LeParisien – « Le département en pleine croissance »
« la cité des rois demeure donc la troisième plus grande ville d’Ile-de-France derrière Paris et Boulogne-Billancourt »…mais sans doute loin en matière de cadre de vie !
Sam
LeParisien – « Le département en pleine croissance »
La Seine-Saint-Denis poursuit sa croissance démographique. Avec 1 534 895 habitants, le département le plus jeune de France métropolitaine compte officiellement depuis hier 6 482 habitants en plus. Voilà les enseignements des résultats du recensement publiés comme chaque fin de mois de décembre par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).
Ces « populations légales au 1er janvier 2013 » intègrent les résultats du recensement partiel annuel réalisé début 2012, combinés avec les enquêtes des quatre années précédentes. Un mode de calcul qui, expliquent les statisticiens, permet d’obtenir un résultat beaucoup plus fiable que celui des recensements réalisés tous les dix ans, selon les anciennes méthodes et qui surtout permet de mettre à jour les données chaque année.
En 2013, c’est Pantin qui décroche la palme de la plus forte croissance, avec 1 973 habitants supplémentaires (soit + 3,76%). A deux pas de Paris, la ville séduit de plus en plus de Parisiens, attirés par les nouveaux logements le long du canal aux prix relativement attractifs (…).
Saint-Denis, devenue en 2011 la première ville de Seine-Saint-Denis, confirme, elle, son premier rang avec 107 959 habitants. En 2013, la cité des rois demeure donc la troisième plus grande ville d’Ile-de-France derrière Paris et Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et devant Argenteuil (Val-d’Oise) et Montreuil. Une croissance qui devrait encore se poursuivre en 2013 puisque des logements continuent de voir le jour, notamment dans le nouveau quartier de la Plaine, autour de la nouvelle station Front- Populaire.
(…)
Aubervilliers, qui bénéficie également du prolongement de la ligne 12, voit elle aussi sa population s’accroître fortement (+ 1,89%). L’arrivée du métro au pont de Stains et à la mairie prévue pour 2017 contribue à son extension, comme en témoignent les très nombreux programmes immobiliers qui fleurissent en centre-ville.
Même Vaujours, jusque-là avant dernière du classement départemental, connaît une croissance exceptionnelle de sa population. Elle passe de 6 396 habitants à 6 601, un score qui la propulse devant Gournay-sur-Marne.
A noter que la population diminue dans quinze communes par rapport à janvier 2012. Vu les faibles variations, on peut plutôt parler de stagnations. Bobigny et Villetaneuse enregistrent des baisses un peu plus significatives. Il s’agit probablement d’un effet statistique de la rénovation urbaine : sont enregistrées les diminutions de population dans certains quartiers où des immeubles ont été rasés, mais peut-être encore les locataires des nouvelles constructions. Un vrai bilan pourra être fait quand tous les chantiers seront terminés.
Une chose est sûre, proche de Paris, de mieux en mieux desservie par les transports en commun, avec un très fort taux de natalité, la Seine-Saint-Denis poursuit son développement. Fait notoire, quatre des quinze communes d’Ile-de-France qui gagnent le plus de population depuis 1999 sont situées en Seine-Saint-Denis : Saint-Denis, Aubervilliers, Epinay-sur-Seine et Montreuil.
N. Perrier – Le 2 janvier 2012
Il faut distinguer natalité (naissances) et mobilité (migrations parisiennes…). La natalité est quand même excessivement élevée,signe d’une population au niveau de vie plutôt faible… Je leur souhaite bien du plaisir aux gamins à naître, car il va falloir les accueillir, les éduquer, les soigner, alors que face à cette déferlante de naissances, les services patinent et les conditions de vie des parents s’enfoncent, avec leur capacité à éduquer. Ces enfants auront-ils toutes les possibiltés auxquelles ils ont normalement accès ailleurs ?
L’article du Parisien « Saint-Denis, devenue en 2011 la première ville de Seine-Saint-Denis, confirme, elle, son premier rang avec 107 959 habitants ».
C’est peut-être moindre mais ce chiffre correspond à la La population totale soit la population municipale augmentée de la « population comptée à part » c’est-à-dire les personnes dont la résidence habituelle est dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence sur le territoire de la commune. Cette population totale sert à calculer en autre la Dotation Globale de Fonctionnement des villes.
En réalité la population municipale de la ville de Saint-Denis est de 106 785 qui correspond à la population sans doubles comptes. Ce chiffre comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté.
Les chiffres de l’article correspondent bien à ceux de l’INSEE mais sans mettre cette nuance que je rappelle peut-être dérisoire mais important dans la signification des termes. On peut imaginer que cela a un impact sur les listes électorales. Chaque citoyen doit voter dans sa commune de résidence, je pense ?
Les sans-papiers et les « habitants » des camps de roms de la ville sont-ils comptés dans ce dénombrement ?
@Thierryb
Vous êtes étonnant. Etablir un parallèle aussi tranché entre le niveau de pauvreté et le taux de natalité est un peu excessif ne trouvez-vous pas ?
Une immigration importante et des cultures d’origine différentes, transmisent aux autres générations me semble plus correcte. Je ne vous fais pas de procès d’intention , je sais que vous ne versez pas là-dedans, mais là c’est limite.
je connais des tas de gens pauvres, moins pauvres et pas pauvres du tout qui sont seuls ou en couple, ont des enfants ou pas, ont des métiers et travaillent, ou sont au chômage quelque soit leur niveau de formation ou d’étude, ainsi que leurs origines.
Saint-Denis et le Département 93 sont constitués de tous ces gens là qui au fil du temps prennent leurs marques, s’intègrent en quelque sorte sans pour autant renier leurs origines. Ils sont une vraie richesse, et participent à l’avenir.
Alors vos inquîétudes sur l’avenir des mômes est louable, mais pas dans les termes que vous venez d’utiliser.
Allez au delà du constat bon sang!
Soyez exigeant avec ceux qui sont en charge des « affaires » publiques, les familles je ne les oublie pas, mais surtout en priorité ceux qui organisent l’immigration, au plus haut niveau de l’Etat tout d’abord et les autres terres d’accueils comme Saint-Denis et tout le 93, ailleurs aussi, n’oubliez pas , ailleurs aussi en France.
Alors l’avenir des enfants en général m’interroge aussi, je partage vos inquîétudes. Donc plus de prof des écoles et mieux formés, plus d’écoles, de collèges, de lycées, de meilleurs conditions de logements pour les grandes familles,( je ne parle pas des familles bigames), accueil des immigrés primo arrivants sur l’ensemble du territoire, former à des métiers d’avenir, du CAP au Master. Etc etc .
Vous voyez il y a de quoi faire, en bataillant, sans misérabilisme et pleurnicherie.
Laurent a apporté l’analyse juste faite par des économistes spécialisés dans les études locales en partenariat avec ceux de l’INSEE.
Les chiffres et définitions qui relèvent encore une fois d’une analyse juste ne comptent pas les populations « sans papiers et roms ». D’ailleurs, permettez-moi Horta de vous dire que je suis choquée par votre question.
Il s’agit là d’un travail fait par des professionnels et non par le pouvoir politique. Sans faire allusion à aucun d’ailleurs. Surtout en ces temps.
En revanche, la poussé démographique démontre bien qu’il est nécessaire d’augmenter les structures d’accueil aux nouvelles populations. Je pense notamment aux crèches, écoles mater, primaires, collèges…
Dans un même temps Horta, je comprends votre inquiétude car il s’agit là de priorité aux populations dites « fixes » qui sont pour un grand nombre dans une situation extrêmement difficile.
@Sam,
Je suis effectivement choquée et surprise de sa question.
Il y a à faire une différenciation entre les chiffres qui relèvent de recensement soumis à des critères « légaux » (on en parle si vous le voulez) et les populations sans papiers et roms qui ne peuvent rentrer dans ces chiffre car il s’agit de POPULATION LEGALE 2010 ENTREE EN VIGUEUR LE 1ER JANVIER 2013.
Par ailleurs, je le disais aussi, il s’agit bien entendu et là j’entends Horta de faire une différenciation entre les populations dites « fixes ou légales » et ceux qui ne le sont pas (sans papiers et roms) et ce en matière de priorité pour l’accès aux structures publiques.
Bien entendu, il ne s’agit pas de faire abstraction sur la misère des populations sans et roms, nous connaissons tous leurs conditions de vie dès lors où il s’agit d’enfants exploités, soumis à la prostitution…mais nous connaissons aussi la réalité des conditions de vie des habitants de Saint-Denis. C’est mon point de vue.
@alain,
Je ne comprends pas votre dernier message. Que voulez-vous dire réellement ? J’ai le sentiment (je peux me tromper) que vous voulez absolument faire passer un message que j’ai du mal à capter. Pouvez-vous aller à l’essentiel (aucun procès d’intention non plus). Peut-être que nous pourrons faire avancer le débat. Quant à votre dernière phrase je vous cite : « Vous voyez il y a de quoi faire, en bataillant, sans misérabilisme et pleurnicherie ».
Qui parle de misérabilisme ou pleurniche ?
Heureusement que notre population compte des jeunes diplômés ! Deux universités Paris 8 et 13 implantées sur notre territoire en autre qui accueillent chaque année environ 40 000 étudiants qui résident pour une grande partie dans notre département ou en périphérie. Le taux est bas mais il est là : 10 % de ces étudiants obtiennent en fin de cursus master, DEA, doctorat.
Alors oui, nos jeunes ont du bagage, oui d’autres sont plus ou moins qualifiés mais surtout grand nombre sont à la recherche d’un emploi. C’est sur cette question qu’il faut se pencher sans pour autant parler d’intégration pour ces personnes françaises issus de la première vague d’immigration ou des étrangers en situation régulière. Il y a des mots qui me dérangent dès lors où il est question de parler d’identité. Un sujet souvent trop utilisé à des fins politiques. Je ne cesse de le dire. Encore une fois, aucun procès d’intention, tout juste mon avis et mes engagements.
Une dernière chose à propos de nos jeunes. La compétence formation relève de la Région. Or, l’offre de formation n’est pas la même d’un département à un autre. L’inégalité de traitement dans ce domaine reste un facteur de discrimination. Des jeunes qui de fait sont moins qualifiés. Je n’invite rien ou alors je suis mal informée. Péréquation qui reste à redéfinir. Je peux me tromper, possible, nul n’est infaillible.
A votre disposition.
@Alain, je vous suis sur tout ce que vous dites, mais comme enseignant s’étant consacré presque depuis trente ans aux publics issus des milieux dits « populaires » (par conviction, donc merci de ne pas taxer mes préoccupations de « miserabilisme » et encore moins de « pleunicherie », svp), alors que je me garde bien dans mon message de faire un parallèle entre pauvreté et natalité (c’est pourtant une réalité démographique ), ou encore je ne sais quel parallèle entre immigration et éducation, car j’ai vu beaucoup de parents eux-mêmes quasi illettrés éduquer leur enfants dans le goût du savoir.
Je reste néanmoins ferme sur, comme le dit Lila avec justesse, la nécessité d’une prise en charge accrue pour les enfants de parents qui rencontrent des difficultés, car le constat est évident : on s’ensort beaucoup moins bien aujourd’hui dans ce pays quand on est issu d’un milieu ouvrier ou employé.
Je crains simplement que le projet collectif soit insuffisant au regard de l’accumulation des problèmes dans une seule zone. Mais comme militant pédagogique, je suis favorable à une profonde réforme de l’école pour former TOUS les publics et ne pas simplement trier. Le reste ne suivra pas forcément, mais c’est la fondation (avec l’emploi, bien sûr).
@Horta
Les statistiques distinguent clairement la population officielle et celle qui y réside sans adresse précise.
Ainsi pour Saint-Denis le détail est le suivant:
Population municipale: 106 785
Population comptée à part: 1174
Soit total: 107 959
Cette population « à part » est diverse, elle comprend
1. Les mineurs dont la résidence familiale est dans une autre commune mais qui résident, du fait de leurs études, dans la commune.
2. Les personnes ayant une résidence familiale sur le territoire de la commune et résidant dans une communauté d’une autre commune.
3. Les personnes majeures âgées de moins de 25 ans ayant leur résidence familiale sur le territoire de la commune et qui résident dans une autre commune pour leurs études.
4. Les personnes sans domicile fixe rattachées à la commune et non recensées dans la commune.
Le détail de cette population « à part » est disponible par cantons:
Saint-Denis Nord-Ouest : 236 (la zone proche du quartier confluence notamment)
Saint-Denis Nord-Est : 797 (la zone des bretelles d’autoroute notamment)
Saint-Denis Sud: 342 (La Plaine et Pleyel)
Ce détail est cette fois de 1 375. Il ne correspond pas.
Ou bien, les dates de recensement ne sont pas les mêmes ou bien les secteurs des cantons vont au-delà des limites strictes de la ville.
De toute façon les chiffres de la Préfecture sont un peu supérieurs à ceux-là concernant l’estimation seule des camps Rroms sur Saint-Denis.