LeParisien – « Rallier Paris à vélo, c’est un parcours d’obstacles »
LeParisien – « Rallier Paris à vélo, c’est un parcours d’obstacles »
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Une carcasse calcinée de voiture achève de mettre dans l’ambiance. Au guidon de sa bicyclette, Laure Tougard se charge de faire découvrir les points noirs. Rejoindre la capitale depuis la banlieue est un parcours du combattant. Ce soir, son association, Vélo à Saint-Denis, organise une réunion publique*, où il sera question de l’état d’avancement des projets des collectivités et des demandes des usagers, alors que le réseau cyclable en est encore à ses balbutiements sur Plaine Commune.
La communauté d’agglomération qui consacre 500000 € par an aux aménagements a acté fin 2011 un schéma directeur prévoyant la réalisation de 150 km de pistes. « Le projet est plutôt satisfaisant, relève Laure Tougard, mais on ne voit pas grand-chose avancer. » Dominique Carré, élu (EELV) chargé des transports à Plaine Commune, est conscient des difficultés : « Les routes sont gérées par plusieurs collectivités différentes, dont le conseil général. Ces strates de responsabilités ralentissent les prises de décisions et les aménagements. »
Rejoindre Paris à vélo est encore plus délicat par la Plaine-Saint-Denis. « Prendre l’avenue Wilson et arriver porte de la Chapelle, c’est l’enfer », résume Laure Tougard. Pourtant, certains le font pour aller travailler. « Ceux qui n’ont pas peur », ajoute la cycliste. L’astuce des usagers pour franchir le périph à cet embranchement? « Prendre la 4 voies à contresens, sous le pont, car il y a un peu de place », ajoute-t-elle.
« A vélo porte de la Chapelle, on risque sa vie », reconnaît Dominique Carré, qui indique être contre la création de tracés dans des environnements routiers trop inadaptés. « Le but des pistes est qu’elles contribuent à la sécurité des pratiquants », rappelle-t-il. Limiter le danger, c’est une des principales priorités de l’association Vélo à Saint-Denis. Et elle utilise une technique efficace : le marquage « sauvage » au sol pour localiser les zones empruntées par les cyclistes. Une façon d’alerter l’agglomération sur sa signalétique défaillante et de prévenir les voitures de la présence de vélos.
C. Guedon – Publié le 14 janvier 2013
Cela n’est pas nouveau.
La seule alternative possible est la piste cyclable le long du canal.
Pour le reste circulez il y a rien à voir.
Aucun aménagement n’a été prévu pour faire une petite place au vélo et le résultat est assez édifiant avec le naufrage du projet Velcom avec votre argent bien sûr.
On est dans la gesticulation, l’esbroufe politicienne, on fait semblant de, mais au final, les élus s’en foutent comme de leur première paire de chaussettes.
et une des rares pistes cyclables dionysiennes en site propre, celle qui va au parc de la Courneuve est trop souvent dangereuse du fait de l’accumulation périodique de feuilles mortes, de tessons de bouteilles et autres résidus. Il est vrai que le quartier manque un peu de bobos et que comme partout à saint-denis, le nettoyage n’est pas non plus la priorité des édiles.
Cet article du « Parisien » est un parfait exemple de la communication municipale, car, au-delà du constat des difficultés de déplacement en vélo, il s’agit essentiellement de mettre en valeur une association : « Vélo à Saint-Denis ».
Or cette association est une pure création municipale. A peine créée lors d’une Assemblée Générale de 9 personnes… en décembre 2010, elle va bénéficier de l’attention de tous les interlocuteurs municipaux et rapidement d’une subvention municipale. Il est vrai qu’elle compte dans ses fondateurs Virginie Le Torrec, ex-PS ralliée à Paillard au moment des municipales, ex-EELV soutenant Florence Haye aux cantonales, et maire-adjoint à la santé.
De plus, l’association sait donner des gages de soumission à la majorité municipale par des initiatives significatives tels qu’une « Ballade pour la paix », organisée conjointement avec le Mouvement de la Paix, en septembre 2012, ou, mieux encore, en ne publiant sur son blog que la réponse de la candidate communiste Florence Haye, lors des cantonales, sur les questions de déplacements en vélo… Par contre, cette association se fera plus que discrète à propos de l’échec de Velcom.
Avec cette association devenue quasiment officielle, se faisant le relais des déclarations de la municipalité et de Plaine-Commune, il s’agit d’écarter les associations qui étaient déjà existantes à Saint-Denis qui se préoccupent depuis longtemps des vélos et des pistes cyclables, mais qui ont le tort d’être critiques à l’égard de la municipalité. L’article du « Parisien », sans doute suscité par les services de com de Plaine-Commune, n’est qu’un moyen de plus de conforter cette association amie de la municipalité.
Voila comment fonctionnent l’information et la « démocratie participative » dans nos territoires ! Il n’ y a pas que le JSD qui assure la promotion de la majorité municipale…
La piste le long du canal est coupée à hauteur du Pont de Stains à Aubervilliers depuis au moins 2 ans, du fait des travaux de prolongation du métro L12. De plus, à Aubervilliers le quai du canal n’est pas en bitume lisse en de nombreux endroits.
Il y a quelques mois la dernière zone en terre et gravats au niveau de la porte de Paris, de 30 mètres de long, a été bitumée. Le parcours de Gare de Saint Denis jusqu’à Aubervilliers est maintenant continue pour des vélos non-VTT.
Sur ce point, notre mairie a bien aménagé cette piste sur son territoire.
Merci à SUGER de conférer à notre association « Vélo à St Denis » un tel pouvir d’influence… que l’on constate d’ailleurs tous les jours dans la progression fulgurante des pistes cyclables, d’une signalétique sur les contre-sens cyclables dans les zones 30 en encore sur la liaison par le canal jusqu’à Paris… qui sont quelques uns des dossiers sur lesquels nous bagarrons avec la municipalité, mais aussi avec Plaine Commune qui a la compétence voirie (partagée avec le département). Dommage qu’il n’ait pas pu venir à notre réunion de lundi dernier à la Bourse du Travail, il aurait appris que l’association ne vit que des cotisations de ses adhérents (une trentaine), que nous sommes très vigilants quant à notre indépendance et que nous refusons toute subvention d’où qu’elle vienne afin de garantir notre autonomie… Je l’invite à consulter notre blog (http://veloasaintdenis.hautetfort.c…) pour qu’il connaisse un peu mieux notre action… et, puisqu’il est convaincu de l’intérêt des déplacements doux et actifs, de s’associer à nos actions de marquages, manifestations diverses (dont celle sur la paix, car le vélo apaise la ville), interpellation d’élus, etc. A bientôt donc dans l’action avec nous
Cela fait un petit moment que je ne suis pas passé par le bord du canal, dernier passage cet été, à cette époque le trajet porte de Paris > la Villette se faisait en une fois, le passage sous le pont était ouvert. A-t-il été refermé ? Ce trajet pouvait être assez spéciale à faire en début de soirée du côté Villette mais avec les aménagements réalisé cela à du changer.
Concernant le trajet porte de Paris > Paris, ce qui est rageant c’est qu’il suffirait de peu pour sécuriser les points noir, le croisement rue Wilson / Landy et la portion fin de coulé verte / déchetterie et qu’à cet endroit il existait des traces de piste sur le trottoir. A part ces portions ce trajet à vélo est tout de même assez tranquille. Les trottoirs sont bien assez large pour partager l’espace entre piéton et vélo. Il faut espérer (!?) que la zone Sfr force l’arrivée des aménagements
Vélo à Saint-Denis, vous êtes dur avec un homme qui n’est pas loin de la vérité.
Vous enrichez notre culture si humble soit-elle en affirmant que le vélo apaise une ville.
Nous n’en doutons pas mais n’avez pas d’autres propositions pour apaiser les difficultés des gens ?
C’est l’hôpital qui se fout de la charité, en osant parler d’apaisement de la ville.
Dur ? Franchement, je les trouve plutôt soft… Est-ce que « Sans crier gare » accepterai sans sourcilier de se faire traiter d’ « association devenue quasiment officielle, se faisant le relais des déclarations de la municipalité et de Plaine-Commune » qui « écarte les associations qui étaient déjà existantes à Saint-Denis … mais qui ont le tort d’être critiques à l’égard de la municipalité » ?
La réponse de « Vélo à Saint-Denis » face à une attaque pareille est me semble-t-il justifiée et minimum.
Je ne connais pas l’asso « Vélo à Saint-Denis » en dehors de un ou deux membres, mais en l’occurence ceux-ci sont particulièrement critique envers la mairie et sa « politique » vélo. Et ils agissent pour que cela change. Si les modes de communication de cette asso ne vous conviennent pas, franchement… Prenez donc votre carte et allez en débattre avec ses membres.
L’association s’appelle « Vélo à Saint-Denis », ça ne vous parle pas ? Si elle s’appelait « philatélie à Saint-Denis » peut-être qu’elle proposerait la collection de timbre comme outil de lien social. Leur but est de promouvoir le vélo, pas de résorber le chômage ni de distribuer des bisous dans la rue. Donc pas la peine de se répandre sur une asso qui ne fait « que » du travail d’asso.
L’hôpital qui se fout de la charité, ça alors !
Plutôt que d’essayer de se tirer dans les pattes en bombant le torse pour savoir qui est le plus contestataire de tous, vous devriez vous réjouir de la diversité de cette contestation.
A force de voir le mal partout, vous ne voyez plus de bien nulle part.
Ceux qui ont posté juste avant moi : Habitant2 et Suger.
J’ai du le zapper a la relecture.
Je ne retire rien de ce que j’ai pu écrire. L’essentiel des informations se trouve d’ailleurs sur le site de l’association. Que cela ne lui plaise pas que l’on rappelle ses liens avec la municipalité et Plaine-commune ne m’étonne pas car, évidemment, elle cherche à faire croire qu’elle est indépendante. Pour tout dire, cette association ne m’a intéressée que parce qu’elle est quasiment un cas d’école de la manière dont la municipalité tente de créer des relais associatifs au service de ses campagnes de communication.
La publication de l’article du « Parisien » est d’ailleurs un modèle du genre. Un autre jour, ce sera sur l’association des « greeters » (le tourisme en banlieue), animée comme par hasard par un membre du cabinet de P.Braouezec. A une autre occasion, ce sera sur le président du 6B, et ainsi de suite jusqu’à saturation de l’information à propos de la ville, mais toujours sous contrôle des communiquants de la municipalité et de Plaine Commune. On évite ainsi que soit abordée la réalité dionysienne (saleté, insécurité, dégradation du vivre ensemble) dans la presse, ou on arrive à minimiser les articles et les reportages qui pourraient en parler.
Aux dernières nouvelles la piste le long du canal est ouverte jusqu’à Paris, par contre on se retrouve à traverser le chantier en activité à la porte de la Vilette. Je regarde de temps en temps sur http://www.openstreetmap.org/ avec l’option « cycle map » (en haut à droite de la fenètre) et je n’ai pas vu la piste qui va au parc de La Courneuve, alors que le ridicule petit bout de piste au bout de la rue Pinel a été signalé! (Openstreetmap est un projet participatif et les utilisateurs sont souvent bien plus réactifs que les gérants des autres cartes comme Google). Moi je circule a pied, en voiture, en vélo et en transports en commun et je peux dire que bien souvent ici relier un point A à un point B est un parcours d’obstacles quel que soit le moyen de transport choisi! Par exemple Porte de Paris -Carrefour Pleyel ou Porte de Paris – Mairie d’Epinay (trajet ou la ligne 154 pourtant archi-bondée s’arrète maintenant vers université). La conséquence des affrontements entre les innombrables baronnies administratives et duchés électifs qui s’affrontent pour gérer un réseau visiblement dessiné par des mongoliens! Avec en plus maintenant les khmers verts anti-voiture à satisfaire… J’ai l’impression que les usagers sont vraiment le dernier souci de tous ces « décideurs » !
. Dur aussi vous êtes !
Je vous le redis sans réserve, les habitants attendent de leur ville des vélos probablement, je ne sais pas, demandez leurs ? Faites un saut dans tous les quartiers de la ville. Vous aurez votre réponse. Ne soyez pas égoïste et respectez-les dans leurs difficultés car eux ne trouvent rien à redire sur les utilisateurs de vélos et la construction de pistes cyclable.
Sauf que, il y a plus d’un an, plus de 200 vélos ont disparus. La suite vous la connaissez.
BB, le mode vélo est toute une éducation. L’a t-on vraiment dans notre ville ? Non, c’est bien dommage
Nous ne nous tirons dans les pattes. Relisez-vous. Pareil, je ne connais pas l’association sans crier gare mais trouve le débat est assez varié, parfois houleux, ce qui le rend plus contructif.
je me souviens de la « fête » pour l’ouverture des berges, il y a six ou sept ans environ, de tous les pontes de la com de Plaine Commune qui étaient là, du discours de Braouezec, à la sauce « circulations douces » et « lien avec Paris », « territoire innovant », « navettes pour les employés », etc…
Je me souviens aussi, que dès les lendemains de cette com insupportable aujourd’hui à mes yeux (quand mettra-t-on les responsables de la com de Plaine Commune devant la propagande insensée qu’ils font distiller à coup de millions par leur équipe depuis des années, au service exclusif du patron et des affidés ?) des berges impraticables car pleines d’obstacles, squattées par des gens agressifs, des chiens et des trafics?