LeParisien – « Dans l’atelier des lampes Charles »
Et si organisait une visite avec le ChezWam, ça dirait à certains d’entre vous ?
Bonne rentrée les z’amis 🙂
Sam
LeParisien – « Dans l’atelier des lampes Charles »
Dans un grand vase Médicis du XIXe siècle, un splendide bouquet de fleurs… en bronze. Une composition étonnante, mêlant couleurs, dorures et le souci du détail, et haute de 1,70 m. Montant du chef-d’oeuvre : 300 000 €. Cette merveille, exposée à New York et qui intéresse un richissime collectionneur de Taïwan, est entièrement « made in Saint-Denis ». C’est l’une des facettes méconnues de la cité des Rois de France : elle abrite dans les anciens ateliers Christofle, l’un des fleurons de l’artisanat d’art français, la maison Charles*.
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A l’occasion de la signature d’une charte pour promouvoir l’artisanat dans le département, l’atelier du bronzier d’art nous a ouvert ses portes. Sur environ 1 000 m 2, dans l’ex-usine d’orfèvrerie, les 14 salariés de Charles produisent environ 500 pièces de luxe par an. En un siècle, les méthodes n’ont presque pas changé. Monteurs, tourneurs et ciseleurs se succèdent sur les établis pour créer des lampes, mais aussi du mobilier, des sculptures ou des accessoires, à base de bronze, de laiton ou de tout autre métal. « Nous disposons de 2000 pièces de références dans notre catalogue, mais nous faisons aussi 50 % de sur-mesure. Cela va du très classique au très moderne », explique Michael Wagner, le patron.
Dans les années 1970, les lampes Charles avaient les honneurs des films de James Bond. Aujourd’hui elles sont encore présentes au Quai d’Orsay, à l’Assemblée nationale ou dans les ambassades. Coût moyen d’un lampadaire du catalogue : 10 000 €. Mais les prix peuvent vite s’envoler, surtout si le modèle est une création. « Il faut faire un moule, avant de fondre la pièce, donc cela coûte plus cher », explique Michael Wagner, en montrant le pied d’un guéridon doré 24 carats, à 22 000 €. Le succès commercial actuel de Charles ? Un lustre dessiné par Luc Gensollen, avec une structure en laiton et des luminaires en verre argenté, à 40 000 €. « On en a vendu 50 en deux ans », sourit Michael Wagner.
Dans le luxe, la démesure n’est jamais très loin. « Un hôtel de Las Vegas voulait nous prendre 600 appliques à 2 500 € l’unité, se souvient le chef d’entreprise. On a refusé, on ne peut pas produire autant si l’on veut préserver notre qualité. » Une marque de fabrique pour la maison Charles.
« Tous nos artisans sont des passionnés, ils travaillent avec leur cœur. » Comme Denis, ciseleur depuis 25 ans, qui fabrique lui-même ses outils. « Le ciseleur est celui qui anime la surface, résume Michael Wagner. C’est là où la pièce prend toute son âme. »
*Maison Charles, 112, rue Ambroise-Croizat à Saint-Denis. Visites de l’atelier possibles sur demande au 01.48.20.29.40.
Jean-Gabriel Bontinck – Publié le 23 août 2014
Oui, ça me dirait bien, si je peux me libérer au jour et à l’heure fixés bien entendu.
Avec grand plaisir !
Pourquoi pas. Je viendrai si je peux. Bise
Je suis également intéressé.