Le piège de la « lutte contre l’islamophobie » | Le mensuel

Un espoir de lucidité à l’extrême gauche !
Cet article de LO est un must-read pour l’ensemble de nos politiciens locaux. Les derniers résistants universalistes y trouveront des arguments pour faire réfléchir leurs petits camarades à l’esprit embrumé par le communautarisme.
Source : Le piège de la « lutte contre l’islamophobie » | Le mensuel
Extraits de ce long article très argumenté :
Depuis plusieurs années, une galaxie de groupes se donnant pour objectif la « lutte contre l’islamophobie » se développent et prennent diverses initiatives. Certains, comme l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) ou PSM (Participation et spiritualité musulmanes), sont ouvertement des associations de prosélytisme religieux. D’autres se défendent d’être des organisations religieuses et se cachent derrière des revendications d’égalité, de lutte contre le racisme et contre l’islamophobie. C’est le cas du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), de Mamans toutes égales, du Collectif une école pour toutes, Féministes pour l’égalité, et plus récemment d’Alcir (Association de lutte contre l’islamophobie et les racismes). Le Parti des indigènes de la République (PIR) est aussi à ranger dans cette galaxie.
Depuis plusieurs années, une galaxie de groupes se donnant pour objectif la « lutte contre l’islamophobie » se développent et prennent diverses initiatives. Certains, comme l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) ou PSM (Participation et spiritualité musulmanes), sont ouvertement des associations de prosélytisme religieux. D’autres se défendent d’être des organisations religieuses et se cachent derrière des revendications d’égalité, de lutte contre le racisme et contre l’islamophobie. C’est le cas du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), de Mamans toutes égales, du Collectif une école pour toutes, Féministes pour l’égalité, et plus récemment d’Alcir (Association de lutte contre l’islamophobie et les racismes). Le Parti des indigènes de la République (PIR) est aussi à ranger dans cette galaxie.
Ces rassemblements ont tous été en réalité des tribunes pour des organisations islamistes et communautaristes.
Des organisations obscurantistes et réactionnaires
Il est vrai que le NPA reconnaît des désaccords politiques avec certaines de ces organisations. Certes ! Quand on sait qui sont ces porte-parole de l’anti-islamophobie à côté desquels une partie du NPA juge bon de s’afficher, on est même en droit de juger que le mot est faible.L’UOIF ? Elle a participé, en toute logique, aux défilés contre le mariage homosexuel. Elle a notamment accueilli dans ses congrès Christine Boutin, Dieudonné, Alain Soral, et les deux égéries de la Manif pour tous, Frigide Barjot et Ludovine de La Rochère. Réactionnaires de toutes religions, unissez-vous !
Le CCIF est représenté par Marwan Muhammad. Cet ancien trader donne aujourd’hui des conférences en compagnie d’Abou Houdeyfa, l’imam de Brest qui explique dans ses prêches que ceux qui écoutent de la musique « seront transformés en singes ou en porcs ». Marwan Muhammad signe régulièrement des communiqués communs avec Idriss Sihamedi, responsable de l’association BarakaCity, lequel, sur un plateau télé en janvier 2016, expliquait qu’il était « un musulman normal », et qu’en conséquence il « ne serre pas la main des femmes ». Récemment Marwan Muhammad, lors d’un débat, a affirmé que la polygamie ne le regardait pas, puisqu’elle était, « comme l’homosexualité, un choix de vie personnel ».
Terminons ce bref tour d’horizon avec l’association PSM (Participation et spiritualité musulmane), représentée entre autres par Ismahane Chouder, militante provoile, antiavortement et homophobe, qui se définit pourtant comme féministe et a pris la parole dans tous ces meetings. Hassan Aglagal, un militant marocain du NPA, plus lucide que nombre de ses camarades, écrit dans une tribune intitulée Assez de PSM dans nos luttes : « Participation et spiritualité musulmanes (PSM) est l’association qui représente en France le mouvement Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance), mouvement de l’islam politique fondé en 1973 au Maroc par le mystique soufiste Abdelassame Yassine. » Ce groupe est notamment responsable, au Maroc, « de l’assassinat de deux étudiants d’extrême gauche », en 1991 et 1993.
Le PIR ne se place, lui, pas seulement sur le terrain de la lutte contre l’islamophobie, mais plus généralement sur celui de la défense politique de tous ceux qu’il appelle les indigènes, c’est-à-dire des victimes du colonialisme. Enfin, pas toutes : le PIR, peut-on lire sur la page de présentation de son site, « constitue un espace d’organisation autonome de tous ceux qui veulent s’engager dans le combat contre les inégalités raciales qui cantonnent les Noirs, les Arabes et les musulmans à un statut analogue à celui des indigènes dans les anciennes colonies ». Il semble que les Asiatiques, pourtant tout autant victimes des horreurs de la colonisation et de l’impérialisme, n’intéressent pas particulièrement le PIR.
Ces propos devraient suffire, lorsque l’on est communiste révolutionnaire, à s’interdire de faire tribune commune avec ceux qui les profèrent et qui sont pour nous ni plus ni moins que des ennemis politiques.
Le « féminisme blanc »
Une partie de l’extrême gauche, dans la foulée de la mouvance islamiste et du PIR, se débarrasse donc du féminisme d’un revers de la main en introduisant la notion, relativement nouvelle, de « féminisme blanc ». Les femmes qui interviennent dans les meetings que nous avons mentionnés se disent toutes féministes, mais d’un féminisme islamo-compatible, qui consiste à dire : « Je suis une femme, donc je fais ce que je veux, et si j’ai envie de me cacher derrière un voile cela ne regarde que moi. »C’est une nouvelle variante du relativisme culturel, qui affirme depuis bien longtemps déjà que, européens et impérialistes que nous sommes, nous n’aurions pas à juger des pratiques « culturelles » des autres pays, en particulier ceux qui ont été colonisés.
Les militantes comme Nargesse Bibimoune ou Houria Bouteldja choisissent donc d’être des esclaves volontaires de dieu ou des hommes. Tant pis pour elles. Mais nous, militants communistes et révolutionnaires, nous pouvons aussi choisir notre camp : dans l’affaire du voile, puis celle du burkini, des dizaines de féministes algériennes, turques, marocaines se sont exprimées pour dire leur rage devant la complaisance de l’extrême gauche française face à ces symboles d’oppression, elles qui risquent tous les jours leur vie à les refuser. C’est à elles que vont notre solidarité et notre respect.
Que l’islam soit en France en religion majoritairement pratiquée par des opprimés, c’est-à-dire des prolétaires, c’est une certitude. Mais faire ce constat doit-il mener à se montrer conciliant avec cette religion ? Bien au contraire ! Davantage encore, justement parce que ceux qui sont touchés par cette religion sont les nôtres, nous devons la combattre ! La classe ouvrière, précisément parce qu’elle est la classe opprimée de la société, a moins accès au savoir, à la culture que d’autres couches de la société, ce qui la rend plus perméable à tous les préjugés. Et si ceux-ci prennent la forme de préjugés religieux parmi les travailleurs d’origine maghrébine ou africaine, ils en prennent d’autres, dans d’autres couches du prolétariat. À commencer par le racisme, hélas bien présent dans la classe ouvrière française. Et pourtant, aucun militant n’imagine ne pas le combattre sous prétexte qu’il s’agit de préjugés d’opprimés. Pourquoi en serait-il autrement avec la religion ?
Une question : les militants dionysiens vrais révolutionnaires vont-ils oser s’exprimer et demander plus d’égalité ?
Bill
C’est ce que j’ai écrit plusieurs fois aux camarades communistes de St-Denis et d’ailleurs : relire les fondamentaux !
En partant de Marx, Engels et Hegel et en passant par Bakounine, Proudhon, même Victor Hugo … puis relire, le Comité de Salut Public, la Commune etc … et Ensuite de se poser la question : que faisons-nous avec un énergumène comme M. Messaoudene …
De toute façon, cela fait longtemps que le PC à Saint-Denis n’est plus communiste !
Dans un tout autre genre, on peut compléter cette analyse par l’écoute de cette chronique du philosophe Raphaël Enthoven :
http://www.europe1.fr/emissions/la-morale-de-linfo/comment-lutter-contre-lamalgame-avec-un-mot-qui-le-pratique-2955658
Mais combien de responsables politiques locaux s’intéressent à l’éthique plutôt qu’aux calculs électoraux ?
Analyse salutaire, même si l’on est pas communiste révolutionnaire! La confusion (organisée) est devenue telle !
J’en ai des frissons!! faire le tour de la question, ne pas mâcher ses mots, bravo à Lutte Ouvrière , comme dit Bill Est-ce que » les révolutionnaires » dionysiens vont s’exprimer dans ce sens : il en serait vraiment temps, mais je crois que si ces gens se désolidarisent : ils penseraient faire le jeu de l’autre? et la liberté d’expression?
L’hebdomadaire « Le Point » reprend aussi cet article de « Lutte ouvrière » et le met en parallèle avec les positions pro-islamistes du NPA et d’autres courants de l’extrême-gauche :
http://www.lepoint.fr/politique/l-extreme-gauche-aussi-se-dechire-autour-de-l-islam-25-01-2017-2100075_20.php
« Vis-à-vis de l’islam, la nouvelle guerre des gauches
L’islam politique met le feu aussi à l’extrême gauche. Faut-il lutter contre cet « opium du peuple » ou y voir une revendication d’opprimés ? »
Braouzec et ses amis ne sont pas des communistes, ce sont des trotskistes vendu au capitalisme bancaire mondiale, L’ethnisation mondiale de la société est le premier volet pour abaisser les salaires au maximum (UBER…) puis viendra homogénéisation du capitalisme bancaire dont les nations sont un frein. Braouzec ne fait que rallier un de ses collègues, ils travaillent tout les 2 pour les mêmes personnes et ont un but commun, la monnaie unique mondiale dont ils seront les garants. Ils pourront nous gérer comme des marionnette car on sera tous dépendant de leur système bancaire unique.