soit l’évolution de leurs revenus et de leurs besoins, ce qui est constaté dans les zones de tensions, est tout à fait contraire au bon sens et à la justice la plus élémentaire « . »
A Saint-Denis, dans les réunions de quartier, les trafiquants de drogue envoient leurs lieutenants pour impressionner les habitants et les faire taire. C’est l’omerta dans les réunions de quartier de Saint-Denis. Personne n’ose dénoncer aux élus les trafics de stupéfiants dont tout le monde souffre.
Bonjour.
Certains nous traitent d’anticommuniste primaire… Je le dis de suite, c’est un problème de personne à la mairie de Saint Denis. Il y a toujours les mêmes sangsues.
Je vous fais suivre le lien d’un article du Parisien sur ce qu’a fait la municipalité de Gennevilliers contre le logement insalubre… et c’est des élus PCF qui oeuvre avec moins de moyens.
http://www.leparisien.fr/gennevilliers-92230/gennevilliers-poursuit-sa-guerre-au-logement-insalubre-03-09-2017-7231833.php
Quand S. PEU, incompétent devant l’éternel, déclare sans vergognes, qu’il oeuvre contre l’habitat insalubre… il y a des claques qui se perdent.
effectivement, on a des leçons à prendre de Gennevilliers !
S. Peu a dû râler pour avoir le même genre de communication mais malgré le titre de l’article que je changerai bien en « Saint-Denis, pionnière en quantité d’habitats indignes », http://www.leparisien.fr/saint-denis-93200/saint-denis-pionniere-dans-la-lutte-contre-l-habitat-indigne-04-09-2017-7234740.php, le contenu ne démontre pas trop l’efficacité de l’action municipale. On évoque la création d’un permis de louer, bonne idée mais qui ne marchera qu’avec un contrôle assidu des locations en cours et pour ça, il faudra du monde pour aller débusquer toutes les chambres indignes louées sur toute la ville. Contrôle, punition, … pas le credo de notre municipalité.
Au moins, dans l’article sur Gennevilliers, on parlait rénovation. A St Denis, on voit juste de plus en plus d’immeubles murés pendant des années avec parfois de beaux panneaux « la ville s’embellit » en trompe l’oeil pour les visiteurs occasionnels.