« Madjid Messaoudene et le double langage » par Fewzi Benhabib

Madjid Messaoudene et le double langage
Par Fewzi Benhabib
Interrogé par Libération, le 26 février dernier, à la suite de l’important sursaut populaire en Algérie, d’un bout à l’autre du pays, Madjid Messaoudène, l’élu ex-Front de gauche à Saint-Denis, a fait des déclarations à tout le moins surprenantes pour qui connaît ses positions complaisantes à l’endroit de l’islam politique, subit ses agissements staliniens dans le tissu associatif et lit, sur les médias sociaux, ses vociférations sans nuance à l’encontre des militantes et militants laïques et féministes. Bref, Messaoudène prend de la place. Beaucoup trop, d’ailleurs.
Revenons sur ces déclarations dans Libération : “ Entre la peur de la répression et le spectre de la guerre civile et de l’islamisme, longtemps, le peuple algérien n’a pas osé aller dans la rue.” C’est vrai ! L’islam politique a précipité le pays dans une terrible guerre contre les civils. Confrontation qui a largement débordé de ses frontières, inaugurant ainsi depuis le milieu des années 90, une ère de terrorisme en Europe, en Afrique, en Amérique du nord et au Moyen-Orient, largement documentée. Le Front islamique du salut algérien (FIS) et ses milices ont été à l’origine du basculement dans le djihadisme de plusieurs générations de jeunes français comme le démontre Gilles Kepel. Ce n’est, certes, pas le fait du hasard si on retrouve derrière les frères Kouachi et Amédy Coulibaly, Djamel Beghal, leur mentor et un vétéran du GIA, l’un des pivots de l’islamisme algérien en France. A lui seul, Beghal a inspiré trois générations de djihadistes. Il y a donc un lien évident à faire entre l’islam politique en Algérie et celui qui s’est développé en France. Je connais bien les deux pays étant un rescapé de cette impitoyable guerre contre le peuple et l’État algériens. Je suis ce qu’on pourrait appeler pudiquement un “exilé” du milieu des années quatre-vingt-dix.
Conscient du phénomène de l’islam politique, avec quelques amis dionysiens de tous les horizons, nous avons mis sur pied l’Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis pour promouvoir le principe de laïcité, défendre la mixité, les droits des femmes, freiner l’influence de ces prédicateurs islamistes qui surfent sur le religieux et qui se nichent dans le communautarisme. Notre objectif était aussi de faire connaître des démocrates de foi ou de culture musulmanes qui se battent avec courage et dignité pour la liberté.
Devinez qui nous avons trouvé en face de nous ? Madjid Messaoudène ! L’élu a pourfendu notre initiative déversant des tombereaux « d’insanités » sur nos membres, les taxant d’islamophobes, de racistes voire de fascistes. Messaoudène a poussé le bouchon plus loin encore lorsqu’il a déclaré en plein conseil municipal que notre association avait été mise sur pied pour stigmatiser l’islam et les musulmans créant lui-même la confusion entre une doctrine politique, l’islamisme, et l’islam, un fait religieux et cultuel. Il a demandé l’invalidation de la subvention plancher (300 euros !!) de la ville à l’Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis. Le but était d’asphyxier notre jeune association.
Ce qui est manifeste aussi est que Messaoudène fait du tam-tam autour de l’islamisme politique en confondant liberté de religion et prosélytisme islamiste et en y cassant du laïque à tout va d’autre part. A travers un discours victimaire, il banalise la prolifération du voile en passant à la trappe sa nature discriminatoire et en le justifiant par la rhétorique « du choix ». Comment peut-il en être autrement ? L’élu de Saint-Denis est sourd aux cris des femmes musulmanes qui déchirent le ciel d’Iran, d’Arabie saoudite ou d’Algérie et qui se battent là-bas pour briser les barreaux de leur cage vestimentaire afin de sortir au grand jour la tête nue et haute !
Une chose est sûre, les manœuvres du conseiller municipal ont essuyé un échec cuisant ! Non seulement l’Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis a poursuivi son incessant travail de mobilisation, a élargi son audience et s’est imposé dans le tissu associatif organisant deux années de suite deux rassemblements d’envergure à la Bourse du travail de Saint-Denis recevant des invités prestigieux dont Ensaf Haidar, l’épouse de Raif Badawi, Prix Sakharov 2015, Marika Bret et Gérard Biard de Charlie Hebdo, ou encore Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne et fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis, et bien d’autres.
La posture de Messaoudène dans Libération est de nature purement opportuniste et en réalité, elle passe à côté de l’essentiel. En effet, l’abaissement du peuple algérien depuis l’indépendance a été tel que la société entière vit aujourd’hui dans l’humiliation, la relégation du « second collège » de triste mémoire ! C’est pourquoi l’émotion qui se lit sur les visages des manifestants, c’est celle d’un peuple en liesse revivant une deuxième libération et célébrant dans l’ivresse un nouveau 5 juillet 1962, jour historique qui avait consacré la libération du pays du joug colonial français !
Mais quand on est adepte du PIR, des thèses « racialistes » et « décoloniales » comme l’est Messaoudène, il est difficile de saisir que le colonialisme n’est ni une affaire de couleur, ni une question de race et que l’oppression peut aussi ne pas être « blanche ». C’est pourquoi, les Algériens se sont mis en ordre de bataille pour “décoloniser” une nouvelle fois leur pays d’une maffia islamo-conservatrice “de souche” qui a squatté les rouages du pouvoir et paralysé l’essor des forces vives. Mais cela Messaoudène n’en parlera jamais.
Fewzi Benhabib
Universitaire à la retraite
membre fondateur de la l’Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis
Article de « Libération » du 26 février 2019
Merci et Bravo Fewzi pour la clarté et le courage de votre article,
qui rappelle et informe sur ce double-discours et comportement dangereux, tristes et toxiques de M Messaoudène.
Soit celui-ci est un sous-marin et c’est très inquiétant que la municipalité le maintienne dans ses rangs,
Soit il est confus et c’est aussi très inquiétant pour lui-même et en tant qu’élu,
Soit il est opportuniste et c’est écoeurant et décevant.
Soit il est humilié et cela peut expliquer tout cela sans l’excuser car il y manque le courage et la clairvoyance.
Pour tous les « soit », c’est vraiment très inquiétant que la municipalité le maintienne dans ses rangs. On ne cesse de relever qu’il est nuisible à des valeurs traditionnelles de gauche comme l »égalité homme-femme, la lutte contre les discriminations, et le service public ! Ça fait combien de temps ? 4 ou 5 ans. Alors oui c’est très inquiétant car il est manifestement soutenu en haut lieu ou ce haut lieu est sous influence !
Il me semble important de dire que Mr Madjid M. a le droit de porter son écharpe tricolore lors des manifestations comme le rapporte cet article de Libération :
https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/21/l-elu-municipal-de-saint-denis-madjid-messaoudene-a-t-il-le-droit-de-porter-l-echarpe-tricolore_1716302
Ce soutien apporté à Madjid Messaoudene par le journal « Libération » – tout acquis aux thèses anti-universalistes et indigénistes – n’est pas étonnant ! Mais il n’en reste pas moins que, même s’il n’est pas le seul dans ce cas, le port de l’écharpe tricolore en dehors des activités liées aux délégations attribuées par le maire d’une commune est illégal. Qui peut prétendre qu’aller manifester à la station Ménilmontant avec les extrémistes indigénistes, pour s’opposer à la manifestation contre l’antisémitisme soutenue par tous les partis (sauf le FN/RN) place de la République, fait partie des délégations confiées par le maire au conseiller municipal Madjid Messaoudene.
Comment peux t’on écrire :
« A travers un discours victimaire, il banalise la prolifération du voile en passant à la trappe sa nature discriminatoire et en le justifiant par la rhétorique « du choix ». Comment peut-il en être autrement ? L’élu de Saint-Denis est sourd aux cris des femmes musulmanes qui déchirent le ciel d’Iran, d’Arabie saoudite ou d’Algérie et qui se battent là-bas pour briser les barreaux de leur cage vestimentaire afin de sortir au grand jour la tête nue et haute ! »
et faire partie d’un l’observatoire de la laïcité, faudra qu’on m’explique.
De plus, je ne comprends pas comment une association peut prendre le même nom qu’une association gouvernementale qui s’appelle aussi « l’observatoire de la laïcité » ?
https://www.gouvernement.fr/observatoire-de-la-laicite
Je trouve que cela prête à confusion. Car pour le coup, les propos de cet homme vont vraiment à l’encontre de l’organisation gouvernementale qui veille au respect de la laïcité sur le territoire.
Comment peut-on écrire que « L’élu de Saint-Denis est sourd aux cris des femmes musulmanes qui déchirent le ciel d’Iran, d’Arabie saoudite ou d’Algérie et qui se battent là-bas pour briser les barreaux de leur cage vestimentaire afin de sortir au grand jour la tête nue et haute !” ???
C’est très simple : parce que c’est vrai.
Vous avez d’autres questions ?
Contrairement à ce qu’écrit « Marie », il n’y aucune « organisation gouvernementale qui veille au respect de la laïcité sur le territoire ». L’Observatoire (national) de la Laïcité » dirigé par Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène est un organisme conçu par Nicolas Sarkozy puis créé en 2013 par Jean-Marc Ayrault pour conseiller le premier ministre. Il a désormais une histoire marquée par les polémiques et des compromissions telles qu’elles ont mené aux démissions de plusieurs membres de cet « Observatoire » gouvernemental.
Il n’est d’ailleurs quasiment plus chargé des questions de laïcité en France car le gouvernement actuel ne fait plus appel à cet « Observatoire » de MM. Bianco et Cadène … Le Ministre de l’Education Nationale a même préféré mettre en place un « Conseil des Sages » chargé de suivre les questions de laïcité pour l’ensemble du système éducatif !
Quant à l’OLSD, l’Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis, c’est une association qui a été fondée bien avant la création de l’organisme gouvernemental qu’est l’ « Observatoire » de Bianco et Cadène. Mais pour le savoir il faut être dionysienne depuis un certain temps, ce qui n’est pas visiblement le cas de « Marie », ou il faut faire preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle…
On notera que l’Observatoire de la Laïcité, organisme gouvernemental, a un site internet toujours d’actualité (dernier article : février 2019).
Qu’il a un rôle important et deux désaccords marquants en plus de 10 d’existence :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Observatoire_de_la_la%C3%AFcit%C3%A9
On retrouve dans le Conseil des Sages mis en place par l’éducation nationale, le président de l’Observatoire de la Laïcité.
L’Observatoire de la laïcité de Saint Denis a été crée après l’organisation gouvernementale.
Donc pour moi cela prête à confusion.
Pourquoi mentez-vous « Marie » ?… L’OLSD, l’Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis , a été créé avant l’Observatoire gouvernemental présidé par Bianco. Et il n’y a que vous pour faire une confusion entre une association dionysienne (qui vit des cotisations de ses adhérents et d’une subvention annuelle de 300 euros seulement de la ville de Saint-Denis) et un organisme gouvernemental financé généreusement sur le budget du premier ministre. Il n’y a que vous pour faire la confusion entre une association qui défend la laïcité en France et partout dans le monde et un organisme gouvernemental qui n’a cessé de rechercher des compromis avec les intégristes religieux implantés en France. Les dionysiens ne font pas la confusion, eux !…
Ce qui est certain c’est que vous êtes très attaché à la figure de Jean-Louis Bianco dont vous êtes allé remarquer la présence dans le « Conseil des Sages », créé au sein du Ministère de l’Education Nationale. Mais alors pourquoi ne pas noter aussi la présence de personnalités critiques des positions de l’ « Observatoire » gouvernemental de M. Bianco et qui siègent en nombre à coté de lui dans ce Conseil des Sages, l’un des plus plus connus étant l’universitaire Laurent Bouvet, membre du « Printemps Républicain ». Vous qui semblez très documenté sur ce sujet, vous ne pouvez pas ignorer ces faits et donc la mise à l’écart progressive de JL Bianco sur les questions de laïcité.
Que voulez-vous prouver ? Votre seule motivation semble être de vouloir mettre en cause, avec des affirmations erronées ou mensongères, la légitimité de l’OLSD . On croirait d’ailleurs lire sous votre clavier les attaques habituelles de Madjid Messaoudene contre cette association, presque mot pour mot … C’est étonnant.
Je peux me tromper mais ça prend 2 mn à vérifier sur internet :
Observatoire de la laïcité de Saint Denis = association crée en 10-10-2010
Observatoire de la laïcité = association gouvernementale crée 25 mars 2007
Vous qui avez choisi le pseudo « Marie », vous vous trompez en effet, ou plutôt vous essayez de tromper ceux qui vous liraient !
Si vous aviez vraiment regardé sur internet, vous auriez pu constater que l’organisme gouvernemental créé par un arrêté en mars 2007 est une coquille vide car aucun membre n’avait été nommé !… Donc il n’existait pas de fait durant les présidences Chirac et Sarkozy, malgré l’annonce de la mise en place de cet « Observatoire » par Jacques Chirac dans un discours dès 2003.
Il a fallu attendre avril 2013 pour que cet organisme soit renouvelé juridiquement pour 5 ans et surtout que des membres soient enfin nommés. Jean-Louis Bianco, ancien ministre, ancien secrétaire général de l’Élysée, ancien député, ancien élu local et par ailleurs conseiller d’État en prend alors la présidence. Donc c’est seulement en avril 2013 que cet « Observatoire a pu enfin fonctionné et a été effectivement créé, soit près de 3 ans après la création de l’OLSD l’association dionysienne de défense de la laïcité.
Mais ce qui est intéressant ou amusant selon les points de vue est votre obsession à tenter faussement de faire croire que l’Observatoire de Bianco précédait l’OLSD. C’est typique des ces arguties administratives sans intérêt qu’agitent généralement les anti-laïques pour éviter la vraie question de la laïcité et de sa défense, notamment ici à Saint-Denis. Je répète donc la remarque qui s’adressait clairement à vous : il n’y a que vous pour faire la confusion entre une association qui défend la laïcité en France et partout dans le monde et un organisme gouvernemental qui n’a cessé de rechercher des compromis avec les intégristes religieux implantés en France. Les vraies questions sont là.
Et il apparaît clairement que votre choix – que vous n’osez pas défendre ouvertement – est celui du compromis avec les sectes et les intégristes religieux ou peut-être même la promotion des sectes et de ces intégristes religieux !
Et pour « Marie » ou qui que ce soit qui écrit sous ce pseudo, il est indispensable de s’intéresser à cette enquête de l’IFOP qui vient d’être publiée et qui remet à sa place (très très modeste) la représentativité de l’ « Observatoire » gouvernemental de JL Bianco :
https://www.ifop.com/publication/les-macronistes-et-la-laicite-un-electorat-beaucoup-plus-proche-de-la-ligne-bouvet-que-de-la-ligne-bianco/
Présentation :
« Le débat d’idées organisé sur la laïcité à la République en Marche (20 mars) a soulevé la question du poids, dans l’opinion en général et dans l’électorat Macron en particulier, des positions d’Aurélien Taché et de ses amis qui défendent, depuis l’Assemblée Nationale (Fiona Lazaar, Laetitia Avia, Sacha Houllié) et le gouvernement (Roxana Maracineau) en passant par l’Observatoire de la laïcité (Jean-Louis Bianco) ou l’EPHE (Jean Baubérot), une « laïcité ouverte » et « libérale » inspirée du modèle anglo-saxon. » (…)
« Pour y répondre, la Fondation Jean Jaurès a fait réaliser une enquête auprès d’un échantillon national de 2500 personnes qui montre que les parlementaires et autres personnalités défendant une vision « libérale » de la laïcité sont en porte à faux avec l’ensemble des Français. »
Bravo Mr Benhabib
Analyse très juste de ce qu’est ce personnage pour le moins trouble.
Il n’est que duplicité, mensonges et promoteur de haine. Par ailleurs il a une fâcheuse tendance à cliver, concernant les droits des femmes II ne prend partie que pour une catégorie précise .. celles qui militent pour leur droit à la soumission, cela serait son droit le plus légitime s’il n´etait élu pour représenter toutes les femmes, il est inégal.
Il se sert de son écharpe tricolore pour promouvoir des doctrines anti-republicaines pourtant le maire ne s’en soucie pas plus.
Il vient de rejoindre le groupe ouvertement indigeniste et racialiste et anti-universalisme, l’occasion inespérée pour le maire pour enfin lui retirer cette délégation ..
Qu’en sera t’il ? Est ce que finalement la bienveillance du maire à l’encontre de ce personnage qui hait les femmes n’est-elle pas signe d’une convergence d’idées et de valeurs ?
Comment noyauter et phagocyter une délégation liée à l’égalité et aux droits des femmes sinon en y maintenant un tel personnage ?
Les groupies de Messaoudene se sont passé le mot pour venir ici défendre leur copain ?
Non, pas vraiment d’autant plus que « Marie » fait très étrangement du copier/coller des propos que tient Madjid Messaoudene contre l’OLSD, quand, par exemple, il demande un vote particulier au Conseil municipal concernant la subvention versée à l’OLSD ! Il est alors quasiment le seul à voter contre cette subvention (ses amis du groupe REVE – « Insoumis » s’abstenant courageusement…).
Il est intéressant d’ailleurs de comparer les 300 euros annuel obtenus par l’OLSD et les 10 000 euros que Messaoudene a réussi à soutirer comme subvention pour une seule expo sur les cheveux africains de la « journaliste » indigéniste parisienne Rokhaya Diallo, après un débat et un vote difficiles pour lui et pour Sonia Pignot la maire-adjoint REVE à ce sujet. Il faut voir le mépris dont il a fait preuve contre ses collègues du Conseil et l’agressivité de Sonia Pignot face aux critiques des élus opposés à cette subvention pour R. Diallo.
Cette « Marie » est certainement plus un clone virtuel qu’une groupie…
Et pour comprendre les exploits de Madjid Messaoudene et de Sonia Pignot sur la subvention à Rokhaya Diallo, lire cet article du blog et les commentaires qui le suivent :
https://www.saintdenismaville.com/les-dionysiens-vont-ils-financer-le-militantisme-indigeniste/
Notre délégué à la discrimination fait encore des siennes. Vous avez sans doute entendu parler de ce fait divers : un jeune homme est contrôlé au volant de sa BMW dans la nuit. Son alcootest est positif, son permis en cours d’annulation, il a plusieurs identités et en attendant le véhicule qui devait l’emmener au poste de police, il a avalé une substance (cocaïne selon les infos) et fait un malaise cardiaque. Malgré l’intervention des pompiers / Samu et son hospitalisation à la Salpêtrière, il ne sortira pas du coma et décède 2 jours plus tard. Son problème d’identités multiples a compliqué les recherches de proches et sa famille n’a été avertie que le jour de son décès. On peut comprendre la peine de la famille mais cela reste un fait divers malheureux concernant un homme de 31 ans qui a pris beaucoup de risques avec sa sécurité mais aussi avec celle de tous les usagers de la route. Et j’oubliais le détail qui change tout pour les identitaires racialistes, il est noir. Et donc parce qu’il est noir, obligatoirement, c’est encore une affaire de violences policières sur laquelle se sont jetée tous les alimentaires indigénistes sans prendre la peine de lire les infos disponibles. Et comme d’habitude, ils se sont lancés dans une de leur grande campagne Twitter #justicepourange pour dénoncer le supposé racisme de la police ou bien essentialiser les habitants de banlieue, obligatoirement racisés et éternelles victimes. On en arrive à des messages complètement débiles comme celui-ci

ou on se demande bien qui sont « les nôtres » ?
Et pour répondre à la question, combien d’accidents graves ont été empêchés grâce aux contrôles des policiers et gendarmes ? Combien de conducteurs ivres au volant ont été empêchés de reprendre la route ? Combien de familles ont été sauvées par les policiers et gendarmes ?
« Les nôtres » ???? Personnellement je me balade pas avec 25g de cocaïne, je ne suis jamais ivre au volant et mon permis de conduire est parfaitement valable…Donc il n’est pas des miens, même si la couleur de la peau peut paraître identique et encore il me faudrait un nuancier de couleur et plutôt faire le test après mon retour de vacances estivale.
Bonjour,
Pour l’instant on ne sait pas ce qui s’est passé pour Ange, l’enquête est en cours. Quand on voit ce qui s’est passé pour Adama Traoré et tant d’autres, on peut aussi se poser des questions (mais il faut lire le livre passionnant de sa soeur) :
« »L’hypothèse de l’asphyxie semble aujourd’hui se dégager – la technique de contention des gendarmes ou l’effort lié à la course-poursuite – et les mécanismes internes divisent les experts. »
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/10/mort-d-adama-traore-la-justice-relance-l-enquete-en-ordonnant-une-nouvelle-expertise-medicale_5448503_3224.html
Tout étant en désaccord avec les indigéniste, PIR… je vois bien depuis une dizaine d’années les violences policières envers une certaine partie de la population. On a aussi vu cette violence lors des manisfestations des gilets jaune.
Cahuzac a échappé à la prison et reprendre son boulot de médecin. Et pourtant son cas est bien plus grave que ce jeune homme Ange.
Vous ne suivez pas l’actualité… Le cas de Ange est très clair. Il est décédé des suites de son ingestion volontaire de 25g de cocaïne… Aucun mystère, juste la pathétique mort d’un homme qui prenait beaucoup de risques avec sa vie et celles des autres (il avait été contrôlé positif à l’alcootest et roulait avec un permis annulé).
D’ailleurs, si vous regardez bien, les professionnels de la polémique racialiste ont vite laissé tomber Ange. C’est leur truc d’instrumentaliser des faits divers, hurlant au racisme / islamophobie, violences policières (cochez la case) sans aucune preuve ou fait précis dès lors que la victime est non blanche ou femme voilée. Et bien sûr, une fois que l’enquête permet de révéler le motif ou les faits réels, que les accusations des hurleurs s’avèrent fausses, il n’y a personne pour rétablir la vérité et dire « ah au fait, pour Ange, on s’est trompé, pas de violences policières ».
Et comme ça ils installent dans les mentalités de leurs suiveurs que tous ces faits divers sont le résultat du racisme (d’Etat de préférence) alors qu’ils ne sont le résultat que de la connerie humaine très également partagée dans le monde entier. Le cas d’Adama Traoré est très bien exploité par toute cette sphère qui vit (mange) de ces polémiques.
ça me rappelle mes commentaires sur l’affaire Théo, où toute l’hystérie médiatique avait contaminé la France, j’en prenais des coups pour dire juste une vérité connu, des faits révélé par les journalistes d’investigation indépendant. Mais on peut pas lutter contres la meute médiatique.