LeParisien – « Le projet de territoire de la création est arrêté »
Et concrètement qu’est-ce que ça veut dire ?
Sam
LeParisien – « Le projet de territoire de la création est arrêté »
Hier après-midi, l’Etat et les neuf villes de l’agglomération Plaine commune*, réunis pour l’occasion en haut de la tour Pleyel, à Saint-Denis, ont arrêté le projet de contrat de développement territorial (CDT). Ce document fixe, pour une durée de 15 ans (2015-2030), les objectifs à atteindre en matière de logement, de transport et de développement économique et social. Ces neuf villes ont été identifiées par l’Etat comme un pôle de la création à vocation internationale.
Pour Patrick Braouezec, le président (FG) de l’agglomération, ce CDT est « la concrétisation de vingt-cinq ans de travaux et de réflexions entamés à la fin des années 1980, quand les entreprises fermaient les unes après les autres ». Comme les neuf élus de l’agglomération, il y voit la reconnaissance du territoire en tant que « pôle structurant du Grand Paris ». « Avec l’Etat, nous nous sommes fixé des objectifs pour requalifier ce territoire, non pas contre la population la plus en difficulté, mais avec et pour elle. »
La signature définitive de ce CDT est prévue à la fin de l’année. Le projet aura auparavant dû être examiné par les partenaires et approuvé par les conseils municipaux et le conseil communautaire. Afin d’y associer la population, Plaine commune organisera des assises de mai à juillet.
N. Perrier – Publié le 12 Avril 2013
Nous sommes à un an des élections municipales et ce contrat avec l’Etat fait partie de la propagande des sortants. Il s’agit de fixer des objectifs pour la période 2015-2030… Et comme on le sait, « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » !
Braouezec en profite pour promettre de « requalifier ce territoire », lui qui n’a cessé d’enfoncer Saint-Denis en tant que maire puis président de Plaine-Commune. Comment ose-t-il dire qu’il va faire demain le contraire de ce qu’il a fait pendant toutes ces dernières années ? Oui, la campagne des municipales a bien commencé…
Dans les semaines et mois qui viennent, il faut s’attendre à tout. On n’entendra peut-être Braouezec et Paillard nous dire qu’il n’y a rien de plus important que la propreté de la ville (ils ont déjà mis en route l’association de la « journaliste » Sylvia Zappi, le « café politique », relayée par le JSD, qui a lancé une pétition à ce sujet…).
Ils vont nous explique que la sécurité est la première de leur préoccupation. Ils pousseront le mensonge jusqu’à proclamer que leur municipalité a pour préoccupation de servir tous les dionysiens et non de relayer les discours de l’ultra-gauche sur les roms, les « sans », la misère du monde et les méchants réformistes.
Et, la main sur le coeur, ils jureront qu’ils préfèrent la fréquentation des citoyens ordinaires à celle des gens de presse, grands patrons et promoteurs qui peuplent les cocktails et les loges du Stade de France. Oui, tous les mensonges et revirements seront possibles pendant cette campagne électorale car ils nous prennent pour des imbéciles sans mémoire.
Tels les Dieux sur l’Olympe, ces responsables n’ont pas choisi le sommet de la tour Pleyel par hasard pour se retrouver et discuter de ce « territoire de la Création » : ce « perchoir » offre en effet une distance très appréciable avec la vraie vie… Mais contrairement à la plupart de ceux qui ont participé à cette réunion, les travailleurs de la tour Pleyel ne viennent pas en voiture avec chauffeur et subissent quotidiennement les désagréments d’un monde délaissé pour ce qui relève non pas de la promotion immobilière et des grands travaux, mais de la petite échelle, de la proximité, de la qualité d’usage : lequel de ces participants aura remarqué que le Boulevard Anatole France – par exemple, puisque c’est l’adresse de la tour Pleyel – est jonché depuis plusieurs semaines de tessons, de détritus de chantiers, d’épaves, de décharge sauvage etc etc… ? Que le talus autoroutier est une véritable décharge ?
Et quelles actions concrètes aura-t’il ordonné pour y remédier ?
Certes, ces pécadilles sont tellement moins exaltantes que de se rêver Créateur…
hier après midi, je suis allée boire un verre au café de France en face de l’écran, et j’ai été surprise de voir régulièrement le dimanche après midi des salariés de PPV( partenaires pour la ville) au bout d’un temps, je me suis permise de leur demander ce qu’ils font un dimanche après midi là.
ils me disent qu’ils attentent les jeunes filles de la Légion d’Honneur qui sortent du métro, pour les accompagner devant la Légion d’Honneur, pour éviter qu’elles se fassent agrésser.
Les personnes travaillent de 18h à 21h.
j’ai été choqué, des caméras de vidéoprotection pour les batiments communaux( mairie, police municipales, PCH et d’autres), PPV au stade de France pour les salariés de la Plaine et PPV pour les filles de la Légion.
ET NOUS ?
rien, si désolée, on nous augmente tout et surtout ne rien dire. et surtout, on lui bombarde de PV pour les stationnements
Les faits rappelés par Karima sont révélateurs de la politique de la municipalité : des discours méprisants sur le « sentiment d’insécurité » des habitants, quasiment traités de menteurs réactionnaires, sinon de crypto-fascistes, pendant des années, puis devant l’évidence de l’insécurité, des mesurettes inefficaces en traînant les pieds (police municipale aux effectifs ridicules, « médiateurs de nuit » sans pouvoir), alors que tout est fait pour leur protection personnelle, y compris le vidéosurveillance proclamée pourtant inutile pour les autres (c’est-à-dire nous les habitants), et pour leur image à l’extérieur auprès des notables nationaux et des gens de presse.
Il faut savoir par exemple, puisque les concerts commencent dans un mois, que les spectateurs du Festival de Saint-Denis (et heureusement pour eux…) bénéficient des services de protection d’une agence privée de sécurité entre la Basilique et le métro ou le parking proche. Il ne faudrait pas que des gens d’influence se rendent compte de la vie qui est faite aux habitants en venant à Saint-Denis : l’image nationale de Braouezec et de la municipalité, souvent encensés par les médias pourraient en souffrir !…
et aussi, pour le festival de la musique, les parisiens ont droit de rentrer dans le centre ville en voiture et se garer en face la la bibliotèque, qui d’habitude, les ASVP et police municipale se font un plaisir de mettre des amendes et à peine terminé, la fourrière retire la voiture.
Il n’y a aucun temps mort entre l’amende et le retrait de voiture.
vous comprendrez pourquoi, j’ai hate d’etre en 2014.
Nous avons droit aussi à la tranquilité, la sécurité, la propreté.