Les Echos : Les limites et les non-dits de la « politique de peuplement »
Présentée par le Premier ministre comme un outil de lutte contre les ghettos urbains, la pratique consistant à flécher leurs lieux d’habitation à des populations selon leurs revenus et leurs origines a constitué, pendant des années, un indicible tabou.
Un verrou vient de sauter. […] l’expression « politique de peuplement », réclamée par le Premier ministre, Manuel Valls, n’a fait hurler personne. […]. Car cette pratique consistant à flécher leurs lieux d’habitation à des populations selon leurs revenus et disons-le, leurs origines, a constitué, pendant des années, un indicible tabou. Dans le secret des commissions d’attribution des logements sociaux, avec parfois l’accord tacite des maires, et en toute illégalité, des bailleurs ont ainsi orienté les familles qu’ils logeaient, suivant une logique communautaire. « Il y avait la tour des Marocains, la tour des Maliens, la barre des Sénégalais. Les gens ont envie d’entre-soi. Ce système assurait une certaine tranquillité sociale et satisfaisait tout le monde », ose expliquer François Pupponi, maire de Sarcelles et président de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru). L’aveu public de ces pratiques est récent, même si tous les chercheurs de la politique de la ville les connaissent et en ont constaté les résultats. Ce sont donc ces ghettos, constitués par des fonctionnaires de la République, qu’il faudrait aujourd’hui casser. […]
[…] la loi Borloo de 2003, le Plan national de rénovation urbaine (PNRU) avait cette ambition d’inverser la méthode. […] Mais qui était dupe de cet affichage purement mécanique de changer les habitants en changeant leur habitat ? […].
Dix ans […] Près de 9 milliards d’euros d’argent public […] investis, générant le triple en travaux. 340.000 logements ont été rénovés, 141.000 construits. De nombreux quartiers ont changé de visage et beaucoup d’habitants s’y trouvent mieux. Mais les chiffres de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles […] : une pauvreté trois fois plus élevée qu’ailleurs, un taux de chômage de près de 25 % toutes générations confondues, une hausse du taux d’inactivité des femmes, quatre fois plus d’illettrés chez les 18-29 ans que dans le reste du pays et un an de retard chez 22 % des enfants admis en 6e. « Chacun à sa manière a participé à la reconduction de la situation : l’Etat n’a pas prescrit de taux de mixité dans les projets de renouvellement urbain qu’il finançait, les élus locaux ont eu peur de déséquilibrer leur électorat par d’éventuels projets urbains audacieux, les bailleurs sociaux ne se sont pas dotés de terrains pour construire ailleurs, les promoteurs privés sont restés frileux, les populations apeurées et leurs associations toujours en réaction ont préféré le statu quo… », écrit l’architecte-urbaniste Philippe Vigneau. […]Mais le constat est sans appel, ceux qui parviennent à monter dans l’ascenseur social s’en servent pour aller ailleurs et sont remplacés par de plus pauvres qu’eux. Accueillis en vertu de la loi sur le droit au logement opposable (Dalo), ces familles viennent parfois contrecarrer les rêves de mixité des bailleurs et des maires.
Un nouveau PNRU va démarrer en 2015, doté de 5 milliards d’euros […] Il devrait ajouter à la politique de l’habitat des volets économiques et sociaux. Un Comité interministériel des villes est prévu début mars. Manuel Valls semble vouloir y annoncer des mesures inédites comme cette « politique de peuplement ». Présenté comme un outil de lutte contre les ghettos urbains, ce fléchage aux critères flous, voire peu avouables dans un pays qui – officiellement -, se refuse à distinguer les origines, serait subitement audible. […] Comment attirer de nouveaux résidents dans ces quartiers paupérisés que même leurs habitants désertent. En poursuivant les programmes de rénovation urbaine et le désenclavement, en développant l’activité économique via les zones franches, en favorisant l’implantation d’écoles privées dans les ZUS pour rassurer les parents. Pour être efficace, la « politique de peuplement » ne s’arrête pas là. Elle suggère, en parallèle, une nouvelle forme d’exclusion de certains de ces quartiers rénovés. Pour le chercheur Renaud Epstein, elle reviendrait à institutionnaliser des pratiques discriminatoires qui ont déjà cours. « Cela se passe au moment de la délivrance des permis de construire et dans les boîtes noires des commissions d’attribution, décrit-il. Construire des petits logements aux loyers élevés revient à fermer l’accès d’un immeuble, voire d’un quartier, aux grandes familles, donc aux immigrés. Et, bien que ce soit illégal, le critère des origines pèse fortement dans les attributions. » Faudra-t-il réformer les procédures d’attribution ? Tout en imposant, enfin, aux maires récalcitrants la construction de logements très sociaux dans les villes qui en sont dépourvues ? Et aller jusqu’à refuser l’application du Dalo dans les quartiers les plus pauvres ? Diluer la pauvreté ne la fera pas disparaître. […]
Catherine Sabbah, Journaliste chargée des dossiers Immobilier aux « Echos »
Bonjour.
Enfin une journaliste qui est sorti de son bureau, c’est appréciable. L’architecte Philippe Vigneau souligne un trait qui est dénoncé ici et la: « Les élus locaux ont eu peur de déséquilibrer leur électorat par d’éventuels projets urbains audacieux »…. Bref, c’est exactement ce qu’on fait nos élus pendant 30 ans à Saint Denis. Au lieu de donner une réel mixité et une perspective aux populations, on a bétonné car, par incompétence, par bêtise, par paresse, je ne sais pas, on ne souhaite pas que les choses changent.
Si vous remarquez bien, tout le monde est dans le satisfecit général à chaque inauguration, nouvel immeuble.
A celui qui est président de plaine commune et qui ne connait pas de ghetto de pauvre… Bienvenue dans le 93 !!!!
Il sera servit, et sur plaine commune, il y a en a!!
30 ans de gaspillage, de bétonnage, de promesses pour qu’au final s’apercevoir que ce qui manque au gens c’est une perspective d’un avenir meilleur…. il fallait pas autant de temps et de vie gâchées pour arriver à ce constat.
Plus de 50% de HLM et de nombreux immeubles insalubres qui sont destinés aux populations les plus faibles et les plus vulnérables. C’est un apartheid et cela a été voulu, y compris par la majorité municipale, d’habitude si prompt à s’indigner.
Je n’invente rien, c’est monsieur PUPPONI (député PS) qui l’avoue. La volonté de M. BRAOUEZEC et M .PAILLARD (et l’appareil politique derrière) contre le grand paris est de garder leurs pré carré. C’était d’ailleurs risible la conférence de presse avec M. DEVEDJIAN contre le GRAND PARIS qui était selon eux trop loin des habitants.
Tout les deux avaient surtout peur qu’on leur pique leurs prérogatives sur la construction de logement HLM: L’un en voulait, l’autre pas, je vous laisse deviner celui qui en voulait.
Pour terminer, ceux qui peuvent partir de ces quartiers, il le font dés qu’ils le peuvent. Et je le répète : IL NE FAIT PAS BON VIVRE à Saint DENIS.
La situation est critique, l’avenir de milliers de personnes est en jeu. Il y a urgence.
et oui vraiment je pense qu’il Ya urgence. Ce soir nous étions en réunion de l’amicale des locataires et tousles gens se plaignent de nos conditions de vie. Certains disent St Denis, ville pourrie, ville poubelle, ville des autres. Enfin tout le monde en a marre de ce que l’on y vit. Je crois que lorsqu’on a vu les résultats des dernières élections on a cru que ça pourrait changer mais malheureusement un an après c’est encore pire. Par contre a St Ouen ville passée a droite, les habitants remarquent un changement positif. Je ne comprend pas, autour de moi tout le monde se plaint de ce qui s’y passe et malgré cela il est arrivé a se faire réélire. Je rappelle qu’on élit un maire d’abord par ce que l’on attend de lui dans notre vie quotidienne et pas forcément pour des idées politiques. Ors je crois qu’à St Denis tout se mélange.goldo
je viens de recevoir un mèl annonçant une réunion de quartier en présence du commissaire. Un peu pour s’organiser a être présent d’autant plus que nous avons notre réunion de quartier confluence ce soir a la même heure en présence de Michel Ribay. Quelqu’un pourra t-il faire un compte rendu? Merci d’avance.Goldo
hier pendant notre réunion de quartier Michel Ribay qu’il ne croyait plus en l’efficacité des pétitions.il propose que les habitants se mobilisent pour mener des actions avec les élus comme par exemple bloquer pendant 15mn l’autoroute A1 et prévenir les médias. Moi je le dis depuis longtemps que ce sont les citoyens qui ont le pouvoir de faire changer les choses mais il faut être nombreux et surtout arriver a impliquer plusieurs élus. où alors faire sans eux mais faire.goldo
@goldo : M. Ribay,maire-adjoint et vice-président du Sigeif, veut, si j’ai bien compris, que les habitants de Saint-Denis viennent apporter leur soutien aux élus de la municipalité, tel que lui je suppose, en participant à des « actions » que ces élus pourront ensuite récupérer à leur profit devant les médias !
Rien de neuf à Saint-Denis donc. Cela fait des années que les élus de la municipalité pratiquent ce genre de mobilisations-bidons qui leur sert dans leur propagande électorale… car ils ne cherchent qu’à se faire réélire et à garder leurs postes.
Les responsables de la situation de Saint-Denis et du 93, ce sont eux. Et si on doit manifester c’est contre eux, contre leurs politiques ! Je ne comprends pas que vous vous laissiez prendre encore par ce genre de manoeuvres politiciennes grossières.
ce que je veux c’est que ça change dans le bon sens et pour le moment c’est le contraire qui se passe. J’ai toujours dis que mon seul but c’est d’améliorer notre quotidien, le reste je m’en fous et ce n’est pas pour cela que ça me fera changer quoique ce soit dans le choix de mon bulletin de vote. Si des citoyens seuls arrivent a se faire entendre sans eux tant mieux. Jusque là lorsque nous avons tenté des opérations(brocantes sauvages),il n’Ya pas eu beaucoup d’effet. En plus le but était de passer l’info, est-ce les citoyens qui soutiendraient les élus ou les élus qui soutiendraient les citoyens. Il Ya bien longtemps car je le crie assez haut et fort que je ne compte plus sur eux pour faire évoluer cette ville positivement. Goldo
@ Suger
Vous en pensez ce que vous voulez, vous vous opposez à la municipalité c’est votre droit. Essayez juste d’imaginer un instant qu’en tant qu’élu je me préoccupe des conditions de vie et que mon investissement est au service des citoyens, tout simplement.
Arrêtez de voir des manipulations partout. « Manoeuvres politiciennes grossières » dites vous, non je pense simplement que le temps des pétitions est largement dépassé. Une mobilisation conjointe des habitants et des élus oui c’est ce que je souhaite. Sur Saint-Denis, 12 véhicules de police sur le terrain (36 policiers) chaque jour. Ca vous convient ? Pas moi.
Des bureaux de poste sous-dimensionnés ? Ca vous convient ? Pas moi. Le manque de profs, pas de remplaçant. Ca vous convient ? Pas moi.
« Rupture d’égalité républicaine » comme disait l’ancien commissaire Meyer.
Ca vous convient ? Pas moi.
@Sam.
Désolé mais je ne suis pas un professionnel de la politique.
quand je lis tous ces commentaires j’ai l’impression d’être dans les mêmes choses que la politique nationale. Personne ne fait les choses ensemble pour des causes politiques et en final plus personne ne fait rien; Je dois être utopique ou naïve. Goldo
@M.Ribay : Admettons que vous vous préoccupez des habitants de Saint-Denis, que faites-vous alors dans cette municipalité ? C’est votre deuxième mandat en tant que maire-adjoint. Vous ne pouvez donc pas dire que vous ne savez pas à quel point les politiques menées par la majorité municipale enfoncent chaque jour un peu plus notre ville dans la ghettoïsation, dans l’insécurité et la dégradation du bâti.
Mais vous avez préféré pousser votre parti, EELV, dans une alliance avec l’extrême-gauche et servir de supplétifs au clan qui dirige la ville depuis des décennies. Ne dites pas que vous n’êtes pas un professionnel de la politique quand vous faites des choix politiques locaux dommageables aux dionysiens uniquement parce qu’ils vont dans le sens des luttes de courants au sein de votre parti au niveau national !
Et concrètement qu’avez-vous fait quand la municipalité a tenté d’étouffer l’association « Sans crier Gare » et ce blog par des poursuites judiciaires injustifiées ? Avez-vous protesté publiquement ? Et vous êtes-vous publiquement désolidarisé d’un conseiller municipal délégué de votre majorité qui tient des propos indignes d’un élu républicain ?
Et puisque vous parlez de sécurité, allez-vous faire campagne contre Bally Bagayoko, candidat aux départementales, qui s’oppose totalement à la vidéosurveillance ? Allez-vous faire le constat de l’inutilité des « médiateurs de nuit », ce gadget mis en place par Florence Haye, elle aussi candidate à son renouvellement au Conseil Général, et demander que l’argent gaspillé ainsi soit utilisé pour, enfin, renforcer les effectifs de la police municipale ?
L’Etat ! L’Etat ! L’Etat ! Vous ne savez dire que cela avec tout vos amis. Commencez par gérer correctement ce qui est dans vos domaines de compétences ! Faites votre travail d’élus !
Ainsi pourquoi la vidéosurveillance n’est toujours pas installée à Saint-Denis alors que la police nationale explique combien cela pourrait l’aider dans ses tâches ? Des années de refus par idéologie, une acceptation du bout des lèvres du maire depuis les municipales gagnées de justesse, et toujours des hésitations, des freins, alors qu’il y a urgence ! Et cela a été le même scénario pour la création d’une police municipale… Et vous voulez que les dionysiens viennent soutenir vos « actions » contre l’Etat alors que la municipalité ne fait rien pour eux.
@M.Ribay : Admettons que vous vous préoccupez des habitants de Saint-Denis, que faites-vous alors dans cette municipalité ? C’est votre deuxième mandat en tant que maire-adjoint. Vous ne pouvez donc pas dire que vous ne savez pas à quel point les politiques menées par la majorité municipale enfoncent chaque jour un peu plus notre ville dans la ghettoïsation, dans l’insécurité et la dégradation du bâti.
Mais vous avez préféré pousser votre parti, EELV, dans une alliance avec l’extrême-gauche et servir de supplétifs au clan qui dirige la ville depuis des décennies. Ne dites pas que vous n’êtes pas un professionnel de la politique quand vous faites des choix politiques locaux dommageables aux dionysiens uniquement parce qu’ils vont dans le sens des luttes de courants au sein de votre parti au niveau national !
Et concrètement qu’avez-vous fait quand la municipalité a tenté d’étouffer l’association « Sans crier Gare » et ce blog par des poursuites judiciaires injustifiées ? Avez-vous protesté publiquement ? Et vous êtes-vous publiquement désolidarisé d’un conseiller municipal délégué de votre majorité qui tient des propos indignes d’un élu républicain ?
Et puisque vous parlez de sécurité, allez-vous faire campagne contre Bally Bagayoko, candidat aux départementales, qui s’oppose totalement à la vidéosurveillance ? Allez-vous faire le constat de l’inutilité des « médiateurs de nuit », ce gadget mis en place par Florence Haye, elle aussi candidate à son renouvellement au Conseil Général, et demander que l’argent gaspillé ainsi soit utilisé pour, enfin, renforcer les effectifs de la police municipale ?
L’Etat ! L’Etat ! L’Etat ! Vous ne savez dire que cela avec tout vos amis. Commencez par gérer correctement ce qui est dans vos domaines de compétences ! Faites votre travail d’élus !
Ainsi pourquoi la vidéosurveillance n’est toujours pas installée à Saint-Denis alors que la police nationale explique combien cela pourrait l’aider dans ses tâches ? Des années de refus par idéologie, une acceptation du bout des lèvres du maire depuis les municipales gagnées de justesse, et toujours des hésitations, des freins, alors qu’il y a urgence ! Et cela a été le même scénario pour la création d’une police municipale… Et vous voulez que les dionysiens viennent soutenir vos « actions » contre l’Etat alors que la municipalité ne fait rien pour eux.
SUGER, excellent, vous avez tout dit, et Monsieur Ribay, et toute sa clique, ont fait un courrier pour dénoncer les accords départementales, car ils avaient peur pour les régional Ilde de France.
Mais Monsieur Huchon, aussi a des accords avec les verts.
aucune crédibilité EELV
Bonjour.
@M. RIBAY.
Tout d’abord merci de participer au débat face un maire retranché dans sa tour d’ivoire. J’ai constaté son autisme depuis longtemps.
J’aimerais savoir comment vous arriver à vous satisfaire de M. PAILLARD et M. BRAOUEZEC qui sont les seules torpilleurs de la ville de Saint Denis.
C’est une des rares villes qui signe avec l’état (que vous n’avez pas dans votre cœur) des contrats de plan pour construire 4000 logements sur plaine commune sans soucier un seul instant des infrastructures à mettre en place en amont des ces habitations.
Je vais être synthétique comme je le fais dans mon travail au quotidien (car j’ai des personnes qui ont du mal à comprendre les choses les plus simples).
Plus de logements donc :
– plus d’habitants qui vivent sur le territoire, il faut penser qu’il utilise des transports en commun pour aller travailler, s’amuser voir des amis.
– d’enfants qui vont étudier (école, centre loisirs, activités péri scolaire à prévoir)
Tout ce surplus d’habitants a des conséquences directes sur la gestion quotidienne de la municipalité et des institutions de l’état (poste, police, SNCF et RATP)
Rejeter la patate chaude aux autres, cela permet de rentrer chez soi la conscience tranquille et le sentiment du devoir accompli. Je le vois tous les jours dans l’entreprise ou je travaille.
Le maire a le droit et le devoir de dire à l’état, j’ai pas la capacité à faire selon les moyens que j’ai en ma possession.
En accumulant toute les difficultés du 93, dans une ville comme Saint-Denis vous parviendrez juste à désespérer les classes moyennes et boucher l’avenir des populations les plus faibles en amenant toujours plus faibles sur ce territoire.
Vous n’êtes pas un professionnel de la politique soit mais vous êtes dans la majorité municipale, et en ce sens, vous avez des comptes à rendre à la population. Merci de répondre à vos contradictions.
Que pensez vous de la pollution des grillades sur le parvis de la gare de Saint Denis??
Que pensez vous de la pollution des feu de bois de roms??
Que pensez vous des habitations insalubres mal isolés qui prospèrent depuis des années?
Alors oui, je vous provoque car ces des pauvres qui polluent?
Mais une loi ne sera jamais accepté si tout le monde ne la respecte pas. Et la seule chose que vous allez créer en imposant aux « plus aisés » c’est de la frustration.
Ce que j’essaie de dire, c’est qu’aucune municipalité ne doit se substituer à l’état. Mais elle doit travailler avec.
Sinon, on arrive à une ville tel que Saint Denis avec:
– le plus fort taux de criminalité
– une pauvreté endémique
– des immeubles insalubres
– et surtout, j’arrenterais la, une absence de perspective à une population jeune.
Le contrat de développement que plaine commune a signé est une faute politique majeur et après le maire vient pleurer sur la baisse des dotations de l’état.
C’est comme pour les prêts toxique signé par le conseil général à l’époque du PCF, il faut savoir vers quoi on s’engage.
Pendant la campagne, M. PAILLARD, que vous soutenez disait que son bilan faisait sens… Si l’état de la ville le satisfait, on a absolument pas la même définition de la réussite.
Merci d’avoir lu jusqu’au bout.
Ps: J’insiste sur un dernier point, ce qui se passe sur le parvis de la gare est un scandale sanitaire. Des pauvres qui vendent à des pauvres…
Des vendeurs de cigarette, de cartes de téléphones….
Attendez vous que qq’un meurt d’une intoxication alimentaire pour agir Comme avec les immeubles insalubres..
Et bien je vois que la simple info que je faisais passer come une idée a creuser a permis le débat.
Ce qui se passe sur le parvis de la gare est effectivement intolérable. On parle des pauvres mais laisser ces personnes exercer cette activité est malsaine. Ils sont là pendant 12h a s’inhaler les fumées dans le froid. De combien d’années réduisent t-ils leur durée de vie. Quand je vois que des enfants consomment ces brochettes?
Hier entre habitants on se disait que si on ne leur vendait pas de charbon de bois ils ne pourraient plus faire de barbecue. A cette période quels sont les magasins qui les approvisionnent? Et bien c’est le commerce qui se trouve rue Charles Michels, celui qu’on aimerait voir fermer. Du charbon de bois en hiver c’est dur a trouver. De plus je pense que tous ces vendeurs sont exploités par des réseaux qui en profitent. Goldo
Bon et bien, il ne s’agit pas ici d’un espace de débat, c’est-à-dire d’un échange où les positions des uns et des autres peuvent évoluer. Les idées des uns et des autres sont bien arrêtées, figées, définitives.
Je vais donc me contenter de faire ce qui me semble juste de faire et laissez Suger et Caroline disserter sur les enjeux de courants des Verts dont je me fiche totalement.
Concernant « la clique » dont vous parlez je ne sais ce qu’elle recouvre. Je me contenterai à l’avenir de m’adresser à des personnes dont je connais l’identité, de visu.
Peut-être aurais-je l’occasion d’échanger avec les uns ou les autres que je ne connais pas. Suger… ou… Azzedine de vive voix. On verra bien.
Je continue et continuerai à défendre ce que je crois juste. Dans mon quartier, celui que j’ai en charge, en ville et au conseil municipal ou je siège comme non inscrit.
Rideau donc et bonne journée. Le soleil brille profitez-en.
@Michel Ribay : si vous répondiez aux questions posées sur vos prises de position publiques (ou leurs absence…), un débat serait possible, mais, comme la quasi-totalité des membres de la majorité municipale, vous ne répondez JAMAIS aux questions qui vous gênent, que ce soit ici, sur le site du JSD ou dans les réunions publiques. C’est cela qui fait que les dirigeants de cette ville depuis des années sont une clique au pouvoir, s’appuyant sur la « com » et le clientélisme pour rester, coûte que coûte, au pouvoir. Vous ne cessez de brandir les mots « démocratie », « débat citoyen », etc…, mais en réalité vous n’en voulez surtout pas et préférez rester entre convaincus et affidés.
Et maintenant, dernière nouvelle, vous seriez « non inscrit ». Quelle blague ! Elu sur la liste Paillard avec l’étiquette EELV, neuf mois plus tard vous changez de couleur politique ? C’est sûr que cela va renforcer la confiance dans le personnel politique à Saint-Denis… Dans ce cas pourquoi n’allez-vous pas jusqu’au bout et ne démissionnez-vous pas (au moins de votre poste de maire-adjoint), si vous êtes en rupture avec votre ancien parti grâce à qui vous avez été élu ? Un peu de cohérence ne ferait pas de mal !
@ Suger.
Pour en finir définitivement.
Un : je réponds à toutes les questions qui me sont posées en réunion publique. Toutes.
Deux : je n’avais pas besoin de l’étiquette EE-LV pour être élu.
Trois :l’écologie m’importe. C’est une chose trop sérieuse pour la laisser entre les mains des appareils politiques. Les étiquettes m’indiffèrent.
Quatre : Je suis non inscrit et ne fais pas partie du groupe des élus EE-LV.
Cinq : Je suis membre du groupe local d’EE-LV.
Six : Si vous voulez me rencontrer vous ou quelqu’un d’autre vous me contactez, je suis à votre entière disposition.
Sept : Clap de fin. Le soleil brille toujours.
moi ce que j’ai envie de dire a travers tous ces commentaires c’est qu’en final ça reste figé, que rien ne bouge et que je pense que c’est pour cela que nous continuerons de mal vivre dans cette ville et aussi dans ce pays car on y retrouve les mêmes fonctionnements.
@goldo : je ne crois pas que rien ne bouge, même à Saint-Denis. Ce qui freine les changements, ce sont les jeux politiciens liés aux carriérisme politique (recherche de postes et d’indemnités). Mais grâce aux associations indépendantes et aux blogs, et à travers les élections, les citoyens arrivent à faire bouger les lignes.
La mise en cause nationale par le premier ministre des politiques de ghettoïsation (les pauvres d’un coté, les classes moyennes de l’autre), qui est le sujet de l’article ci-dessus, est un exemple.
A Saint-Denis, où nous vivons, la municipalité joue sa survie sur le maintien de cette ghettoïsation d’où les attitudes des uns et des autres. Le blocage vient de là. Braouezec a été le premier qui a compris le danger électoral pour la municipalité : il a tout fait pour repousser les couches moyennes salariés et faire venir des populations en difficultés totalement dépendantes du soutien et des aides de la municipalité. Mais vous voyez que les choses bougent : il a été battu aux législatives en 2012, et la municipalité n’a été élue qu’avec 50,5% des voix et une abstention massive, en 2014.
Ils ont tenté d’étouffer ce blog, seul lieu public de libre expression, et l’association « Sans crier Gare », or ce blog et l’association existent plus que jamais. C’est un long chemin de résistance pour la démocratie et le mieux-vivre, long, trop long, mais ce n’est vraiment pas le moment de renoncer.
Suger,
il faut savoir que je ne renonce jamais mais j’ai 65 ans bientôt et je ne m’imagine pas vieillir a St Denis dans ces conditions. Et là même s’il est passé de justesse il est passé et on s’en prend encore pur 6 ans j’aurai donc 70 ans, le temps presse.
En tout cas concernant Michel Ribay,depuis que nous le connaissons et qu’il est élu du futur quartier Pleyel Confluence, il est présent et il agit.
ce n’est pas grave,l’hiver bientôt fini, dès le printemps je fuirai St Denis a chaque fois que ce sera possible. Moins présente sur le terrain, je supporterai mieux. En attendant je continuerai d’appeler cette ville, la ville des autres que les dyonisiens de classe moyenne fuient. Moi je suis plus souvent a Paris,Genevillers,Enghein,Nanterre et a st Denis juste pour les obligations.
Traverser cette ville sauf le matin de bonne heure devient une corvée. Est-ce normal? Goldo
@ Goldo,
Vous n’êtes pas femme à baisser les bras ! Tout votre parcours prouve le contraire.
Depuis un an que la municipalité a été reconduite, les dionysiens s’aperçoivent que rien n’a changé et qu’ils ont été une fois de plus dupé par les petits jeux politiciens minables de ceux qui se sont réservés, par calculs personnels, des postes et des indemnités, quitte à cracher dans la soupe après coup.
« Ce n’est vraiment pas le moment de renoncer », mais bien au contraire de persuader les habitants de se rendre aux urnes. Nous savons bien que l’abstention est la principale alliée des élus majoritaires, et que c’est à cause de cela qu’ils se maintiennent au pouvoir.
Quant aux démarches participatives de quartier, auxquelles j’ai longtemps participé, elles servent uniquement à ces mêmes élus à nous expliquer qu’ils ne tiendront aucune promesse de leur campagne des municipales pendant 5 ans…. « long »… »trop long » !
Ce qui me rassure et me réconforte, c’est que de plus en plus de personnes regrettent leur choix, ou se culpabilisent de ne pas s’être déplacées l’année dernière, alors que le changement était à portée de main (181 voix). Ceux qui disaient : « ça ne changera jamais ici » remettent en question ce triste constat, et n’entendent plus, désormais, se résigner …. C’est donc très encourageant.
Marion,
je ne comprends pas, que voulez vous dire par « tout votre parcours prouve le contraire »
Je sais que rien n’a changé, je dirai même que c’est pire, mais en quoi suis-je impliqué la dedans? J’ai toujours voté et je voterai toujours. J’ai besoin d’explication là. Goldo
Goldo,
Je veux dire que vous êtes une sacrée battante, et que votre parcours tant professionnel qu’associatif prouve que vous vous engagez sans compter pour le bien commun et au service des autres. J’admire votre capacité de résistance et votre force d’engagement, car il est extrêmement difficile de rester à Saint-Denis quand on prend de l’âge, et encore plus difficile de continuer le combat citoyen sur plusieurs fronts comme vous le faites.
Pour le reste, mon commentaire relevait d’un constat plus général lors de mes échanges actuels avec un certain nombre de dionysiens.
@goldo : j’ai du mal à vous comprendre. Vous nous dites constamment que vous ne pensez qu’à être absente de Saint-Denis, que vous ne supportez plus de traverser la ville, que vous n’imaginez pas vieillir à Saint-Denis, et en même temps vous nous affirmez que M. Ribay « agit »… Mais dites-nous donc ce qu’il a fait précisément parce que, si son bilan était si positif, je pense qu’il l’aurait présenté dans ses interventions sur ce blog !
Pour ma part, je n’ai pas l’occasion de quitter aussi souvent Saint-Denis, je suis bien obligé de traverser la ville pour aller prendre le RER et faire quelques achats alimentaires, et je ne vois aucun progrès ni aucune action positive d’aucun des membres de la majorité municipale qui améliore mon quotidien. Par contre je paye des impôts et donc leurs indemnités. Et j’aimerais bien qu’ils répondent aux questions que je pose sur leur gestion, même si, moi, je n’ai pas voté pour eux aux dernières municipales.
monsieur Ribay intervient tout simplement quand on lui demande. Ex: il a fait le tour du quartier avec nous, a rencontré les responsables des églises qui attirent une foule le dimanche et dont les voitures se garent n’importe comment en empêchant les bus de passer.
Lorsque nous avons eu des vendeurs a la sauvette devant notre immeuble, qu’ ils s’étaient fait virer de l’autre côté il a tout de suite agit, quand des roms ont squattéle terrain juste devant chez nous, il est intervenu auprès de la police immédiatement. Il a fait le nécessaire aussi pour que les voitures n’empruntent plus la voie du tram.
Je n’habite pas un quartier mais une ville. Ce quartier est en totale mutation et nous y avons aucun commerces ce qui fait que pour le moment c’est calme, dans l’ensemble les rues sont nettoyées régulièrement..Seulement pour aller dans le centre ville je dois sortir de confluence et quand je vois ce qui se passe je ne supporte pas et je n’y fais vraiment que ce dont je suis obligée. J’ai la chance d’être tout près de la gare, donc lorsque je prends les transports ce sont les RER et je passe par le parvis confluence afin d’éviter la fumée et tout le bordel de l’autre côté. Quand je veux prendre le team je vais a la station de l’Ile St Denis, sachant que beaucoup descendent à la gare et que j’aurai de ce fait une place assise . Mais Est-ce normal de mettre toutes ces stratégies en place pour arriver a sortir sans trop souffrir dans une ville où moi aussi je paie des impôts;Je suis bien d’accord dans la ville il n’Ya aucun progrès, je dirai même que c’est pire mais je suis obligée de reconnaitre ce qui se fait. Quand nous avons besoin de notre élu de quartier il est là.
Lorsque nous faisions partie du quartier gare nous n’avions pas cette aide. Ce n’est pas pour cela que je ne suis pas solidaire des autres habitants. Je pars souvent de St Denis mais quand je suis là, je suis là et on le sait. C’est du fait que je peux me ressourcer ailleurs que je garde une certaine énergie. Michel Ribay agit a son niveau, je ne sais après ce qu’il peut faire au près des autres élus. Pendant la réunion de quartier nous nous sommes plaints des vendeurs de brochettes et autres. Il a transmis notre plainte a S.R élu a la sécurité et a ce jour celui ci reste silencieux.je n’ai pas voté pour Paillard aux dernières élections justement parce-que trop déçu de la gestion de cette ville. Moi je suis prête agir avec eux si c’est pour défendre les causes de l’ensemble des habitants, un mieux être a vivre a St Denis, le reste je m’en balance.
@goldo: D’accord avec la démarche de demander l’intervention des élus quelque soient leurs étiquettes, mais je découvre avec plaisir le fait que M.Ribay s’est fait le relais de vos demandes dans le quartier. Mais pourquoi ne le dit-il pas ? Cela pourrait inciter d’autres élus à faire preuve, eux aussi, de réalisme et redonner un peu confiance à la population.
Ainsi j’apprends que « quand des roms ont squatté le terrain juste devant chez nous, il est intervenu auprès de la police immédiatement ». Bonne réaction pour un élu de faire respecter la loi, mais sur le blog de « saint-denis écologie », dont il est un des deux responsables, on ne cesse de dénoncer les expulsions des roms des terrains qu’ils occupent illégalement. Il faudrait donc peut-être qu’il accorde ses réactions d’élu plus que discrètes et ses positions publiques. La politique municipale y gagnerait en clarté.
Démontrer l’opacité des commissions d’attribution de logement et l’illégalité de leurs décisions. Bravo à Catherine Sabbah Journaliste aux Echos.
Il y a aussi cet article malheuresment en lecture payante de Sylvia Zappi dans Le Monde de ce 8 février 2014 : http://www.lemonde.fr/banlieues/art…
Les élu(e)s du Parti Socialiste et du Parti Communiste Français n’arrêtent pas de parler de mixité sociale. Dans la réalité ils font l’inverse. Les maires PCF et PS jouent avec les communautés. A l’approche de chaque élection locale les candidats PCF et PS négocient avec les communautés pour obtenir leurs voix et pour se maintenir au pouvoir.
Si je ne m’abuse cette journaliste du journal le Monde est la compagne d’un élu PCF de la majorité! Je peux aussi me tromper et peut-être que c’est sans rapport.
@Gaël : Je réagis car j’ai tenté de faire passer plusieurs fois des commentaires (en tant qu’abonné au Monde.fr) à cet article de Mme Zappi, et un seul a été épargné par la censure (le moins critique…).
L’article de Sylvia Zappi est une suite de constats, sans véritable analyse, qui ne retient que des éléments à charge contre la municipalité d’Evry. Le plus incroyable est la reprise sans aucun recul de cette déclaration d’une militante communiste locale : « On est dans une ville populaire, mais on veut cacher cette image pour attirer les classes moyennes », comme si une ville populaire ne devait pas chercher à attirer des couches moyennes !
Mais ce qui a été censuré par le modérateur du Monde.fr est le parallèle que je faisais avec Saint-Denis où une politique inverse est menée cherchant à faire partir les couches moyennes. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je me fais censurer quand je veux parler de Saint-Denis dans les commentaire des articles (discutables) de Sylvia Zappi, la « spécialiste banlieue » du Monde, qui est personnellement très liée à la gauche radicale, notamment dionysienne.
@Pourmémoire:
Pour ce qui est public (et moins people) voila ce que l’on peut savoir de cette journaliste du Monde, qui a eu récemment quelque souci pour un article très contesté sur la ville de Saint-Etienne, qui a obligé « Le Monde » à quasiment présenter des excuses…
Sylvia Zappi s’est illustrée ces dernières années par des articles particulièrement complaisants pour les dirigeants communistes et du Front de gauche, jusqu’à se faire critiquer par les tenants d’une ligne communiste critique… Mais le plus révélateur est sa participation à la revue politique “Mouvements” qui se situe à la périphérie intellectuelle de la nébuleuse communiste à travers des articles et sa présence dans le Comité de rédaction où on retrouve notamment Alain Bertho l’universitaire-historiographe de Braouezec; Marie-Hélène Bacqué une architecte devenue prof de sociologie, admiratrice inconditionnelle de la politique anti-couches moyennes de Braouezec quand elle habitait Saint-Denis, ce qui ne l’a pas empêché de quitter la ville ensuite…; ou, plus inquiétant, Pierre Tévenian, une figure du “Manifeste des indigènes de la République”, opposant acharné à la loi anti-signes religieux dans les établissements scolaires et qui s’est notamment fait connaître dans une violente polémique qui l’a opposé à Caroline Fourest, la dénonciatrice des intégrismes religieux.