Le commerce à Saint-Denis
Le Parisien » consacre deux articles à la situation de commerce à Saint-Denis : le premier sur l’absence étonnante d’un magasin bio dans une ville de plus de 100 000 habitants et le second sur les projets de la municipalité. En voici des extraits :
Selon nos constatations, la cité des Rois est la seule des 41 communes françaises de plus de 100 000 habitants à ne pas compter une seule boutique spécialisée dans le bio. Dans le département, l’autre grande ville, Montreuil, en compte au moins trois. (…)
Patrick Vassallo, adjoint au maire (PC) en charge du commerce (…) assure que des propositions sont sur la table pour que des enseignes bio occupent de futures surfaces commerciales à la Plaine, ou en centre-ville (…) Mais rien de concret pour l’instant.
La ville souffre en effet d’un manque de diversité général dans ses commerces, notamment en centre-ville où pullulent boutiques exotiques, kebab ou marchands de vêtements à bas coût
La diversification des commerces du centre-ville faisait partie des promesses de campagne de l’équipe de Didier Paillard, le maire PC de Saint-Denis réélu en mars 2014. Mais elle tarde à se concrétiser.(…) Ce projet complexe consiste en la création d’une société foncière, créée (par différents partenaires publics) , qui sera chargée de racheter des boutiques (murs ou fonds de commerce), afin d’avoir la main sur le choix des enseignes qui viendront s’y installer.(…)
5 à 7 M€ seront mobilisés pour cette diversification des commerces. Mais l’argent ne fera pas tout. « Il y a un gros travail à faire pour convaincre un certain nombre d’enseignes de venir à Saint-Denis », reconnaît Patrick Vassallo. L’élu cite la « mauvaise réputation » de la ville en termes de délinquance, mais aussi la période économique compliquée. (…) «
Le commerce à Saint Denis c’est la quadrature du cercle.
L’offre commerciale s’adapte au pouvoir d’achat de la population dans l’environnement immédiat.
On en revient toujours à la même problématique, des élus qui ne souhaitent pas diversifier la représentativité sociale des populations et une paupérisation du centre ville qui devient un véritable repoussoir.
J’aimerai savoir comment Didier Paillard et son équipe vont s’y prendre pour proposer une offre commerciale convenable.
La municipalité devrait commencer par rendre public la liste des murs de magasins et des fonds ce commerce qu’elle possède directement et de ceux que possèdent Plaine Commune Habitat à Saint-Denis. Même les élus ne semblent pas au courant… Cela permettrait d’éviter bien des rumeurs !
La mauvaise réputation de la ville est tout simplement une réalité et personne ne veut venir à saint denis.les seuls commerces qui attirent les ailleuriste (les gens d ailleurs)sont les bouibouis et les ventes a la sauvette.il suffit d arriver a la gare pour avoir envie de partir en courant quand on pense être un citoyen digne de ce nom.
Goldo
« L’élu cite la « mauvaise réputation » de la ville en termes de délinquance.«
Juste la mauvaise réputation ou plutôt la réalité vécue, mauvais chiffres à l’appui ? C’est fatigant ce langage politiquement correct. Ca vire au déni d’un truc énorme. On se fout de nous.
Moi ce qui me gène, avant les magasins bio, c’est que le mini centre commercial du centre ait de plus en plus de commerces fermés depuis des années (le tiers ? la moitié ? certains plus de 5 ans près du Carrefour).
Pourquoi dans ces articles l’équipe municipale nous annonce qu’un projet a été lancé avec effet dans les 2 ans, alors que depuis 14 ans et plus qu’ils sont aux commandes rien n’a été fait pour éviter le déclassement ? Déjà qu’on n’était pas très haut …
Pour qu’un commerce puisse tenir, il lui faut des clients. Or à Saint-Denis, les clients potentiels de commerces qu’on qualifie de « qualité » ou « normaux » n’existent pas en assez grand nombre.
La réputation de la commune y a sans doute sa part (la faute à qui ?) mais je ne suis pas bien certain que « la période économique compliquée » ait tant que ça à voir.
Il manque surtout une classe moyenne suffisante à Saint Denis. Il existe sur ce point un déséquilibre abyssal dont la conséquence est visible au quotidien.
Cette annonce ressemble à de la poudre aux yeux (il n’y a pas des élections bientôt ?)
Une fois que la mairie aura préempté, acheté murs ou fonds, elle se trouvera avec un parc immobilier supplémentaire à gérer dont il faudra bien faire quelque chose un jour ou l’autre et je suis prêt à parier que ce projet débouchera sur les mêmes commerces qu’actuellement, par la force des choses ! Il suffit de voir par quoi est remplacé un commerce qui ferme aujourd’hui.
Pourquoi la mairie n’a pas réagi pour le grand local d’angle, rue de la Rep, face à la mairie et la basilique, ancien commerce de tissus devenu …. épicerie exotique ?
Quel commerçant ou artisan viendra s’installer là où il sait qu’il risque de ne pouvoir faire assez de chiffre d’affaire pour durer car une clientèle potentielle trop juste ?
Cette histoire de commerce est proprement hallucinante à Saint-Denis. D’un côté, une ville de grande taille avec environ 10/ 15 pour cent de population classe moyenne aisée : ce qui devrait faire une clientèle assez importante pour faire vivre un commerce un peu exigeant.
De l’autre, un centre-ville livré à lui-même, où les squatts, les trafics se multiplient ; comment ouvrir une boutique à côté des vendeurs à la sauvette ?
Je pense sincèrement que la mairie est presque entièrement responsable de cette situation : d’un côté des loyers trop élevés dans le centre commercial (qui est une horreur), de l’autre des magasins qui sont favorisés dans des conditions douteuses de clientélisme, de l’autre encore un laisser-aller complet dans l’ouverture des boutiques. On se demande bien à quoi ils servent…
la classe moyenne de Saint Denis dont je fais partie ne fait rien a Saint Denis car elle n’y trouve rien qui lui convient. Cette ville est une ville comme je le dis souvent des » ailleuristes »(gens d’ailleurs) Qui fréquente le marche, il n’ya qu’à voir le passage des gens qui arrivent soit par le métro ou par les divers transports de la gare pour constater que ce marché attire plein de gens d’ailleurs.
A Carrefour, je n’y vais jamais, celui de Stains est quand même plus accueillant et pas entouré de vendeurs a la sauvette. Nous sommes à côté de Paris et du 92 donc on peut trouver ce que l’on cherche ailleurs, nous aussi.Goldo
Moi j’ai osé ouvrir mon atelier Boutique boulevard carnot à Saint Denis, je rencontre tous les jours des personnes qui sont vraiment ravies de voir un lieu comme celui-ci à nouveau dans notre ville ( cela fait 40 ans que j’y habite, donc inutile de vous dire que j’ai vu la période glorieuse du commerce à Saint Denis) mais pour combien de temps? n’ayant aucune possibilité de faire de la pub pour me faire connaitre, je ne peux atteindre que les passants! j’ai déposé ma candidature au salon du savoir faire solidaire de Saint Denis qui aura lieu au mois de décembre, afin de promouvoir le lieu , mais je n’ai obtenu que 2M2 d’exposition inutile de vous dire que c’est mission impossible! quels sont les critères d’attributions des surfaces sur ce salon? Pourtant il me semble que je suis vraiment une valeur ajoutée pour notre ville.
Pili.
Acheter les murs des commerces, oui, je comprends mais racheter le bail ou le fonds de commerce et payer le loyer en attendant d’éventuellement trouver un locataire….Et encore, si le propriétaire accepte de la sous-location.Il faut que l’on m’explique car l’article n’est pas assez clair…. C’est de la communication à mon avis….Une com’ relayée par le Parisien.
@Olivier une carte recensant toutes les surfaces jusqu’à 400m² existe sur le site de Plaine Commune:
http://eco.plainecommune.fr/trouver…
@Jean Bon : Merci, mais cette carte signale seulement tous les locaux disponibles (et donc non pas déjà loués), qu’ils appartiennent à des propriétaires privés ou à des organismes publics.
Ce que je souhaiterais voir publier, c’est la liste des locaux appartenant à la ville ou à Plaine Commune Habitat, actuellement loués ou non. Pour des raisons commerciales, j’admets que les loyers ne soient pas rendus publics, mais il serait normal que les dionysiens soient au courant de l’utilisation qui est faite de ces locaux, qui après tout leur appartiennent…
@Olivier
Il faut demander le document en Mairie (je pense que c’est plus compliqué pour PCH) et si on ne vous le remet pas, il faut passer par la CADA.
http://www.cada.fr/l-exercice-du-dr…
Biocoop était peut être en négociation exclusive avec le prince de la rue Corbillon 😉
Apparement, le Parisien n’était pas au courant de la taxe prélevée chaque semaine !!!
A Pantin (53 000 habitants) non plus il n’y a pas de magasin bio. Je pense que ces villes manquent tout simplement de volonté politique car attirer ce type de commerce ne doit pas être si compliqué que ça vu les bassins de population, le positionnement géographique métropolitain et les emplois créés (qui ne profitent que rarement aux habitants mais c’est un autre problème).
@ Gianni
Pendant quelques années à Pantin il y a eu une épicerie Bio. Le propriétaire est parti et a fermé. Maintenant et depuis quelques temps déjà il y a le marché sur l’eau au bord du canal de l’Ourcq tous les samedis qui vend des fruits et légumes bio. C’est quand même mieux que Saint-Denis même si pas encore d’enseigne Bio dans les murs à Pantin non plus en ce moment.