LeParisien – Immobilier / « Dans le 93, Rosny pleure et Saint-Denis rit »
LeParisien – « Dans le 93, Rosny pleure et Saint-Denis rit »
(…) A Rosny-sous-Bois, William Franck, le responsable de l’agence Guy Hoquet, évoque sans détour la crise du marché de l’immobilier en Seine-Saint-Denis. Peu d’offres, une demande en chute libre et l’attitude des banques, de plus en plus frileuses pour prêter de l’argent aux rares acheteurs.
Depuis 2011, même si la situation varie selon les communes, le marché de l’immobilier du 93 vit une période encore plus compliquée que ses voisins franciliens comme le Val-de-Marne ou la Seine-et-Marne. Pour quelles raisons? « Le 93 est un marché de report. En dehors de la petite ceinture à l’est de Paris, comme Montreuil, Pantin ou Les Lilas, les gens qui achètent dans le département sont jeunes, attirés par les prix plus bas qu’à Paris », analyse William Franck. (…). Autres facteurs : la frilosité des banques et l’incertitude sur les réformes fiscales à venir. « La situation est bloquée. Même si les taux sont bas, les banques refusent de prêter aux acheteurs qui n’ont pas ou peu d’apport. Certains propriétaires attendent aussi d’en savoir d’avantage sur les réformes du gouvernement concernant la taxation des plus-values », analyse l’agent immobilier.
Mais quand on s’approche des portes de la capitale, le discours se fait plus positif. A Saint-Denis, la ville la plus peuplée du département, Samir el-Ghaftouni, de l’agence Alliance Immobilier, assure que « les prix restent dans l’ensemble stables, voire connaissent une légère hausse. Saint-Denis est une ville en mutation. De plus en plus de Parisiens investissent dans des studios ou des 2-pièces qu’ils louent. Seuls les prix des biens des 4-5-pièces et des maisons stagnent, voire diminuent ». Aux Lilas, à un petit kilomètre du périphérique parisien, Jean-Jacques Bardin, le responsable de l’agence Guy Hoquet de la rue de Paris, ne s’estime pas trop malheureux. « Nous avons moins d’offres, mais les acheteurs nous sollicitent toujours. C’est la même situation qu’à Paris, en un peu atténué ! » relativise-t-il. Dans une ville où 60 % des acheteurs viennent de la capitale, les grands 2-pièces peuvent encore se vendre à 300 000 €… bien loin de la réalité de villes comme Tremblay, où c’est le budget maximal des potentiels acheteurs. Et l’avenir ? A la Fnaim, Michel Guggenbuhl n’est pas très optimiste. « Cette situation peut encore durer des mois, voire des années, le temps que la crise économique s’atténue. »
Bérangère Lepetit et Nathalie Perrier – Publié le 1er février 2013
Ben, je comprends pas, un article positif sur Saint Denis, et personne qui accuse la municipalité de ne pas y être pour quelque chose, on perd la main ?
Peut-être que l’absence de texte « chapeau » ne permettait pas d’ouvrir facilement le débat.
@Mat 77
Perso, je pense que la municipalité est confrontée à cette pression immobilière qu’elle subit totalement.
Ici on accueille à bras ouverts toute la misère d’IDF mais on craint ceux qui apportent de la richesse et s’investissent dans la vie locale … C’est idiot car irréversible !
@Mat 77
Et bien non mon cher la mairie n’y est pour rien au contraire je la pense plus qu’emm****er par cet afflux de personnes faisant partis de la classe moyenne car ils voient là leurs futures défaites électorales. La résurrection de Saint-Denis ne se fera que grâce (ou a cause chacun son choix) à cet exode forcé de Paris ou les prix sont devenus insoutenables.
Ce qui personnellement ne peux que faire du bien ici, ça apportera de la vraie mixité, des proprios (donc de la taxe foncière), un renouveau de l’offre commerciale (de la vraie pas des chicken kebab etc qui font du travail au noir comme c’est pas permis vu de mes yeux enfin bref…), bref rien que de très normal dans une ville normalement géré.
C’est marrant jme promenais dans les rues dans le centre ville en rentrant du marché dimanche, et franchement par rapport au quasiment toute les villes du 93 Saint Denis a vraiment une architecture classique de grande classe, j’ai eu encore plu mal au coeur quand j’ai vu l’etat de décrépitude de tous ces beaux immeubles.
J’espere sincèrement que les jeunes couples etc s’installent en masse ici dans les prochaines années, ça transformerait rapidement l’enfer en paradis.
ps : je sais pas ce qui m’as pris ce soir mais en me relisant j’ai réalisé qu’il y a plein de phrases avec un sens religieux bon jsuis un athée pur jus alors pas de polémique la dessus :p
La pression immobilière s’explique d’abord par les potentialités de Saint-Denis (proximité de Paris,tramways actuels et à venir, métro, RER) et le prix relativement bas du m2, ce qui expliquent notamment l’intérêt des investisseurs signalé dans l’article. L’autre raison est que le parc privé ne représente que la moitié des logements dionysiens. Une valorisation espérée plus un marché étroit ne peuvent que favoriser le maintien des prix ou même une légère hausse.
La municipalité subit ce mouvement tout en essayant cependant de le freiner, en opposant de temps en temps son droit de préemption, gênant ainsi certaines transactions. Elle craint en effet la venue de populations différentes.
Quand on voit la difficulté pour circuler en voiture en Île de France on comprend que les gens privilégient les villes proches de Paris avec une offre de transports importante. Il est donc normal que Saint-Denis ait plus le vent en poupe que Tremblay ou Rosny dans le domaine de l’immobilier. Pour moi c’est juste du bon sens.
Est-ce que la municipalité est pour beaucoup dans cette offre de transport ? Je laisse les plus informer répondre…