LeMonde – « Don Bartolone du 9-3 »
Très intéressant…
Sam
LeMonde – « Don Bartolone du 9-3 »
En Seine-Saint-Denis, rien ne bouge avant que « Claude » n’en soit informé. Dans ce département d’Ile-de-France de 1,5 million d’habitants, celui qu’on appelle « Barto » s’est imposé comme le maître des lieux. Du haut de son perchoir de président de l’Assemblée nationale, à cinq mois des municipales, « il est à la manœuvre : il choisit les candidats, les lieux d’affrontements et là où il faut laisser tomber », assure Jean-Christophe Lagarde, maire centriste de Drancy et seul député d’opposition du département.
« N’importe quoi », évacue l’intéressé en riant. Je donne mon point de vue mais je ne suis qu’un facilitateur. » Il n’empêche. Mathieu Hanotin à Saint-Denis, Stéphane Troussel à La Courneuve, Karim Bouamar à Villetaneuse ou encore Razzy Hammadi à Montreuil… Voici les « Barto boys », s’amuse Jean-Michel Bluteau, patron des élus UMP au conseil général de Seine-Saint-Denis. « Quand on a des ambitions fortes, on se construit des réseaux, une cour », témoigne Eliane Assassi, sénatrice communiste élue depuis 2004. »Claude a cela dans son ADN : il prépare toujours l’avenir », explique l’un de ses plus proches collaborateurs. A peine arrivé à la tête du Palais-Bourbon, l’ancien maire du Pré-Saint-Gervais songe à l’avenir : Matignon, peut-être, puis, après 2017, la présidence de la future Métropole de Paris.
« LE PARRAIN »
D’ici là, il y aura les municipales de 2014. « Ça va être terrible, violent », avertit-on dans l’entourage de Claude Bartolone. A l’intérieur de la gauche, surtout. A Saint-Denis, le député Mathieu Hanotin a officiellement défié, fin août, le maire communiste sortant, Didier Paillard. La réconciliation est impossible. La défaite du communiste et maire historique, Patrick Braouezec, aux dernières législatives a laissé de trop profondes blessures. Mathieu Hanotin parle de « bastons généralisées » le soir de sa victoire. A Montreuil, explique un connaisseur du dossier, c’est « l’échelle de Richter de la haine » : la maire sortante EELV, Dominique Voynet, essuie de lourdes critiques et trois autres candidats de gauche sont sur la ligne – « les alliances se feront en fonction de qui déteste moins l’autre ». L’ancien maire communiste Jean-Pierre Brard (1984-2008) part à la reconquête de la ville, le député socialiste Razzy Hammadi est « candidat à la candidature » et Mouna Viprey, vraie pasionaria locale, veut aller « jusqu’au bout », malgré plusieurs échecs essuyés depuis 2002, expliquant à qui veut l’entendre qu’elle est une « protégée de Claude ». Parfois avec l’accent, certains s’amusent à parler de « Don Bartolone » quand d’autres osent à peine appeler cet immigré sicilien « le Parrain ». Un terme qu’il récuse, car, assure-t-il, « il n’y a jamais eu de principe de soumission absolue ».
POUR RESTER DANS LA BANDE : « IL FAUT ÊTRE GAGNANT »
« Il est la principale personnalité de ce département, c’est normal qu’il ait son mot à dire », reconnaît Christophe Borgel, secrétaire national aux élections au PS. « Mais que ce soit lui qui tire les ficelles, je ne le crois pas », tempère celui qui fut candidat malheureux à la mairie de Villepinte en 2008. « A Saint-Denis, le débat sera tranché au niveau national et, à Montreuil, il n’est pas sûr qu’il y ait une candidature socialiste », insiste-t-il, évoquant plutôt une alliance avec la maire sortante Dominique Voynet. Mais ce sera sans « Barto ». De celle qu’il assure avoir installée sénatrice de Seine-Saint-Denis en 2004, il dit aujourd’hui : « On ne peut pas discuter avec elle, elle n’est pas capable de tenir un engagement et n’a cessé de mentir. » Alors s’il affirme qu’il « ne veut pas [s]’en mêler », il pousse en coulisses Razzy Hammadi, montreuillois parachuté et élu député en 2012. A l’époque, « Don Barto » est « celui à qui [il] doit se présenter pour lui dire qu'[il] s’installe ici ». Aujourd’hui, « il est à la maison », lui assure-t-on. Pour l’UMP Jean-Michel Bluteau, le principe est simple : « Pour rester dans la bande de Bartolone, il faut être un gagnant. »
D’échec électoral, le gamin né à Tunis et débarqué à 9 ans au Pré-Saint-Gervais en 1960 n’en a connu qu’un, aux cantonales de 1992. Elu à 28 ans conseiller général puis entré à l’Assemblée en 1981 (il n’en ressortira que pour être ministre), c’est en 2001 qu’il déclenche les hostilités dans le département, son « territoire passion ». Alors ministre de la ville (1998-2002), il place Bertrand Kern, son suppléant à l’Assemblée, dans la course à la mairie de Pantin, malgré un sortant communiste. Le premier ministre, Lionel Jospin, le prévient: « Si tu perds, tu quittes le gouvernement. » « Je sais », répond-il, confiant, et Bertrand Kern ravit la commune.
De son côté, Bruno Le Roux (…) perd la ville d’Epinay et, avec elle, sa chance de s’imposer comme l’homme fort du département. Dernier concurrent au PS, Gilbert Roger, réélu à Bondy, s’incline à son tour. Adoubé par l’ancien sénateur et maire du Pré-Saint-Gervais, Marcel Debarge – »le Claude Bartolone d’il y a longtemps », selon Mouna Viprey – « Claude » s’installe pour de bon comme le patron.
(…)
En 2008, l’ancien numéro deux de Laurent Fabius au Parti socialiste prend le conseil général et consolide son réseau d’élus, en lançant dans le grand bain les « bébés Barto », selon l’appellation de Jean-Christophe Lagarde. « Il fait confiance à des jeunes, il a le truc pour les repérer, il voit ceux qui parlent bien et ils les envoient au combat », reconnaît, admiratif, Jean-MichelBluteau. Mathieu Hanotin se souvient d’un Claude Bartolone « très paternel » la première fois qu’il le rencontre, fin 2007, avant les cantonales: « Il m’a dit de faire attention, de garder mon emploi parce que mon canton n’était pas gagnable selon lui. » A 30ans, il emporte le canton qui fait basculer le département et, avec lui, le patronage de « Barto » qui aujourd’hui parle de « [son] Mathieu » comme de « l’un des députés les plus prometteurs de sa génération ». Stéphane Troussel, conseiller municipal de La Courneuve depuis 1995, devient vice-président du conseil général. Comme Pascal Popelin, autre protégé depuis 1988.
L’école Bartolone, c’est la politique du terrain, du contact, celle où les collaborateurs ont dans les poches des antisèches avec les dates d’anniversaire des uns et des autres. Le président ne sort jamais sans sa familiarité et son humour pied-noir. Pour lui, « la Seine-Saint-Denis est un territoire de tchatche ». « Il est extrêmement agréable, reconnaît Jean-Michel Bluteau. Mais derrière c’est un tueur. » A la tête du conseil général, il projette son département sur le devant de la scène, fait venir la presse, crée l’événement en partant en guerre contre les « emprunts toxiques ». L’opposition l’accuse d’avoir lancé des chantiers à tour de bras et laissé derrière lui une avalanche de dettes ; « je les ai trouvées en arrivant », se défend l’ancien président. Avant de partir pour l’hôtel de Lassay, en 2012, « Claude » prend soin de laisser son fauteuil à l’un de ses plus fidèles, Stéphane Troussel, et, aujourd’hui, il a sous la main un réseau d’élus locaux solide et conséquent.
Sa suppléante à l’Assemblée, Corinne Valls (sans lien de parenté avec le ministre de l’intérieur), est la maire de Romainville et vice-présidente du conseil général. Le député Mathieu Hanotin a pour suppléant Michel Fourcade, maire de Pierrefitte, et la maire de Bondy, Sylvine Thomassin, est la suppléante de Daniel Goldberg. Bertrand Kern est maintenant suppléant d’Elisabeth Guigou. Daniel Guiraud, maire des Lilas, Gérard Cosme, au Pré ou Gérard Segura à Aulnay-sous-Bois? « Des amis », assure-t-il. Sans compter son chef de cabinet à la présidence de l’Assemblée, Mathias Ott, également président du groupe PS majoritaire d’Est Ensemble, une communauté d’agglomération rassemblant neuf communes et plus de 400000 habitants. « Ce sont toujours les mêmes et ils sont tous liés entre eux », déplore la sénatrice communiste Eliane Assassi, « affligée » devant une guerre intestine qui « contribue au discours du ‘tous pourris' ».
« LE TRÉSOR DES COMMUNISTES »
Pour le centriste Jean-Christophe Lagarde, « le PS a décidé de liquider le PC dans son bastion le plus inexpugnable ». « Barto » nuance: « Je n’ai rien pris au PC, ce sont les électeurs qui ont choisi. Je n’ai pas voulu que le PC nous entraîne dans sa chute. » Mais il entend bien en finir avec son ennemi historique, Patrick Braouezec, à la tête de l’autre grosse agglomération du département, Plaine Commune (403000 habitants). Si deux des trois villes de Saint-Denis, La Courneuve et Villetaneuse, basculent, les socialistes l’emporteront. A terme, »c’est la mainmise sur le trésor des communistes, au sens propre », analyse un élu de droite.
Sauf que « Barto » ne serait pas « Barto » s’il n’avait pas un deuxième jeu en main. En juillet, il est là quand 41 parlementaires d’Ile-de-France s’imposent dans le débat sur la création de la métropole de Paris : pour éviter le torpillage du texte, ils dessinent eux-mêmes le schéma du Grand Paris. Dans celui-ci, encore en débat au Parlement, les intercommunalités comme Est Ensemble ou Plaine Commune disparaîtront au 1erjanvier 2016 – une autre façon d’évacuer PatrickBraouezec. Une élection au suffrage universel directe désignera alors, en 2020, le grand patron de 125 communes – dont Paris – et 6,5 millions d’habitants : l’ancien gamin du Pré-Saint-Gervais est déjà dans les starting-blocks. En Seine-Saint-Denis, la politique est un jeu qui se joue entre les socialistes et les communistes et, à la fin, c’est Claude Bartolone qui gagne.
Hélène Bekmezian – Publié le 17 octobre 2013
M’est avis que si le PS gagne ces mairies, les déchiqueteuses à papier vont tourner des nuits entières. Je ne sais pas ce qu’est le « trésor » du PC, mais du point de vue historique, celui qui pourrait accéder aux archives de la municipalité aura un trésor d’informations : plus de 60 ans de gestion !
Bonjour à tous.
Le trésor dont la journaliste parle, c’est le flux de personne qui arrive à la plaine avec tout ce qui en découle.
Plus de gens, plus de consommation, plus de commerces, plus d’argent.
Saint Denis est idéalement situé, aux portes de Paris et de Roissy. Il y a un potentiel pour en faire qques chose de bien pour ceux qui y travaillent et ceux qui y vivent.
La droite a la défense… Le PS aura (sans aucun doute) la plaine qui n’est pas surnommée la petite défense pour rien.
Puteaux, qui était une petite ville, est devenu une ville importante et riche mais seulement pour une petite élite.
J’espère que le PS fera bon usage de cette manne financière. Le PCF a perdu sa machine à cash car il avait un beau jouet mais ils ont pas su s’en servir.
Pour M. BRAOUEZEC, quand on fait de la polique, on l’a fait avec l’adhésion de la population, sinon, c’est la claque. On ne fait pas de l’expérimentation à grande échelle sur une ville de 100 000 habitants.
Hanotin peut apporter du neuf pour la ville mais il manquera forcément quelque chose…
Pour une ville de cette envergure, le candidat de « Bartho », c’est trop tôt. A l’inverse, une candidature de Paillard, c’est trop tard.
La candidature de Georges Sali est, je trouve, celle qui correspond le mieux pour Saint-Denis
L’équation a encore plusieurs inconnues. Alors les calculs de l’article….
Lors des cantonales, le bilan de la municipalité était mauvais mais malgré tout Sali ne semblait pas faire le poids pour gagner ces élections-là, les choses ont-elles changé depuis ? je crois que c’est Fatima Laronde qui est venue en deuxième position après Florence Haye et une abstention trop importante même pour des cantonales.
Attention prudence sur les pronostics, ce qui devait arriver, arrive dans le journal LE MONDE de lundi ou mardi Marine Le Pen annonçait sa venue prochaine à Saint-Denis pour présenter sa tête de liste pour les municipales, elle annonçait aussi son intérêt tout particulier pour notre ville. Dans ces conditions L’UMP et ses alliés ne seront certainement pas présents pour la première fois à Saint-Denis au second tour. Nous allons tout droit sur une triangulaire. Le quel « des 3 » sera éliminé ? Paillard, Hamotin ou Sali ? Je pronostique que Sali sera présent, voilà pourquoi le PS et le PC feront liste commune au deuxième tour. En conclusion voter Paillard ou Hamotin, ne changera rien nous aurons toujours les mêmes aux postes différents certes, mais les mêmes. Toute la question est, avec qui Sali fera t’il liste commune au deuxième tour? Sachant que le PS et le PC fond toujours liste commune au deuxième tour, accord nationaux oblige.
@claire. On peut avoir le lien SVP ? j’ai rien trouvé sur Google.
@ Claire
Quand bien même LePen aurait trouvé une tête de liste, rien n’affirme qu’elle trouvera 55 personnes prêtes à inscrire publiquement leur nom sur cette liste.
Pour le reste, je crois aussi que Sali ira au second tour. Encore faut-il voir le taux de participation mais il se pourrait qu’il soit cette fois conséquent. La campagne est à Saint-Denis lancée avec une vigueur très élevée quand dans d’autres villes (à part Paris et Marseille) les locaux n’ont pas encore entendu parler de l’élection.
De fait, je ne vois pas Sali sortir en tête. Il aura deux options: se rallier à Paillard ou se maintenir au second tour. Dans les deux cas de figure, il fera gagner la liste Paillard.
Je parie sur son ralliement. Ce n’est pas pour rien qu’il a appelé à voter Braouezec contre Hannotin aux législatives.
Claire………….dite O’ Petit ……….aspire à reprendre du service, pourquoi pas – c’est son droit – même si elle séjourne désormais sous d’autres horizons !
Ceci étant et nonobstant qu’elle connaît parfaitement sa ville et ses protagonistes à qui mieux mieux : son commentaire ci-dessus n’est pas dénué d’intérêt :
à savoir qu’accords nationaux et renvois d’ascenseurs obligent souvent et presque toujours, même pour le pragmatique Président de l’Assemblée susceptible le moment venu au 2° tour de parrainer l’opération.
C’est ce que je crains – pour celui qui est le meilleur et le plus compétent – connaissant sa ville , tout en ayant le défaut d’avoir avalé de nombreuses couleuvres et d’être exclu du PS officiel, et aussi l’avantage ou l’inconvénient ( ? ) d’avoir exercé le présent mandat en qualité d’opposant municipal.
Je l’ai laissé au bureau, je vous le scanne lundi ou mardi au plus tard.
Petite info supplémentaire. . . avec la nouvelle trésorière, la loi va enfin être appliquée. Et donc nos élus actuels font une tête trois pieds de long! finis les hôtels de luxe, les bars à gogo. . . où alors à leurs frais. Juste normal quoi.
http://www.lemonde.fr/politique/art…
Claire n a pas tout dit. Ce n est marine lepen qui devait a l origine venir mais gilbert collard. Il en a parle a lepen qui a trouve l idee excellente. C est claire opetit qui a parle a gilbert collard a rmc puis a organise un rendez vous avec didier labaune.
Claire et didier ont invite collard et lepen.
Ils viendront mardi a 14h.
Et une liste fn sera presente a saint denis
Claire et didier n habitent plus saint denis mais ils seront domucilies chez uneamiesquaredegeyter
Peu importe que le précédent commentaire émanant de Claire…………soit l’ actuelle élue ou non :
il parait fort crédible et probable que la liste de Georges SALI atteigne le quota requis pour peser en vue du 2° tour soit environ 2000 voix ( en se basant sur 50 % de participation et 40000 inscrits ), auquel cas il n’aura que le choix de se rallier en négociant au mieux , Don Bartolone fera avec , le jeune Député suivra et la liste Paillard-Braouezec sera élue haut la main !
Que voulez dire lav ? C’est quoi cette histoire de trésorière ? Sérieux je ne plaisante pas. Je suis largué avec tout cette agitation dans notre ville. Jamais vu ça.
Je constate que vous avez reçu le lien concernant l’article, ce qui est parfait.
J’en profite pour remercier Marcel d’indiquer avoir parfaitement le droit de vouloir me représenter à Saint-Denis. Je déclare et paye mes impôts ainsi que ma société toujours à Saint-Denis. Il est aussi exact, que bien que je sois toujours domicilié dans cette ville, je n’y suis présente que partiellement. Mon activité professionnelle « Grossiste en E. cigarettes et E. liquide », n’oblige d’avoir un local de stockage conséquent, hélas mes moyens financiers ne me permettent pas de louer un local dans notre ville. De plus pour des raisons d’ordres privés, j’ai dû faire un choix. Je n’ai jamais abandonné Saint-Denis, cette ville fait partie de mon ADN, si je n’étais pas toujours présente physiquement lors des conseils municipaux ces derniers mois, je donnai mon pouvoir afin d’y être représenter ainsi que les Dionysiens qui mon fait confiance.
Oui, je suis candidate à la candidature Modem pour les prochaines municipales. Ma société étant maintenant sur les rails, je vais pouvoir recruter du personnel et être plus présente sur notre ville.
Seul impératif le 19 novembre, je rentre à l’hôpital Lariboisière pour la deuxième foi afin d’être de nouveau opéré de la thyroïde, je serai contrainte d’interrompe ma campagne électorale approximativement deux semaines, mais les membres de mon équipe assureront le relai.
Merci de me permettre de donner ces précisions, qui je l’espère arrêteront, la campagne haineuse, qu’un individu propage allégrement, fautes d’arguments et peut-être d’un manque personnel de reconnaissance politique.
Claire
Il est incroyable que personne n est relevé que le titre de l article est don bartolone . J ai immédiatement pensé à don corleone du film le parrain .
Bartolone entouré de sa famille. Le journalisten n a pas utilisé de gant. Le titre est si explicite.
Pour claire opetit , elle est bien au courant de la vie du front national.
Après avoir été élue avec braouezec; puis avoir été au ps puis au modem puis s être faire élire sur la liste up en 2008, va t elle finir sa carrière politique au fn? Tout est possible avec elle et tout est possible à saint denis.
Beaucoup d’agitation, de rumeurs et de calculs électoraux peut-être sans fondement…
Claire O’Petit fait un « retour » un peu surprenant – c’est le moins qu’on puisse dire – car elle semble non seulement vouloir prendre la tête de liste Modem à Houari Guermat (leur querelle politique semble sans fin) mais aussi elle servirait d’intermédiaire sinon de soutien pour tenter de monter une liste FN ! C’est beaucoup pour une candidate qui avait obtenu 7,4% des voix (1200 voix) aux élections municipales de 2008 et seulement 3,3% (114 voix) aux cantonales de 2011, sous l’étiquette du Modem…
Quant au FN, qui ne s’est pas présenté en 2008 et a obtenu 18% des voix soit 615 voix aux cantonales de 2011, il ne suffit peut-être pas à un de ses représentants de venir à Saint-Denis pour trouver les 55 candidats nécessaires pour présenter une liste alors qu’il n’en avait pas réuni 53 en 2008. Ou alors il faudra regarder de près ce que ces candidats auront de « dionysien ».
La seule question importante mais qui ne trouvera sa réponse que le 23 mars est de savoir qui sera en tête à gauche entre la liste du maire sortant D.Paillard et la liste du député de Saint-Denis M.Hanotin. Alors G.Sali sera sans doute amené à se rallier, et probablement si l’on se souvient des législatives de 2012 et si l’on regarde ses positions anti-gouvernementales actuelles, il penchera vers Paillard-Braouezec.
On devrait alors avoir un duel à gauche qui, espérons-le, portera sur les solutions proposées d’un coté et de l’autre pour résoudre les problèmes des dionysiens, et non sur des campagnes d’insultes et d’attaques personnelles.
Tiens un deuxième Georges !
Cher homonyme: soutien ou opposant à l’actuelle municipalité ?
je pense comme Suger, je ne pense pas qu’elle reviendra à Saint-Denis. elle n’habite plus ici depuis 3 ans, s’est sauvé dans l’Eure et surtout est constamment absente au conseil municipal depuis 3 ans (cf le nombre d’absence tiré des différents pv des conseils municipaux, les chiffres sont publics)
en 2008, Clairette O ‘Petit a été présente 6 fois et absente 2 fois.
Danyl Afsoud a été présent 6 fois et absent 2 fois.
en 2009, Clairette O ‘Petit a été présente 8 fois et absente 2 fois.
Danyl Afsoud a été présent 9 fois et absent 1 fois.
en 2010, Clairette O ‘Petit a été présente 6 fois et absente 4 fois.
Danyl Afsoud a été absent toute l’année.
en 2011, Clairette O ‘Petit a été présente 2 fois et absente 8 fois.
Danyl Afsoud a été présent 2 fois et absent 8 fois.
en 2012, Clairette O ‘Petit a été présente 1 fois et absente 10 fois.
jusqu’en juin 2013, Clairette O ‘Petit a été présente 1 fois et absente 6 fois.
Danyl Afsoud a été absent toute l’année.
Donc le bilan est zéro. (zéro présence plutôt 🙂
De plus, elle nous annonçait qu’elle partait avec Georges Sali.
à titre perso, je suis perdu (retour avec braouezec , avec l’ump, drague avec le Fn ou le ps dissident???). si elle peut donner une réponse?
Je pense également qu’il faudrait arrêter de rémunérer les conseillers municipaux d’opposition (et baisser les salaires des élus) pour éviter tous les électrons libres qu’on ne voit que pour les élections.
Georges, je ne savais pas qu il y avait un homonyme.
Je mets georges 2.
Je suis habitant de la plaine depuis 2006.
Hanotin perdra malheureusement. Et il y aura un grand ecart avec paillard.
Le contexte national est execrable. Le gouvernement vire des enfants en allant les chercher a l ecole. Les impots sont insupportables. Le chomage explose. Hanotin est revenu a saint denis que pour les elections etc…
Mais surtout, paillard gagnera car Sali fera perdre hanotin.
Contrairement à ce que dit Suger : la réponse ne sera donné qu’au dernier moment le 25 mars après dépôt effectif en Préfecture, au vu des scores obtenus en supposant que 3 listes de gauche aient atteints les seuils requis pour fusionner/ se rallier ou se maintenir , quoi qu’il en soit de l’existence d’une liste FN ou assimilée.
La nouveauté, c’est qu’à gauche environ 10000 voix devront se répartir.
@Sam
Ce que j’en comprends de mon point de vue de simple habitant-électeur: les ambitions se réveillent partout et à tous les niveaux, et je crains très fort que par des alliances d’arrière-cour « on nous vole cette élection » comme il a été dit ici, à nous les habitants qui veulent que ça change.
6 ans de mandat municipal c’est très très très long, et depuis 2008 j’attends impatiemment la prochaine échéance.
Si d’aventure un quelconque accord d’appareil faisait revenir ne serait-ce qu’une partie de l’équipe municipale en place, c’en serait fini de ma confiance envers la classe politique, et probablement de ma présence à St Denis.
@ Houari
Pourquoi voulez-vous que votre ex-compagne de parti , celle qui cherche une place éligible vous donne une réponse ???
Ce qui est sûr, c’est qu’elle cherchera à obtenir l’investiture du Modem de Bayrou ou essaiera de se glisser le moment venu dans une liste, vous – même ayant choisi désormais de figurer et d’être investi sur une liste unique de droite et du centre républicaine pour devenir un Elu ( virulent mais constructif……………… ) d’opposition municipale.
@ Georges2
En terme d’impôt, le bilan de la municipalité en place n’est pas terrible!
Au cours de ces dernières années, Saint-Denis a subi la cinquième hausse la plus forte sur le foncier (au niveau national)… Donc dire que la municipalité lutte contre la hausse d’impôt avec une hausse du foncier de plus de 30%
Merci à Chap de revenir sur ce qui devrait être le seul enjeu de ces élections municipales : la gestion de la ville de Saint-Denis, et donc le bilan du mandat précédent et les propositions pour les six ans à venir.
Ces élections sont trop importantes pour l’avenir de la ville et de ses habitants pour que l’on veuille nous entraîner sur des questions de politiques nationales. Ce ne sont ni des élections présidentielles ou législatives, ni des élections européennes (elles auront lieu un mois plus tard). Il s’agit de désigner le maire et l’équipe municipale qui seront capables de gérer la ville et de répondre localement aux problèmes des dionysiens.
Dans une ville où les élus se défaussent constamment sur l’Etat, sur les autres (département, région) quand ils sont incapables d’assumer leurs responsabilités propres, il est indispensable que les problèmes locaux et les réponses que peut y donner une municipalité soit au centre des débats et du choix des électeurs en mars 2014.
Effectivement, comme le dit Suger, ce qui compte c’est le local.
Y’en a marre de ces débats de forme entretenu par la presse locale :
http://www.lejsd.com/index.php??u=3…
Dominique Sanchez dans cet article ne fait qu’entretenir le conflit entre PS et PC sans plus nous guider sur un quelconque programme… Notez d’ailleurs la réponse de M Paillard sur ce sujet : « on travaille collectivement pour définir clairement les besoins à la fois quotidiens et d’avenir et leur apporter des réponses ». C’est fou après autant d’années à la tête de notre ville que notre maire actuel en soit à « définir les besoins ».
Vivement que nous ayons un débat sur le fond, c’est-à-dire sur les programmes. La forme ne fait qu’envenimer les relations entre Dionysiens. Il suffit de lire les commentaires à chaque article touchant de près ou de loin à la politique locale.
Une autre chose me parait importante à l’horizon de ces élections : notre rôle d’électeur!
Il est indispensable que nous tous électeurs allions voter à ces élections pour enfin avoir une vraie représentativité de ce que la population dionysienne attend de la gouvernance de sa ville. Mais pour cela donnons lui les moyens de juger les programmes, les moyens qui seront développer pour atteindre les objectifs énoncés…
Bonne campagne à tous et toutes
Beaucoup de manip en perspective… Cela ne m’enlève en rien l’idée que Georges Sali est pour l’instant le candidat qui tient la route pour mars 2014 à Saint-Denis. Même s’il a soutenu Braouezec aux législatives au 2° tour, c’est sa liberté et son droit. Je ne pense pas que lui soit quelqu’un qui mange à tous les râteliers.
Le reste, c’est à chacun de se faire une idée.
Bonjour à tous.
@Habitant: On peut pas être contre et avec M. BRAOUZEC, d’ailleurs ce ralliment n’a pas fonctionné.
M. BRAOUEZEC est dépassé et l’ambition le ronge. Le mode de société qu’il souhaite nous imposer (il y a pas d’autres termes car il y a peu de consultation avec les habitants).
S’allier avec ce genre de personne, n’est pas anodin. Il y a toujours des tractations derrière et la, Monsieur SALI veut se racheter une virginité.
Si M. BRAOUEZEC avait été élu, on ne tiendrait pas ce débat actuellement. Le PS aurait remis un candidat bidon pour donner un semblant de démocratie à cette éléction.
Mais il a été battu et sa carrière politique risque de s’arreter net.
Je n’oublie pas non plus que M. SALI a été sur la liste de M.BRAOUEZEC…
Les militants ont la mémoire courte mais pas moi.
M. SALI n’aura pas mon vote car je ne pense pas qu’il incarne le renouveau (l’étiquette BRAOUEZEC lui collera à la peau).
Bref, le PC a échoué avec ses « éxpérimentations », laissons la place à d’autres.
Sali fera peut-être perdre Hanotin mais pourquoi ferait-il gagner Paillard? Goldo
On focalise sur Sali qui a voté Braouezec au 2° tour, je crois que même la conseillère UMP de Saint-Denis a préféré Braouezec à Hanotin si je ne me trompe. Je me souviens que quand Hanotin a été élu aux cantonales, il m’a semblé qu’ils ont fait des deals des deux côtés pour être seul candidat au 2° tour. En tous cas le souvenir que j’en ai c’est qu’il n’y avait pas 2 candidats au second tour. Cela ressemble fort bien à des tractations possibles entre Bartolone et le PC de Saint-Denis à ce niveau là.
Je pense surtout que Georges Sali voulait faire barrage à Hanotin aux 2°tour comme on lui a fait barrage aux primaires avec l’histoire que l’on sait. C’est à lui de le dire et de s’en expliquer.
Sali a été sur la liste de Braouezec, il y a quoi? plus de 15 ans? Il a été dans l’opposition entre temps. En plus son boulot d’opposition a bénéficié à Hanotin. En tous cas, les législatives sont derrière maintenant. De là à dire qu’il va rejoindre Paillard au 2°tour…Encore faut-il que Paillard soit au 2°tour.
Cette fois-ci, G. Sali présente une liste, un programme, on verra bien en mars prochain. Je précise que je ne fais pas parti des militants de qui que ce soit.
@habitant : ce que vous appelez des « deals » s’appelaient le « front républicain », impliquant le retrait automatique du candidat de gauche arrivé en second au profit du candidat de gauche le mieux placé. Ce principe a longtemps profité au Parti communiste dans le 93. Le vent a tourné lors des cantonales de 2008 dans le canton St-Denis sud,quand M.Hanotin est arrivé en tête au 1er tour avec 32,8% des voix (ayant plus que triplé les voix par rapport au précédent candidat PS de 2001) alors que le conseiller général sortant R. Kerrest n’obtenait que 30,5% et a dû donc se retirer au 2ème tour. Ce principe du « front républicain » n’a été rompu à Saint-Denis qu’en 2012 quand P. Braouezec a décidé de se maintenir au 2ème tour des législatives alors qu’il était arrivé en second au 1er tour après M.Hanotin. C’est dans ce contexte que G.Sali, encore responsable local du PS, avait fait campagne en faveur de P.Braouezec… Quant à un éventuel soutien local de l’UMP à Braouezec, je vous laisse la responsabilité de vos déclarations…
Que Sali n’est pas apprécié d’être battu aux primaires du PS est une chose, qu’il ait appelé à voter pour Braouezec en est une autre, car on pourrait attendre d’un responsable politique qu’il fasse passer sa déception personnelle après l’intérêt général. Où en serions-nous aujourd’hui si Braouezec avait été réélu en 2012 ?!… Enfin, il me semble que vous avez une mémoire sélective, G.Sali et les socialistes ont été membres de la majorité municipale jusqu’en 2008. Ils ont bien sûr tenté de faire entendre une voix différente, non sans mal d’ailleurs, mais ils n’ont pas quitté cette majorité. Ce n’est donc qu’en 2008 que G.Sali a rompu avec la majorité (en présentant une liste qu’il a maintenu au 2ème tour), donc cette rupture date de 6 ans et non 15 ans comme vous l’affirmez. Et le ralliement de G.Sali à Braouezec en 2012, son exclusion du PS qui a suivi, les positions qu’il défend, notamment dans son blog, le rapprochent aujourd’hui de la majorité municipale actuelle.
Quant à douter de la présence de Paillard au 2ème tour, comme vous le faites, c’est sous-estimer les moyens de communication (regardez entre autres le JSD) et d’influence (attribution de logements, versements de subventions à des associations amis, etc…) dont dispose la municipalité sortante. Seul un candidat solide, clairement opposé au maire sortant et à sa gestion de la ville, bénéficiant d’appuis nationaux peut, me semble-t-il, battre la liste de D.Paillard au 2ème tour. Malgré vos espoirs, je ne pense pas que G.Sali soit ce candidat.
@Suger. Vous oubliez un peu vite le non maintien de Fatima Laronde (soutenue par Mathieu Hanotin) arrivée derrière Florence Haye en 2011 sur le canton de Saint-Denis Nord-Ouest et les propos que Mme Laronde a tenu à l’issu de sa défaite au Parisien le lundi 28 mars (cahier 93, page IV) : « On n’a pas eu la participation qu’on espérait, les électeurs de droite ne sont pas allés voter. On est déçus. »
@Chap. Selon les chiffres consultables sur le site du ministère de l’Economie et des Finances, la taxe foncière à Saint-Denis est la 17e la moins chère du département sur 40 communes. Quant à la part communale de la taxe d’habitation, elle est la deuxième la moins chère du département. Ainsi, pour un propriétaire occupant (taxe foncière + taxe d’habitation), Saint-Denis est la 9e ville la moins chère du département en impôts locaux. A Clichy-sous-Bois ou au Pré-Saint-Gervais, Montreuil ou Epinay, les taxes locales y sont 20% plus élevées ; 40 % à Pierrefitte ; et même 50% à Sevran !
@Républicain : Vous avez raison. Fatima Laronde, candidate des « Verts »et soutenue par le PS, avait en effet décidé de se maintenir au 2ème tour alors qu’elle était arrivée en second : 27% des voix contre 31,2% à la candidate du PC, Florence Haye. J’avoue ne pas avoir gardé un souvenir impérissable de cette élection qui a connu plus de 70% d’abstentions aux deux tours…, mais cela n’excuse pas mon erreur.
Simplement la décision de P.Braouezec député sortant, ancien maire et président de Plaine Commune, me semble avoir plus d’importance politique au niveau local et national dans la mise à mort du « front républicain ».
Je précise que je me réjouis de cet enterrement car c’est aux électeurs de choisir leurs élus et les désistements automatiques les privent de ce choix. Seul le risque de voir élu(e) un(e) candidat(e) d’extrême-droite peut d’ailleurs justifier des désistements des candidats républicains.
@ Républicain : petit rappel, Fatima Laronde était sous étiquette EELV, formation plus au centre que le PS et qui lui laissait sans doute des libertés. Elle avait certes le soutien du PS à travers M.Hanotin, mais portait bien la bannière d’EELV. Rappelons qu’il y a d’ailleurs des élus EELV dans la majorité municipale sortante, preuve de leur liberté individuelle.
Quant à votre classement des taxes locales des villes du département, vous comparez des choses incomparables. Saint-Denis est la première ville du département en nombre d’habitants et la première en nombre d’emplois puisqu’elle accueille de nombreux sièges d’entreprises. La ville est assez peu endettée et était à la fin du mandat précédent assez vertueuse.
La taxe professionnelle a été réformée et les versements de l’État n’ont pas compensé à 100% ces versements. La ville n’a pas su réduire sa voilure et continue de dépenser sans compter en plombant les comptes des contribuables. Elle est là la vérité.
Saint-Denis devrait logiquement être la ville où les impôts locaux sont les plus faibles du 93 or vous le dites vous-même, elle n’est que la 9e. La dérive est en marche depuis le dernier mandat. Où va-t-on?
@suger, j’entends bien toute la somme d’addition que vous énumérez. Quant aux désistements appelés « front républicain » des cantonales de 2008, il y en a eu aussi PS PC confondus et ça a bénéficié aux deux. Les candidats PC et PS qui s’étaient désistés avaient fait un communiqué en commun. C’est quelque part un deal. M. Hanotin et B. Bagayoko avaient été élus. Quant à G. Sali et son rapprochement avec la majorité municipale, c’est une hypothèse que vous avancez ou une affirmation? Il n’est plus au PS (oui, vous avez raison, il est dans l’opposition depuis 6ans, ça date pas d’hier non plus). Il a crée une liste puis un programme. Pour l’instant, c’est ce qui me semble le plus audible.
Les moyens de com’ de la mairie, on les connaît et ça va affluer. Je ne lis plus le JSD. La com’ et les affiches ne font pas tout et ça n’a pas plus réussi que ça à Braouezec. Vous avez dit » Seul un candidat solide, clairement opposé au maire sortant et à sa gestion de la ville, bénéficiant d’appuis nationaux peut, me semble-t-il, battre la liste de D.Paillard au 2ème tour. » Peut-être que l’avenir vous donnera raison mais cela relève encore de l’hypothèse car il faut aussi des appuis locaux.
En tous cas, je remercie au blog de pouvoir débattre.
Moi je ne pense pas que Sali fera alliance avec Paillard. J’ai souvent l’occasion de discuter avec lui et il nous a assuré le contraire et j’aurai tendance a le croire. C’est d’ailleurs je pense cette décision qui va faire toute la différence et nous donnera le choix.goldo
@Anthony C Au contraire, je ne compare que des choses comparables : ce que nous payons en taxes locales. Et à Saint-Denis, nous n’en payons pas beaucoup comparé aux autres villes du département. Qui plus est le choix a été de privilégier la taxe foncière plutôt que la taxe d’habitation. C’est-à-dire de moins taxer les habitants que les propriétaires. C’est un choix politique de gauche que peu de municipalités font. Quant à la réforme de la TP, elle n’impacte pas le budget municipal puisque c’est l’agglo qui la perçoit depuis sa création !
Ainsi Saint-Denis est logiquement la ville où la taxation des habitants est la 2e plus faible du 93. Et la ville est toujours très peu endettée : environ 4 ans.
Mais il est de bon ton de dénigrer ici.
@Republicain
Bonjour
Je ne remets pas en cause les chiffres que vous annoncez.
Ce que je reproche c’est l’inadéquation entre le discours et les faits. On ne peut pas dire d’un côté qu’on lutte contre la hausse des impôts et voter de l’autre de fortes hausses des impôts locaux.
Bonne journée
@Republicain
« C’est-à-dire de moins taxer les habitants que les propriétaires »
Certains propriétaires sont aussi habitants !! Vous semblez les oublier… et ce ne sont pas les plus riches de la métropole du Grand Paris…
Une collègue habitant Paris, avec une surface et un salaire bien supérieurs aux nôtres, paye moins de taxe locale (Habitation + foncière). J’ai lu quelque part que la taxe foncière des habitants de Sevran est dix fois plus élevée que celle de Neuilly-sur-Seine.
Un vœu s’impose à mon sens pour qui veut lutter contre les inégalités fiscales territoriales : que les taxes d’habitation et foncière soient harmonisées au niveau de la future métropole du Grand Paris !!
Bonne journée,
Comme l’explique parfaitement Cristino, l’un des enjeux majeurs de la métropole du Grand Paris est de rétablir l’équilibre fiscal entre les communes « riches » et les communes « pauvres ». Cet outil est indispensable pour corriger les différences criantes et injustes entre les territoires. Il s’agit d’une simple question de justice fiscale. Seule la métropole du Grand Paris peut nous redonner espoir par ce système de péréquation des taxes foncières et d’habitation. Ainsi, les habitants de la Seine Saint-Denis ne seront plus accablés par ces taxes alors qu’ils sont les moins bien lotis.
Si seulement vous aviez raison !
Mais où avez vous vu cet outil d’égalité fiscale dans le texte de loi créant la Métropole ? Les taxes locales habitation, foncier, municipales et départementales restent du seul ressort desdites collectivités.
L’ambition de l’actuel gouvernement est de s’en tenir des outils de péréquation tels que le FSRIF (Fonds de solidarité des communes de la région Ile-de-France), le FPIC (Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales) ou la DSC (Dotation de solidarité communautaire). Mais ils sont encore loin d’être parfaits.
Et puis je mets mon billet que la Métropole va conduire à une nouvelle taxe !
Il est de bon ton de défendre bec et ongles la Métropole, que quelques députés nous ont concocté sur un coin de table, et de la parer de ses plus fous espoirs au prétexte que puisque c’est Barto, c’est anti-Paillard/Braouezec… mais la réalité est (hélas!) toute autre. Il s’agit de la mille-et-deuxième feuille administrative qui ne nous manquait pas et le retour au département de la Seine qui a infligé des blessures dont la Seine-Saint-Denis ne s’est toujours pas remise presque 50 ans plus tard.
@Républicain
En regardant ma taxe d’habitation, une somme non négligeable (un peu moins de la moitié) est indiquée dans la colonne « Intercommunalité ». Vous n’êtes pas s’en savoir que toutes les intercommunalités de première couronne seront supprimés au 1er janvier 2016, selon la deuxième lecture du Sénat si l’assemblée ne revient pas sur ce point, et remplacées par l’établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI), « métropole du Grand Paris ». Je suppose que la part « interco » de ma taxe d’habitation sera alors repris pas la métropole.
Concernant le mille-feuille, il ne s’agit pas d’une feuille en plus puisqu’une couche, celle des interco actuelle, sera supprimée.
Mais je suis d’accord avec vous. Il faudrait aller encore plus loin pour qu’une véritable justice fiscale soit applicable sur nos territoires. C’était le voeu du Sénateur Dallier lorsqu’il proposait de fusionner les départements de Paris et première couronne (le département prélève une part non négligeable de la taxe foncière et les différences de richesses entre département de première couronne sont criantes).
Paris ne s’est pas fait en un jour et il en ira de même pour la métropole du Grand Paris. Espérons, comme vous le réclamez vous-même (si seulement vous aviez raison!), que la métropole saura mettre en place, dans un temps pas trop long, des outils de péréquations éfficaces et saura surtout mettre un terme à la ségrégation sociale voulue par les politiques locales actuelles.
Si je n’adhère pas au Grand Paris parce que « c’est Barto » mais parce qu’à mon sens la métropole du Grand Paris est la bonne échelle pour répondre aux inégalités territoriales sans se heurter aux « baronnies » de droite et de gauche, je comprends tout à fait pourquoi Braouezec a défendu « bec et ongles » son périmètre (Plaine Commune) tout comme l’a fait l’UMP pour son interco des Hautes Seine : Garder le pouvoir sur son territoire. J’espère que Saint-Denis se remettra un jour de plus de 80 ans de communisme.
Cordialement.
@ Cristino
Difficile de passer après vous car tout est tellement bien dit !
@ Républicain
Vous savez très bien que depuis trop longtemps, la Seine Saint Denis souffre du manque de solidarité entre les départements de la petite couronne. Avec la Métropole, tous les moyens seront mutualisés à une plus grande échelle.
Cet enjeu majeur, dans l’intérêt des populations les plus vulnérables et des territoires les plus défavorisés, impose le dépassement des égoïsmes locaux et le sacrifice des prébendes des élus de tous bords. Mais justement, à ce propos, tout un chacun a pu noter l’opposition commune à ce projet de la part du Front de gauche et du parti communiste n’hésitant pas pour l’occasion à s’allier avec l’UMP pour voter contre la Métropole du Grand Paris, ce qui est tout de même très significatif…
@Marion… ou est-ce @Candide voire @sousmarinduPS. La mutualisation dont vous parlez existe dans beaucoup de domaine et s’appelle Etat. Alors pourquoi en matière d’éducation, de sécurité, de lutte contre le chomage, et autres compétences régaliennes, notre département come celui du Nord et des Bouches-du-Rhone est-il systématiquement sous-doté ?
@ Républicain
Selon des experts de Paris Métropole (article du monde lien ci-dessous), la constitution de la Métropole du Grand Paris entrainerait une baisse de la fiscalité de la première couronne (notamment en Seine saint-denis) et une hausse à Paris avec l’adoption d’un taux unique pour la contribution fiscale des entreprises (CFE) et pour la taxe d’habitation (la métropole pourrait récupérer la part des départements pour la taxe d’habitation) :
« Selon Paris Métropole, la MGP pourrait également générer une baisse de la taxe d’habitation partout, mais une hausse à Paris »
« La CFE… devrait baisser en moyenne de 36 % en Seine-Saint-Denis »
cf. http://www.lemonde.fr/paris/article…
Le monde aurait pu titrer sur la baisse de la fiscalité en première couronne plutôt que sur la hausse à Paris…
Même Paris métropole, qui n’est pas, il me semble, particulièrement favorable à la métropole du Grand Paris telle que votée au Sénat, admet qu’elle permetrait un rééquilibrage fiscale en faveur des départements les moins favorisés et donc notamment en faveur de la Seine Saint-Denis.
Cordialement,