LeParisien – « La Banque de France ferme sa succursale »
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Ils sont vent debout contre la restructuration. Hier matin, emmenés par la CGT, une trentaine d’employés de la Banque de France de Saint-Denis ont bruyamment manifesté devant leurs locaux, rue Catulienne, pour dénoncer la fermeture de leur succursale. Ils ont ensuite rejoint dans l’après-midi le rassemblement national organisé par l’intersyndicale devant le siège à Paris.
Le 21 septembre, la Banque de France a annoncé en comité central d’entreprise extraordinaire la suppression de 1700 à 2100 postes. A l’horizon 2020, l’institution entend réorganiser ses activités tertiaires — services aux entreprises et aux particuliers — autour de vingt succursales régionales. D’ici là, une vingtaine d’implantations doivent disparaître, dont celle de Saint-Denis.
L’antenne économique de Pantin, où travaillent actuellement 40 agents, doit quant à elle devenir un simple guichet d’accueil avec seulement 4 à 10 agents. Seul resterait à Saint-Denis le service des caisses (chargé notamment d’alimenter les banques en billets), qui emploie 34 personnes.
« Nous allons passer de 80 agents à 4 ou 10, résume, amer, Slimane Soussi, délégué CGT. En Seine-Saint-Denis, nous recevons chaque année 50000 particuliers pour des dossiers de surendettement, des ouvertures de compte, des informations diverses sur les droits bancaires. Demain, nous ne pourrons plus les accueillir correctement. »
Dans le cadre de sa restructuration, la Banque de France souhaite inciter les usagers à remplir leurs dossiers seuls, sur Internet, ou, avec l’aide d’assistantes sociales, dans les centres communaux d’action sociale (CCAS). « Les services vont être totalement déshumanisés, dénonce Slimane Soussi. Tous les dossiers de petite couronne seront traités dans une tour à La Défense (Hauts-de-Seine), loin des usagers. Dans un département comme le 93, qui compte plus de 6000 dossiers de surendettement, c’est dramatique. »
La fermeture de la Banque de France aura également un impact sur les entreprises. « Les succursales de Seine-Saint-Denis suivent près de 6000 entreprises, rappelle Denis Durand, secrétaire général de la CGT. Nous les aidons à obtenir des crédits auprès de leur banque, nous les conseillons sur leurs choix stratégiques… Supprimer ce service dans un département particulièrement touché par la crise est incompréhensible. »
Hier, dès 9 heures, des usagers patientaient devant la grille. « Je viens de temps en temps pour mon dossier de surendettement, confie une jeune femme. Je peux voir où j’en suis, demander des conseils… J’ai besoin d’eux. »
Didier Paillard, le maire (PC) de Saint-Denis, est venu apporter son soutien aux manifestants. « Les CCAS ne peuvent pas assurer les mêmes services aux surendettés. Les habitants et les entreprises de la Seine-Saint-Denis ont besoin des services de la Banque de France, tout particulièrement en ces temps de crise. » L’édile sera reçu, à sa demande, le 30 octobre, par la direction de la Banque de France. Il a également écrit au ministère des Finances, mais n’a obtenu aucune réponse.
N. Perrier – Le 17 oct. 2012
Il vaudrait peut-être que Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et de la Banque des règlements internationaux, explique son projet de restructuration du réseau de la Banque de France par la suppression de succursales dans nombreuses communes de France plus particulièrement dans des villes comme la notre à forte population fragilisée économiquement mais ainsi de chefs d’entreprise en recherche de financements.
Je ne comprends pas aussi…
Comme le dit Lila Amelal, il existe un projet de restructuration du réseau Banque de France. Dans la ville de province où j’habite (Poitiers), les salariés de la BF ont organisé une manifestation jeudi pour les mêmes raisons.
Par ailleurs, mais ceci est un autre sujet, je loue un appart’ dans le centre de Poitiers, même surface qu’à St Denis, mêmes prestations, seulement 50 euros de moins de TH. Les impôts en zone urbaine, avec des services, n’ont pas vocation à diminuer, où que ce soit.
De façon générale, nous devons rester vigilants sur comment l’argent public est utilisé. Croire en une baisse des impôts et au maintien des services et des emplois publics, c’est une utopie
Merci de chercher à donner des explications aux lecteurs du blog, d’autant qu’en tant que cadre statutaire au sein de Plaine Commune donc au service professionnel de Patrick Braouezec , vous pouvez toujours en savoir plus sur le sort et les projets de la Ville de Saint-Denis que vous connaissez bien, après avoir avoir soutenu de plus ardemment l’ex-Député – ce qui est ( était ) parfaitement votre droit.
Là sincèrement, je ne comprends pas le sens du message de Marcel.
On parle bien ici de la Banque de France ? Pendant un moment, j’ai cru que je m’étais trompé de sujet.
Non, sincèrement Marcel, au delà des informations alimentées par les internautes mais aussi de leurs interrogations, notre ville a surtout besoin de s’écouter et se parler. Pour ma part, j’ai effectivement soutenu la campagne de Patrick Braouezec, je suis agent de Plaine Commune, citoyenne de ma ville, mère de famille, et bien d’autres choses encore. C’est un problème pour pouvoir aimer sa ville ? Rien de grave mais comme je suis stupéfaite par votre message, SVP, pouvez-vous m’en dire un peu plus ?
Tout en remerciant les responsables de ce blog de bien vouloir poster ce petit message de mise au point. Je suis consciente que ce n’est pas une tâche facile mais nécessaire pour éviter tout malentendu et faire repartir convenablement la machine en route.
Cordialement.
« Il a également écrit au ministère des Finances, mais n’a obtenu aucune réponse. »
Comme nous quand on lui écrit, comme c’est bizarre…