Libération – « La classe moyenne, un moteur pour la banlieue »
Un long article est paru dans « Libération » du 21 février sur la présence des classes moyennes en banlieue nord. Deux passages présentent les points de vue de deux acteurs majeurs sur ce sujet à Saint-Denis :
La classe moyenne, un moteur pour la banlieue
« Libération » le 21 février 2013
L’émergence d’une classe moyenne en banlieue est, pour les communes, l’une des clés du renouveau. A condition de l’aider à s’implanter.
[…]
La Seine-Saint-Denis compte aujourd’hui sur ces nouveaux programmes immobiliers pour recréer de la mixité sociale. Dans ce quartier de Bobigny, à côté du Diderot et du campus, les grues et les barrières de travaux annoncent l’ampleur du changement qui s’amorce. Sur de grands panneaux, des promoteurs invitent à acquérir sur plans des appartements en accession à la propriété.
Ici, on achète à moins de 3 500 euros le m2. Deux fois moins chers que dans les quartiers les moins chers de Paris. Pour Edouard de Penguilly, PDG de DCF, promotteur de la résidence Le Diderot et de nombreux programmes du même type en Seine-Saint-Denis, «l’accession à la propriété permet de recréer de la fluidité sociale» en répondant au besoin de logement des classes moyennes. Il a surtout l’impression de«reconstruire de la ville» là où elle n’existait plus, enfermée dans une monofonctionnalité de logement social qui s’est rapidement dégradée.
Ce promoteur très engagé est venu faire de l’accession à la propriété en Seine-Saint-Denis dès le début des années 90, avant que les projets de revitalisation économique de la Plaine Saint-Denis, autour du stade de France, ne changent réellement le visage de cet ancien département industriel. Il soigne l’architecture et les finitions de ses projets. Edouard de Penguilly croit aux vertus de la propriété pour créer un sentiment d’appartenance à un territoire. Il précise que c’est important dans ce département qui est l’une des principales terres d’accueil de l’immigration. «Je refuse ce discours politique qui veut que la location soit de gauche et la propriété de droite», sourit-il. Ses programmes s’adressent à ces salariés qui n’ont pas ou plus vocation à occuper le parc de logement sociaux et qui souhaitent acheter «ni pour spéculer, ni pour investir mais pour se loger et s’assurer une forme de sécurité pour l’avenir». […]
Stéphane Peu, adjoint PCF à Saint-Denis, président de l’office HLM de Plaine Commune et vice-président de l’USH (union sociale de l’habitat) croit au rôle de ciment social des classes moyennes dans le département aujourd’hui le plus pauvre de France. L’an dernier, Plaine Commune Habitat, principal bailleur de Seine-Saint-Denis, a obtenu d’être exonéré du système de surloyer pour les locataires dont les revenus sont supérieurs aux plafonds HLM. En 2009, la loi Boutin avait instauré ces surloyers pour tous les locataires dépassant de 20% les plafonds (contre 60% auparavant) afin de libérer de la place dans le parc social. «Po ur nous, l’enjeu est au contraire de pouvoir encourager ces gens à rester. Cela nous permet de conserver de la mixité sociale»,décrypte Stéphane Peu. Précisant que cela correspond d’abord à une demande des locataires plus défavorisés, qui craignent la fuite des familles plus aisées et redoutent plus que tout l’entre-soi, cet «entre très pauvres» qui fabrique du ghetto.
«Il nous faut jouer sur des équilibres toujours fragiles », explique-t-il. En gros, pour reprendre deux expressions très en vogue dans le discours politique : concilier «mixité sociale» et «vivre ensemble», faire en sorte que l’un ne vienne pas mettre l’autre en péril.
Stéphane Peu est d’ailleurs assez réservé sur l’idée de faire venir à tout prix des classes moyennes dans les programmes de renouvellements urbains des quartiers. «Il faut d’abord favoriser ceux qui sont du quartier et qui ont envie d’acheter.» Selon lui, ces classes moyennes montantes du cru ont moins d’appréhension sur le quartier et une vraie envie de s’y investir, d’autant plus qu’elles sont propriétaires. « Ils ont confiance, croient en son avenir, c’est fondamental pour que l’opération de renouvellement prenne.» Il estime qu’il faut être attentif au possible sentiment de déclassement de nouveaux habitants arrivant contraints et avec l’impression d’être socialement relégués. […]
Incroyable que le Pdt de Plaine Commune habitat pense que Saint-Denis doive vivre en vase clos et se fermer aux nouveaux habitants… l’expression « classe moyenne du cru » est pathétique !
Il y a quelques semaines, quelqu’un sur le blog parlait de Saint-Denis comme un laboratoire des idées d’une frange du PC et j’ai l’impression que c’est bien de cela que l’on parle ! une sorte de tube à essai dans lequel la « consanguinité sociale » est favorisée et que l’on fasse tout pour dégouter de nouvelles têtes, avec des idées qui ne correspondent pas à celle de cette frange idéologique…
Il faudrait peut-être que la municipalité comprenne que sans l’apport de « sang neuf » et de cette classe moyenne honnie – les fameux « Bobos ! » – qui paie des impôts – et pas qu’un peu je peux le confirmer, la ville ne fera que se paupériser. Ils ont beau jeu de se plaindre et de faire appel sans cesse à l’Etat, à la région, au département pour tout et rien mais ils ne permettent pas que des personnes qui peuvent croire en ce territoire, se sentent impliqués !
ce genre de discours est lamentable
Stéphane
C’est dommage pour eux parce que Saint-Denis j’y suis j’y reste, je ne partirai pas ;-p
Je suis assez sidéré par les propos de Stéphane Peu. En effet, ceux qui sont en capacité de financer un bien à hauteur de 3500,00 euros le m² n’habitent pas Saint Denis.
Le revenu moyen par habitant est un des plus bas au niveau national et je ne vois pas comment des populations vivant avec des minima sociaux peuvent s’acquitter du ticket d’entrée pour être propriétaire.
Je précise que je ne cherche pas à stigmatiser une classe sociale.
Cette ville manque cruellement de mixité sociale et il faut absolument redistribuer des cartes.
Les élus qui ont les clés de cette ville rechignent à le faire pour des raisons politiciennes évidentes.
Faire venir une population n’ayant aucune intention de voter pour une équipe municipale qui ne se préoccupe pas des problématiques les plus élémentaires comme le cadre de vie ou la sécurité, s’apparente aux yeux de ces élus à un suicide électoral.
Ca veut dire quoi » à condition de l’aider à s’implanter » ? (1ère phrase de l’article) Je suppose que cela s’entend peut-être pour des familles avec enfants (pour trouver une école par exemple) mais personne ne m’a aidé et je n’ai demandé à personne de m’aider (ça ne me serait même pas venu à l’idée). J’ai cherché, j’ai comparé, j’ai visité, j’ai supputé, et je me suis installé. Je suppose que je ne suis pas le seul.
D’autres phrases rapportées méritent attention dont :
Cela nous permet de conserver de la mixité sociale»,décrypte Stéphane Peu. Précisant que cela correspond d’abord à une demande des locataires plus défavorisés, qui craignent la fuite des familles plus aisées et redoutent plus que tout l’entre-soi, cet «entre très pauvres» qui fabrique du ghetto
C’est un régal de propos fumeux et alambiqués …………………..
Si l’on réfère au PNQRAD pour la rénovation et en définitive les immeubles concernés , qu’est-ce que cela changera à la paupérisation et la ghéttoisation du centre de Saint-Denis ??
Si on lit entre les lignes : son seul but est de faire un travail d’équilibriste en vue de conserver l’emprise et l’influence électorale sur ces quartiers comportant encore ( et j’en doute ) des gens du crû – comme il le dit – qui bénéficieraient de la bienveillance de la Municipalité au travers des crédits de l’Etat.
Quel stratège !
@Lazare : le reste de l’article avec des témoignages de néo-propriétaires à Bobigny est plus éclairant sur cette « aide » : il s’agit d’offrir un environnement plus sûr et plus agréable, et donc notamment une meilleure gestion municipales. A défaut, ces ménages repartent.
@suger; dans ce cas je comprends mieux, vaste programme.
Il y a quelques années, l’un de nos chers élus avait solennellement déclaré que les classes moyennes n’avaient pas leur place à Saint-Denis….. Finalement, la ligne du parti n’a pas changé mais comme il faut bien récupérer des impôts locaux, on ne dit plus les choses aussi crûment.
Stéphane Peu est notre Le Pen à nous dionysien : Saint-Denis aux dionysiens et uniquement à eux, que les « étrangers » à Saint-Denis passent leur chemin, on ne veut pas d’eux !
je connais une personne qui a un immeuble, qui doit faire des travaux d’embellissement d’une valeur de 80 000 euros, il n’a pas les moyens. il veut vendre une partie de son immeuble ( a des futurs proprietaires) pour creer une nouvelle copropriete pour pouvoir partager le financement.
La mairie (plaine commune) refuse et préempte a des prix 5 a 10 fois inferieurs a son prix de vente.
officiellement: pour ne plus avoir de copropriétés a partir d’un mono proprietaire.
officieusement: a vous de deviner ….
http://houariguermat.blog.fr
Personnellement dont mon immeuble un bien reste en vente 2 à 3 jours !!! Les agences cherchent des biens dans le secteur plaine car appartement la demande est importante.
De plus le turnover de locataire est également important et le profil sociologique change.
Certains appartement ont doublés de valeurs entre 2005 et 2013.
4piéces entre 340 000 et 400 000 environ
En principe, si la Municipalité / Plaine Commune tente de préempter – sans de réelles raisons d’utilité publique ou similaire……..après convocation, menace de début de procédure dans les faits …………et que le(s) propriétaire(s) sûrs de leur bon droit conteste la procédure engagée avec une argumentation solide menée par un solide Avocat libre de toute allégeance ……………………………la préemption ne devrait échouer.
Le pot de fer contre le pot de …………!
Mais pourquoi donc faire venir des classes moyennes à St Denis ? C’est vrai quoi, pourquoi l’équipe municipale actuelle risquerait-elle de faire venir des habitants qui risquent fort de ne pas voter pour elle en 2014 ? En plus, ces « bobos » ont plein d’exigence : sécurité, propreté, commerces de qualité, pistes cyclables, etc…. Non vraiment aucun intérêt ! Et ils ont bien assez à faire avec les classes moyennes déjà installées à St Denis …. N’en rajoutons pas 🙂
Erratum ci-dessus
il faut lire……………….. .la préemption devrait échouer ( c’est-à-dire ne pas aboutir )
au lieu de ……… ne devrait échouer
«Il faut d’abord favoriser ceux qui sont du quartier et qui ont envie d’acheter.». En soi, dit comme c’est présenté, c’est plutôt une bonne initiative de faciliter l’accès à la propriété. Des familles ont d’ailleurs été sélectionnées suivant leur ancienneté à Saint-Denis.
Seulement ceux qui sont du quartier, « classes moyennes montantes » qui veulent acheter, il y en a beaucoup qui préfèrent se casser d’ici, qui l’ont déjà fait ou s’apprêtent à le faire.. Disons les choses.
Et cette histoire de moins favoriser les classes moyennes « venues d’ailleurs », ça fait discours de videurs de boîtes de nuit qu’autre chose.
Dans la rubrique « du côté de chez vous » sponsorisée par Leroy Merlin, il y avait un jeune couple vivant à Saint-Denis. On les a vu présenter leur loft. Cela va jusqu’à la télé les dyonisiens qui vivent dans un loft, la honte! 😉
Ce discours masque de moins en moins la peur de la « perte » du territoire pour les prochaines échéances.
Ah? Ce n’est plus Saint-Denis ville du monde? ville pour tous?
Ce qui devra arriver, arrivera. J’espère juste qu’il n’y aura pas de castagne aux prochaines élections en mairie.
J’aime beaucoup Stéphane Peu qui prend comme argument le pauvre qui a besoin de son riche pour que l’immeuble soit bien tenu.
Même en payant les surloyers Boutin, « La somme du loyer et du supplément de loyer de solidarité demandé au locataire ne doit pas dépasser 25% des ressources imposables de l’ensemble des personnes vivant au foyer. »
Pour rappel, les surloyers commencent à partir de 20% au-dessus des plafonds ci-dessous:
Personne seule 22 814 €
Couple 34 096 €
Couple ou personne seule avec 1 personne à charge, ou jeune ménage (1) 44 697 €
Les personnes qui échappent aux surloyers à Saint-Denis ont en fait leur logement subventionnés par la Mairie. On pourrait même parler de « Bouclier », puisqu’aujourd’hui beaucoup de dyonisiens dans le parc privé payent plus de 33% de leurs revenus pour se loger…
On est bien dans l’Alternative Sociale 🙂 (les lettres A et S de la FASE).
La mise en place des surloyers Boutin auraient permis de libérer des logements pour ceux qui en ont VRAIMENT besoin et qui attendent comme des ****.
Il n’y a qu’un mot pour définir tout ça : clientélisme.
Une fois de plus, vous ne lisez qu’une phrase que vous sortez de son contexte pour maintenir la charge habituelle contre la municipalité. Dans un post précédent, j’avais cédé à la provocation facile, mais là, je comprends mieux pourquoi l’association n’a pas été subventionnée. Quand on porte une association qui entend développer la ville locale, les prises de positions politiques systématiques sont contre-productives, vous l’exprimez tous les jours.
Que retenez-vous du paragraphe sur le surloyer ? Rien! C’est pourtant une des seules armes qui permet à une Ville de maintenir une mixité dans des quartiers uniquement constitués d’habitat social. Lolo préfère donc que ce soient des personnes qui soient bénéficiaires de la loi DALO qui s’installent dans ces logements, fort bien : plus de mixité, vive le ghetto, je vous souhaite d’y vivre si vous l’appelez de vos voeux !
Que retenez-vous du second paragraphe ? Que S. Peu ne veut pas de nouveaux habitants ! J’ai une interprétation différentes : il souhaite que les habitants historiques de Saint Denis aient les moyens de devenir propriétaires de leurs logements et ne partent pas de la Ville pour être remplacés par d’encore plus pauvres ! D’autre part, une des tragédies de la Seine Saint Denis, c’est que ceux qui réussissent la fuient dès qu’ils le peuvent ! Pourquoi ne pas les inciter à rester ? Pas assez blancs ?
@Lolo : merci pour votre profonde expertise de la loi Boutin, qui a appauvri des quartiers entiers et fait rester dans un entre soi ghettoisant de nombreux quartiers, et en laissant croire à de nombreuses familles qu’on pourrait leur trouver un logement. Je vous rappelle qu’il faut un minimum de revenus pour accéder à un logement social, et que le RSA pour un célibataire par exemple n’y suffit pas. Voyez également les critiques du CES sur la Rénovation Urbaine de Bortloo et l’absence de mixité qu’elle a créée malgré ses grands principes. Pour construire, les élus sont toujours pour, les journalistes suivent, mais deux ans après, personne pour évaluer la situation, et les quartiers se dégradent et s’appauvrissent !
Désolé d’être aussi virulent, mais la question du logement est un sujet que je maîtrise un peu, et trop de bêtises on été écrites ici par purs préjugés « anti-mairie de saint denis » pour que je ne réagisse pas.
@mat: « Que retenez-vous du second paragraphe ? Que S. Peu ne veut pas de nouveaux habitants ! J’ai une interprétation différentes : il souhaite que les habitants historiques de Saint Denis aient les moyens de devenir propriétaires de leurs logements et ne partent pas de la Ville pour être remplacés par d’encore plus pauvres ! D’autre part, une des tragédies de la Seine Saint Denis, c’est que ceux qui réussissent la fuient dès qu’ils le peuvent ! Pourquoi ne pas les inciter à rester ? Pas assez blancs ? »
je voulais juste preciser pour que vous ayez a nouveau une nouvelle interprétation, que dans les années 80, les communistes et socialistes en place ont supprimé pour le logement social le critere « habiter saint denis ».
of course, saint denis est la ville du monde ouverte a tous.
résultat: des gens venant de je ne sais ou , sont passés prioritairement avant des dionysiens.
ceux qui ne pouvaient plus attendre et avaient les moyens sont partis dans le 77 ou 95 ou meme plus loin.
ceux qui n’ont pas les moyens devaient attendre et vivre pour certains jusqu’a 30-35 chez leurs parents
et les autres, la fleur au fusil, voyaient leurs dossiers présentés par les soutiens du DAL, par la préfecture, par les villes autour (allez chercher un appart a saint denis) etc.. et passaient avant tout le monde pour obtenir un appart.
donc S PEU n’a pas la meme interprétation que toi :)))
ps: je propose a nouveau que le critere d’anciennete dans notre ville revienne en priorité dans l’obtention d’un HLM a saint denis, comme ca les autres villes prendront leurs responsabilités pour la construction de logements sociaux
Je reprends le propos de Mr Peu figurant ci-dessous :
« Pour nous, l’enjeu est au contraire de pouvoir encourager ces gens à rester. Cela nous permet de conserver de la mixité sociale»,décrypte Stéphane Peu. Précisant que cela correspond d’abord à une demande des locataires plus défavorisés, qui craignent la fuite des familles plus aisées et redoutent plus que tout l’entre-soi, cet «entre très pauvres» qui fabrique du ghetto. »
C’est très bien mais au bout du compte quel résultat ?
Un climat de violence et d’insécurité, une absence d’offre commerciale digne de ce nom, un centre ville totalement paupérisé, un taux de chômage qui bat des records.
Une absence de politique destinée aux jeunes frappés de plein fouet par le chômage et la crise.
Il n’y a même pas un maire adjoint chargé de l’emploi et de l’insertion professionnelle dans cette ville http://ville-saint-denis.fr/jcms/jc…
Si je compare la maison de l’emploi de Nanterre (on ne pourra pas m’accuser d’anticommunisme primaire) particulièrement dynamique et l’association Objectif emploi de Saint Denis qui est aux abonnés absents en terme de projets et de propositions. Je pense que les élus de cette ville ont largement fait la démonstration de leur absence de volonté à sortir de l’ornière la population qu’ils administrent.
Finalement les effets de la politique de ces élus produits l’effet inverse en faisant fuir au plus vite des personnes ayant un peu de pouvoir d’achat.
@sam : Je crois que tu es la présidente de l’association et pas la dernière à exprimer tes opinions contraires à celles de la mairie. Comme vous demandez une subvention, la mairie n’a pas à justifier son refus ou son accord, c’est pourquoi je continue de penser que les opinions exprimées sur ce blog vous pénalisent. Le procédé est effectivement choquant, mais vous n’êtes pas assez naïve pour croire qu’il n’y a pas de lien entre les deux.
Je n’avais pas à citer de post particulier, car tous les posts précédents le mien sur cet article attaquent les positions de S. Peu.
Il est possible que je cède aux facilités et aux amalgames, mais quand je lis les commentaires sur les populations rom, sur les salles de shoot, sur la sécurité, je ne crois pas beaucoup me tromper en pensant que certains contributeurs dérapent régulièrement. Si je ne prends pas la peine de commenter ces posts, c’est que je ne souhaite pas alimenter de tels propos, et ne souhaite justement pas tomber dans cet amalgame, ce que je reconnais avoir fait dans mon post précédent.
moi je pense aussi que l’on fait un amalgame avec logement social et pauvreté. Je rappelle que que dans les années 70 les HLM étaient accessibles a tous. J’habite en, HLM privé et heureusement que nous sommes quelques uns de classe moyenne a y vivre pour défendre les intérêts de tous. Les personnes moins aissées que moins et plus en galère sociale sont bien trop pris par leurs soucis quotidiens pour avoir le temps de revendiquer quoi que ce soit pour l’amélioration de leur vie . Alors défendons la mixité et arrêtons de tout mélanger. Vivre en logement social n’est pas une tare.goldo
@Mat77 il est vrai que nombre de personnes s’agacent sur les populations rom, sur les salles de shoot, sur la sécurité, sur les déclarations à mon sens scandaleuses de M PEU et effectivement certains peuvent être amener à déraper, mais la question première à se poser est pourquoi ?
Je pense que la réponse est toute simple. Les personnes vivant à St Denis en ont peut être tout simplement assez de vivre dans un environnement dégradé et laissé à l’abandon, de plus les prises de positions et déclarations de certains élus (majorité et opposition comprise « la seule la vraie » font froid dans le dos) d’où un certain sentiment d’abandon (hé oui on est pas obligé de toucher les minimas sociaux pour se sentir exclus) de ras le bol et d’une folle envie de changement devant tant d’inertie.
Ce que vous lisez sans vouloir ou pouvoir y répondre est juste la voix du désespoir, et c’est peut être pour cela que cela vous (et nous) fait si mal…
@Mat 77 c’est vrai que la lecture du blog est souvent déprimante, les commentaires positifs sur Saint-Denis ne sont pas légion. En particulier, tout ce qui sort sur les Roms me fait vraiment mal et j’en profite pour vous mettre un lien sur le travail d’une assoc dans le 91
http://blogs.mediapart.fr/blog/math…
Cependant, Sans Crier Gare ne joue aucun rôle négatif, au contraire. Les gens ont besoin de parler , de se défouler et si on prend le temps de les écouter, on peut faire avancer les choses. Car les habitants de Saint-Denis ne veulent que ça, que ça avance !
D’ailleurs, sur ce blog il y a aussi une rubrique I Love Saint-Denis et elle vit bien!
Le café associatif est une nécessité, ce ne sera pas un défouloir mais les gens pourront venir, dire et faire (c’est le « faire » qui manque dans le blog, mais bon, ce n’est qu’un blog)
J’ai participé à des points d’infos de SCG dans le quartier et franchement c’est intéressant et constructif. Je pense qu’il y a un réel besoin
Il y a plus haut un commentaire qui fait référence à Nanterre. C’est vrai que cette ville est bcp plus ouverte que St Denis, par ex elle organise des débats contradictoires sur les sujets d’actualité (à l’Agora) . Oui, contradictoire, car le but est que chacun se fasse son opinion, et les sujets sont variés. Il y a des vrais intervenants et de qualité, rien à voir par ex avec l’opération de com sur le logement qui avait eu lieu en mairie l’an dernier : une vidéo avec des lieux communs et après des interventions dans la salle et quasi pas de réponse. Aucun intérêt. Les vrais problèmes ne sont pas posés, le public qui s’est déplacé est déçu et a l’impression qu’on les a pris pour des gogos
Donc je souhaite vraiment que ce café associatif ouvre, on pourra y faire pleins de trucs utiles! des débats contradictoires par exemple sur le logement et des rencontres pour mieux faire connaître les roms et leur culture !
un but tout simple avec ce café,c’est de créer du lien,faire exister un lieu convivial et celà manque dans ce quartier. Donc on s’en fout des atouts politiques derrière;il faut qu’il ouvre et qu’il joue son rôle. Goldo
C’est peut-être par là qu’il faut espérer un rassemblement.
Mat 77, ton point de vue se défend mais tu mélanges certaines choses. Tout le monde n’est pas forcément d’accord sur tout dans le blog (ex: sujet des Roms, j’ai exprimé mon désaccord sur un intervenant qui assimilait les Roms à « des étourneaux sur un cerisier »), Tout le monde n’est pas adhérent à SCG et tout le monde n’est pas propriétaire à Saint-Denis (ce qui n’est pas une tare comme ce n’est pas une tare d’habiter dans un HLM) Il y en a aussi qui vivent dans des logements sociaux dans ce blog.
Quand tu dis « Pourquoi ne pas les inciter à rester ? Pas assez blancs ? » Qu’entends-tu par là? Dans ma cité il y a aussi des « blancs » dans les logements sociaux qui y vivent depuis longtemps et à qui on a sûrement proposé ce moyen plus facile d’accéder à la propriété. Comme il y a aussi des nouveaux propriétaires pas « blanc » pour reprendre ton propos qui achètent ici, et plus largement dans le 93. Mais je ne comprends pas pourquoi, on les opposerait à des nouveaux habitants propriétaires. C’est ce principe là qui pose question.
Ce qui est dommage et paradoxal c’est qu’ il y a aussi des clichés dans ce que tu dis.
D’une autre manière dans les quartiers où il y a des logements sociaux, que des dyonisiens » du cru » (pour reprendre l’expression plus haut) accèdent plus facilement à la propriété c’est une bonne initiative. Il y en a qui ont préféré acheter ailleurs.
Maintenant, ceux qui ne peuvent pas encore y accéder, ce serait bien d’améliorer les conditions de vie et pas qu’un an avant les municipales. Dans des bâtiments, le ménage dans les halls d’immeuble est passé de une, deux fois par semaine à 4 fois dont une par un prestataire privé.
L’an dernier, une pétition a circulé parce que il faisait trop froid dans les appartements. La réponse donnée, c’était qu’un « appartement témoin » (les habitants se demandent toujours lequel) avait été testé et que la température était normale… Cela a remis en cause la parole des habitants alors qu’il caillait sa race dans les apparts. Maintenant ce qui ne va pas se règle aussi directement avec les services concernés Mat77.