Le Parisien : Le choix consensuel des élus franciliens
Allez, chacun garde ses petites prérogatives et ses avantages, l’ambition initiale de mieux répartir les ressources en fonction des besoins dans l’Ile de France semble bien loin… 🙁 Bill
Comme attendu, les élus franciliens de la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris ont voté hier soir à 86 % un texte de compromis (134 pour, 13 abstentions et 8 contre). Selon leur vœu, la métropole réunira bien au 1er janvier 2016 Paris et les 123 communes de la petite couronne (6,7 millions d’habitants), mais sa montée en puissance sera progressive pendant deux ans. Surtout, la quinzaine de territoires de 300 000 habitants minimum sur lesquels elle s’appuiera seront dotés d’un statut juridique et d’une fiscalité propres et conserveront leurs compétences de proximité dont l’urbanisme. Le Premier ministre Manuel Valls verra-t-il d’un bon œil ce choix, qui s’éloigne de la métropole puissante définie par la loi du 14 janvier ? Premiers éléments de réponse lundi, lors du comité interministériel sur le Grand Paris.
09/10/14
Ils sont désespérants ! Non seulement les roitelets locaux se battent pour obtenir le maintien et même l’aggravation du mille-feuilles administratif (communes+communautés de communes+Métropole du Grand Paris+départements+régions+Etat…), en refusant de supprimer le moindre échelon intermédiaire, mais en plus ils ont réussi au coeur de l’été à obtenir que le nombre total de conseillers régionaux reste identique malgré la suppression prévue d’environ la moitié des régions !
Extrait de l’article du « Monde » du 23 juillet à ce sujet :
» C’est un amendement passé relativement inaperçu, adopté très tard dans la soirée de vendredi 18 juillet (…). Mais, alors que (les régions) devraient passer de 22 à 13, le nombre total de conseillers régionaux, lui, ne bougera pas d’un iota, contrairement aux intentions initiales du gouvernement. Dans sa version originale, le texte prévoyait ainsi un plafonnement à 150 élus pour chacune des nouvelles régions créées : au total, cela engendrait une diminution de près de 15 % des effectifs sur toute la France, faisant baisser le nombre de conseillers régionaux de 1 757 à 1 509. »
« C’était sans compter sur les protestations des députés des grandes régions, Ile-de-France en tête qui ne voulait pas renoncer à ses 209 élus régionaux.(…) Résultat (…) Adieu le plafonnement à 150 : les nouvelles régions créées par fusion disposeront d’un nombre d’élus équivalent à la somme des élus des anciennes régions et les régions inchangées, comme l’Ile-de-France, pourront garder le même nombre d’élus. Et 1 757 conseillers régionaux garderont leur poste. »
@suger
Merci pour cette démonstration magistrale.
On a bien compris qu’au regard de tes explications les économies sur la masse salariale sont impossibles.
Il faut dire qu’il est difficile de s’auto torpiller ou pour donner une autre image de scier la branche sur laquelle on est assis.
Les autres partenaires européens nous regardent d’un air goguenard. Les anglais ont publié un dessin humoristique dans un grand quotidien le mardi 7 ou mercredi 8 octobre sur la totale incapacité des français à se réformer.
Il n’y a qu’à regarder le triste spectacle de l’abandon de l’éco-taxe qui au final sera répercutée sur les contribuables.
Merci à Suger pour les précieuses informations qu’il apporte au sujet de la réforme territoriale. On peut en conclure: tout ça, pour ça! Une réforme qui ne change rien! Etait-ce bien nécessaire cette réforme? Cependant ce n’est pas une vraie surprise en effet il y a longtemps que le PS est un parti de notables donc attachés au statu quo et à leurs positions acquises, à leurs prébendes.De plus l’alliance objective entre l’UMP, l’UDI et le PC lui a porté un coup fatal notamment avec la déroute socialiste lors des élections municipales.
Le pari de la Paris Métropole n’était pas une mauvaise idée, loin de là mais les pesanteurs politiques ont été plus fortes, pour mutualiser les moyens entre les départements riches et pauvres de la petite couronne, et de Paris. Cependant les riches bourgeois parisiens représentés par le PS n’avaient pas envie de partager avec ces pauvres du 9-3 même représentés par des socialistes.
Quant à la réforme territoriale nationale qui consiste à passer de 22 à 13 régions est une monstruosité bureaucratique, au service des notables socialistes de tout le pays, qui n’a aucun sens, aucune vraie justification si ce n’est pour complaire aux bureaucrates de Bruxelles qui croient faire faire à la France des économies de fonctionnement et pour singer un « modèle » allemand de 17 Laënders qui sont issus d’une histoire singulière qui ne ressemble en rien à la nôtre. J’en souhaite donc son échec!
Vous avez pleuré en regardant le montant de votre taxe foncière et d’habitation.
Avec le Grand Paris, le montant de la fiscalité locale va exploser.
Pour info, ci-dessous un lien qui renvoi vers un article du Monde.
http://www.lemonde.fr/politique/art…
Il est question d’augmenter certaines taxes pour financer les transports qui sont je vous le rappelle dans un état lamentable sur toute la région francilienne.
C’est sûr que la gestion de PLAIE COMMUNE est tellement géniale, surtout ne changeons rien, surtout pas de péréquation financière, surtout CHACUN CHEZ SOI, OUI A LA GHETTOISATION et nions le fait métropolitain… Je suis pas sûr qu’à Saint-Denis, ce soit nous les gagnants, voyez.
Nous sommes pris en otage par une oligarchie dont l’unique motivation est de privilégier ses rentes au détriment de l’avenir collectif, du sens commun et de l’avenir tout court.
C’est une sorte de club plutôt fermé qui s’auto alimente.
Je trouve les français très atones sur cette question.
Finalement, en dehors d’une poignée de personnes qui inlassablement dénoncent sur ce blog les dérives d’élus qui ont totalement noyauté ce territoire, personne ne dit mot et préfèrent subir.
Personnellement, j’ai tendance à penser que le Grand Paris peut permettre de bousculer cet état de fait, à la condition que ce ne soit pas les élus (non élus sur ces questions) qui décident du fonctionnement de la métropole. « Rien ne se fera sans les élus » est l’antienne répétée inlassablement… ce à quoi Jean-Paul Chapon répond « Avec les élus, rien ne se fera ». Quelle lucidité.
C’est bien le problème, actuellement plus personne sauf des « emmerdeuse » comme moi dénoncent. Les gens disent » ça ne sert a rien, » mais si tout le monde osait cela dérangerait beaucoup. Pour cela il faut du courage et ça manque a beaucoup. Les gens préfèrent se plaindre que d’agir. Moi un jour s’il le faut quand je serai en retraite a temps plein, que je n’aurai plus de contrainte de temps, j’irai squatter la mairie pour me faire entendre et j’y resterai le temps qu’il faut. Mon pouvoir a moi c’est justement de ne pas en avoir, c’est ce qui m’en donne car je reste libre de mes idées et de mes actions. Goldo
@BB tout à fait d’accord, un grand nombre de réformes ne se font pas car ceux qui sont sensés les faire sont les premiers concernés sur le plan des privilèges et protègent leurs intérêts aux dépens de la communauté. Bref, tout le contraire de l’idée de politique où on agit pour le bien de tous… On le voit sur le Grand Paris mais aussi lors du sketch du redécoupage des régions où les nouveaux territoires se constituent en fonction des intérêts des présidents et conseillers et non de l’intérêt des territoires. Le problème est le même en ce qui concerne le statut parlementaire, le système de retraite privilégié… A mon avis, le seul moyen serait de limiter le temps politique en tant qu’élu, genre 2 mandats max et pas de cumul. Ensuite, on retourne à la vie civile, on s’investit en tant que citoyens mais plus de mandats. Les carrières politiques nous tuent.
@Goldo : j’admire la volonté, vous avez tout à fait raison, on se laisse aller à notre routine parce qu’on a tous une vie à gérer et on se fait avoir. Les politiques profitent bien de cet état de fait.
A lire absolument! Réécrire une Constituante pour nous protégeait des abus, des politiques aux services d’eux-mêmes et des ultras riches! Des idées qui germes…
Repenser le long terme.
Pour une nouvelle Constituante.
Étienne Chouard, enseignant et blogueur.
La Croix, 5 avril 2013.
« Dans une démocratie digne de ce nom, les citoyens devraient avoir toute la place. Leurs représentants devraient être des serviteurs, empêchés de devenir des maîtres par le tirage au sort des charges, par des mandats courts et non renouvelables, et par de nombreux contrôles avant, pendant et après leur mandat. Dans la réalité, chacun peut constater que c’est exactement le contraire qui se produit: sitôt élus, nos « représentants » se comportent comme s’ils étaient nos maîtres, tout en se mettant au service exclusif des cartels et des banques, contre l’intérêt général.
Notre problème fondamental n’est donc pas technique mais politique: nos « représentants » ne nous représentent pas, pour la bonne raison qu’ils ne nous doivent rien. C’est mécanique: celui qui passe le plus à la télé est élu, c’est tout. Il a donc suffi aux banques d’acheter les médias de masse pour être sûres de gagner les élections à tous les coups. Les élus ne représentent que les banques parce qu’ils leur doivent tout.
Quant à nous, simples électeurs (pas citoyens), nous sommes privés de toute institution pour nous défendre contre ces faux « représentants »: nous n’avons pas de Constitution.
Une Constitution, c’est un texte supérieur qui sert à protéger le peuple contre les abus de pouvoir, en surplombant tous les pouvoirs, publics et privés. Une Constitution digne de ce nom doit être crainte par les pouvoirs: il ne faut donc à aucun prix laisser les pouvoirs en question l’écrire eux-mêmes, ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir, ce n’est pas aux parlementaires, ni aux ministres, ni à aucun professionnel de la politique, d’écrire ou de modifier la Constitution.
Une bonne Constitution – que les « élus » n’écriront jamais, à cause de leur intérêt personnel – prévoirait de (vrais) référendums d’initiative populaire (RIP législatif, abrogatoire, révocatoire et constituant), la séparation des pouvoirs dangereux (législatif, exécutif, judiciaire, médiatique et monétaire) pour les affaiblir, une des Chambres législatives tirée au sort pour une représentation fidèle du pays, des mandats courts et non renouvelables pour éviter la professionnalisation, la responsabilité illimitée (et la révocabilité) des décideurs publics, des chambres de contrôle tirées au sort pour surveiller tous les pouvoirs sans exception, une création monétaire uniquement publique et des banques toutes publiques aussi, des services publics d’information rendus indépendants (sur le modèle des juges) mais eux aussi contrôlés par des jurys citoyens tirés au sort, etc.
Aucune de ces institutions, nécessaires à la justice sociale, ne verra jamais le jour tant qu’on n’aura pas compris et éliminé le conflit d’intérêts majeur qui est à la racine commune de toutes nos impuissances: il faut que les constituants soient désintéressés.
Alors, comment faire? Soit on réunit une Assemblée constituante dans chaque commune ou quartier (où viendront ceux qui le voudront) et on en dégage une synthèse pour fédérer les principales exigences citoyennes. Soit on tire au sort une seule Assemblée constituante (au lieu de l’élire!) : c’est beaucoup plus simple et ça donnera probablement le même résultat, parce que finalement, nous avons tous intérêt aux mêmes institutions fondamentales.
Pour que cela advienne, il suffirait que nous soyons des millions à le vouloir; c’est donc à nous de faire passer le message de façon virale, autonome, souterraine, insaisissable, pour devenir rapidement très nombreux à dire ensemble: « Nous voulons avant tout une Assemblée constituante tirée au sort – car tout le reste suivra. »
C’est une vraie cause commune: instituons d’abord notre puissance, on se disputera après. On n’échappera pas autrement aux usuriers, qui ont déjà volé presque tous les pouvoirs: si on veut une Constitution, il faudra l’écrire nous-mêmes.
Nous, on a commencé; si le cœur vous en dit, rejoignez-nous (1). »
Étienne CHOUARD
(1) Site: http://etienne.chouard.free.fr/Euro…
Sam
pour le moment je ne peux pas quitter st Denis et le seul moyen que j’ai pour supporter c’est justement de me battre. Je ne travaille plus qu’à mi temps j’ai aussi du temps pour autre chose et c’est justement cela qui me permet de résister. Goldo
bonjour sam
je viens de voir ton message du 13 juin 2013 concernant l affaire d ali leulmi
donc si tu veut me contacter ali te fournira mes coordonnée
a bientot
@moul
Merci 🙂
La ville maintient sa plainte malgré le non lieu pour Mr Leulmi…
Je tiens à remercier les commerçants qui témoignent ds mon affaire…spéciale dédicace à Ali.
Je me permets de revenir sur l’augmentation des impôts locaux pour financer les transports : Saint-Denis, si mes souvenirs sont bons, a été classée il y a peu d’années par un hebdomadaire comme la première ville
de France la mieux desservie en transports en communs (bus, tramway, RER et métro même avec la saturation de la ligne13 ) donc nos élus devraient défendre cet atout pour que les dionysiens qui paient des impôts ne subissent ces augmentations là! ce serait la moindre des choses qu’on puisse attendre d’eux.
Je propose que :
– les territoires n’aient ni statut juridique ni fiscalité propre, uniquement des conseillers
– la Métropole du Grand Paris possède un statut juridique, une fiscalité et les pouvoirs en matière d’urbanisme, de préemption des terrains et de délivrance des permis de construire