LeParisien – Grand Paris « Huchon et Delanoë prônent l’entraide »
Ce soir, pour la première fois, les habitants de la capitale sont invités à s’exprimer sur le Grand Paris. Dans une semaine, à Pierrefitte, ceux de Plaine Commune viendront débattre de l’avenir de l’agglomération et diront leurs attentes, leurs priorités et leurs propositions*.
(…) Jean-Paul Huchon, le président (PS) de la région, et Bertrand Delanoë, le maire (PS) de Paris, doivent dans les jours qui viennent faire des propositions communes à l’Etat. Voici leurs grandes pistes de réflexion.
La création d’un « pôle métropolitain ». Ces deux élus réclament la constitution d’un regroupement de toutes les collectivités territoriales urbaines de l’agglomération (200 communes environ). Ce « pôle » pourrait prendre la main sur des problèmes qu’il serait plus efficace de régler à cette échelle, comme la grande pauvreté, la lutte contre la pollution ou le logement.
Le logement géré à l’échelle de l’agglomération. Alors que ce sont actuellement les villes qui déterminent si elles construisent — ou non — des logements, les deux élus réclament une « autorité régulatrice du logement », propre au Grand Paris. Objectif : construire beaucoup plus. « Elle serait chargée de gérer le plan habitat au niveau de la métropole, de définir les lieux où les logements doivent être implantés », explique Pierre Mansat, adjoint (PC) au maire de Paris, chargé des questions liées au Grand Paris. Elle pourrait aussi, pour les villes les plus réticentes à la construction de HLM, se « substituer aux collectivités défaillantes ».
Un Samu social commun entre Paris et la petite couronne. Chaque département dispose aujourd’hui de son Samu social. Cet organisme est chargé d’organiser des maraudes et de proposer des hébergements aux personnes les plus démunies. Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon souhaitent la mise en place d’un Samu social métropolitain, c’est-à-dire commun à Paris et aux communes de la petite couronne. « Cela permettra de mieux coordonner les maraudes et de rééquilibrer les efforts en matière de prise en charge de l’hébergement d’urgence », argumente Pierre Mansat.
Un système d’entraide. « On pourrait mettre sur pied un plan climat au niveau de la métropole. Il fixerait des objectifs de réduction de gaz à effet de serre au niveau du Grand Paris », avance Pierre Mansat. Autre piste évoquée : une plus grande solidarité financière, en revoyant le système de la « péréquation », c’est-à-dire les règles de transfert d’argent des communes les plus riches vers les plus pauvres.
B. Cassel – Publié le 15 oct. 2012
Les nouvelles couches administratives absorbent encore plus vite les élus. « On en veut » s’exclament les fins de liste.
J’ajoute « Casser le périphérique ». A défaut de casser cette saignée qui isole Paris de sa banlieue tel un cordon sanitaire, il faut abolir la frontière mentale entre Paris et sa banlieue par la création d’interquartiers (tel celui en préparation entre la porte de la Chapelle et la porte d’Aubervilliers), le redéploiement du réseau de bus (le plus facile à modifier en prolongeant les bus parisiens au-delà des portes de la capitale, le partage d’équipements de quartier, etc.
Le découpage de Paris et des départements de petite couronne a fait long feu et appartient à une vision politique que je qualifierai de totalement dépassée.
Le périphérique est une frontière physique entre Paris et sa banlieue qui doit être virtuellement dynamitée.
Je ne remets pas en question le principe des maires des communes mais ces dernières seraient ni plus ni moins que des arrondissements d’un grand Paris comme cela se fait à Londres ou Berlin.
La mutualisation des politiques coercitives en matière d’emploi, d’aménagement urbain, et de logement, social seraient plus facile à mettre en place et ne peut que bénéficier aux habitants de cette agglomération.
C’est un choix politique dont certains élus ne veulent pas entendre parlé pour des raisons électorales évidentes. Les communistes deviennent très vite nerveux quand on évoque le sujet. Il faudra bien qu’ils se résignent car l’échéance est inévitable.
Bonne idée sur le papier mais dans les faits, nous ne sommes pas dupes, ça va créer une super communauté d’agglo avec encore des tas d’emplois surnuméraires à la clef. Créer Plaine Commune n’a pas retiré de postes à la mairie de Saint-Denis à ma connaissance, bien que la plupart des responsabilités aient été transférées
Au final ce sont les impôts locaux qui vont encore croître. Et puis déjà qu’au niveau des transports on a éminemment d’instances qui doivent se mettre d’accord dès qu’un projet se monte. Là, on va permettre à une nouvelle instance de mettre son grain de sel avec à nouveau un super-président qui viendra contre-balancer le pouvoir du président de région. Ça va compliquer la donne.
Tout ce qui évoqué dans l’article tournerait déjà rond si la région était bien gérée.
@citoyen93 : tu ignores peut-etre que le (très actif) president de Paris Metropole est communiste. Ce syndicat qui rassemble 200 elus de tous les partis assume le choix politique dont tu parles, et travaille dur pour preparer le projet de loi, avec les citoyens. Vas voir sur fabrique.parismetropole.fr , c’est maintenant que ça se passe et c’est exemplaire
Formidable le commentaire de « Touche » car on y retrouve les vraies raisons de ce super-machin. Paris-Métropole (dont le président, pour cette année, est P.Braouezec) est bien finalement un « syndicat des élus » qui ne voit dans une nouvelle structure Grand Paris que le moyen de créer à nouveau des postes administratifs et d’élargir ainsi leur clientèle, comme Anthony C le rappelle (l’exemple de Plaine Commune en est un parfait exemple). On ne pourra croire ces élus que le jour où ils s’engageront à supprimer des structures avant d’en créer de nouvelles
Le revirement des communistes (autrefois ardents défenseurs des indépendances communales) sur ce sujet est le résultat de leur déclin électoral : ne pouvant plus contrôler de nombreuses municipalités, ils pourront ainsi sauver des postes pour leurs élus (dans des élections au second degré ou des désignations, où ils seront sur-représentés), et leurs collaborateurs, dans les municipalités ou départements perdus par eux, pourront être recasés dans les postes administratifs ainsi créés.
Il est dommage que l’excellente idée de la mise en place d’un Grand Paris à la place des départements et de la Région, avec des communes transformées en arrondissements, avec une assemblée élue au suffrage direct, devienne entre les mains de certains élus, hélas nombreux, qu’une nouvelle machine administrative, se superposant à bien d’autres, et source d’inefficacité et de dérives budgétaires.
C’est bien tout le problème de ce machin. Ce n’est pas du « a la place » mais du « en plus de »… Quand on voit que PM regroupe sans distinction des communes, des agglo, des départements et la région ( avec le principe de 1 voix par membres, c’est a dire que trifouilly en Vexin a le même poids que Paris ou Plaine Co), je me demande comment on peut décemment croire que ce truc fonctionnera.
La solution tout le monde la connait : arrêter avec les prés carrés et faire de cette conurbation une seule et même entité.
Quant au commentaire de Touche, il me fait doucement marrer. Leur démocratie participative on la connait : un débat pour la forme et surtout pour imposer ce qui a déjà été décidé. Et hop.
@touche le coup dur qu’a subit l’actuel président de Paris métropole, Plaine Commune aux législatives a été un symbole fort de déclin du communisme à Saint-Denis et quasiment irréversible pour la suite. Et de la même manière que change le visage des villes dites du « Grand Paris » en mille-feuilles et en « mille-portefeuilles » avec divers mandats, il arrive tout doucement.un vent nouveau politique à Saint-Denis et de façon naturelle.
Alors peut-être que le président de Paris métropole et d’autres se démènent comme des malades et encore plus avant les municipales. C’est triste à dire mais ceux qui prendront probablement la suite à la mairie n’en tiendront sans doute aucune rigueur.
Est-ce que les frontières sont vraiment entre Paris et la banlieue aujourd’hui? J’ai l’impression qu’elles sont plus à l’intérieur de Paris et à l’intérieur des villes de banlieues avec le mythe de la « mixité sociale » et la reconstitution de milieux socio-économiques. Exemple reconstitution de milieux « Saint-Germain des prés bis » dans des quartiers plus populaires d’arrondissements de Paris. Population dite « chassée » qui se reconstitue socio-économiquement dans les quartiers attractifs de banlieue après prospection. Là est ma question.
Ces hypersturctures qui s’empilent font souvent double emplo, complexifient les situatutions, mais permettent effectivement de « recaser »certains élus qui sentent le vent tourner et ont besoin de nouveaux points de chute. Je me suis rendue deux fois à Plaine Commune, c’est le château fort et la féodalité des temps modernes ! Effectifs pléthoriques et incompétents (pour ceux que j’ai rencontré)s, mauvaise gestion, sous-traitance au privé du nettoyage des rues et de la collecte des poubelles comme, par exemple, pour Véolia. Ces procédures par appels d’offres sont dispendieuses et inefficaces. Tous peuvent constater le lamentable résultat, car Véolia n’applique que le cahier des charges : l’agent prend la poubelle pour l’amener vers le camion, mais ne ramasse pas les déchets tombés à côté. Plusieurs personnes font comme moi, elles doivent intervenir sur le fait pour leur demander à chaque passage de bien vouloir nettoyer ce qui est tombé ou laissé à côté des poubelles. Et là aussi, je ne comprends pas le renouvellement récent pour 5 ans de cette sous-traitance. Là où, normalement, les communistes n’auraient jamais du sous-traîter au privé, ils l’ont fait …. Incohérence idéologique là où elle aurait pu servir convenablement les citoyens ! Qui sait ou comprend pourquoi, en dépit de toutes les plaintes concernant la saleté de nos rues, pourquoi Véolia vient tout juste d’être reconduit pour 5 ans encore ?
Cette ville a 30 ans de retard et les élus de cette agglomération font n’importe quoi.
L’exemple du projet Velcom est assez édifiant mais je m’égare et suis presque hors sujet, quoique.
Il faut faire ce grand Paris et mutualiser un grand nombre de services rendus à la population mais cela ne veut pas dire qu’il faut multiplier encore les élus et les compétences.
On peut imaginer des arrondissements qui engloberaient plusieurs communes qui de fait n’existeraient plus.
On doit penser global et non penser petite paroisse avec des petites bidouilles pondues ça et là.
Les grandes villes d’Europe du nord on fait de bon choix en ce qui concerne, les circulations douces, l’emploi, la lutte contre l’échec scolaire, l’urbanisation, etc..
Evidemment les élus de ces villes ne sont marqués idéologiquement par aucune idéologie qui aveugle et gomme toute trace de bon sens comme c’est le cas à Saint Denis.
Ils sont là au service de la population.
La démocratie participative est autre chose que la mascarade mise en place par Braouzec.
Les villes de Copenhague et de Berlin sont à ce sujet particulièrement exemplaires.