Nadia Remadna, l’amazone des territoires perdus – Le Point

Le Point nous livre un portrait de Nadia Remadna, fondatrice de la Brigade des Mères et invitée de la conférence de l’OLSD qui se tiendra le 22 mars à la Mairie à 19h.
Ennemie de la langue de bois, Nadia Remadna ne cesse de dénoncer l’abandon des quartiers par la République mais aussi la tolérance des pouvoirs publics envers le communautarisme, la victimisation permanente utilisée à des fins électoralistes… Et pour montrer qu’elle ne fait pas que dénoncer, elle a fondé la Brigade des Mères qui intervient concrètement dans les quartiers pour aider les familles en difficultés et faciliter la vie quotidienne de tous en tournant résolument le dos aux approches culturelles / religieuses non compatibles avec les valeurs républicaines.
Bref, une femme de caractère qui défend la République et les citoyens, complètement à contre-courant des thèses dionysiennes favorisant la victimisation et le communautarisme. Elle parle aussi beaucoup de laïcité, fondement du vivre ensemble et des valeurs d’égalité et de fraternité. Espérons qu’elle ne représente pas trop de menace aux yeux des extrêmistes anti-laïcs et que nous aurons le droit de l’écouter et l’applaudir !
Pour mieux connaître Nadia Remadna et ses nombreux projets, RDV le 22 mars, 19h, à la Mairie. Plus d’infos ici : Conférence du 22 mars par l’OLSD !
Bill
La manifestation Debout les mères a lieu ce dimanche. Portrait de la fondatrice de la Brigade des mères, auteur de « Comment j’ai sauvé mes enfants ».
Source Le Point : Nadia Remadna, l’amazone des territoires perdus – Le Point
Née à Créteil, petite dernière d’une fratrie de cinq, orpheline de mère à l’âge de deux ans, Nadia grandit à Champigny-sur-Marne en région parisienne […] « Dites au revoir à la France », leur déclare-t-il un jour d’été, comme pour un départ en vacances. Direction l’Algérie. Elle a treize ans, ne parle pas l’arabe et passera les douze années suivantes dans les montagnes kabyles.
Elle vit cloîtrée dans le village paternel où les femmes ne sortent pas, où les filles ne vont pas à l’école. Son père a peint les vitres de la maison pour que nul ne les aperçoive ; alors, Nadia compte les portes et rêve à son pays, « le pays de la liberté ». […] Le jour de l’Aïd, l’année de ses vingt-cinq ans, elle parvient à s’enfuir grâce à Rachid, le fils du facteur, qui l’aide à obtenir de précieux sésames pour voyager jusqu’à Alger et, de là, rejoindre sa terre natale.[…] la « fille de France » travaille d’arrache-pied, se marie, donne naissance à quatre enfants, puis divorce pour échapper, une nouvelle fois, à la violence. En sauvant aussi, cette fois, ses enfants. Mère protectrice, Nadia est à cheval sur les principes républicains, d’autant que l’instruction est « le seul héritage » qu’elle pourra offrir à sa descendance. Représentante de parents d’élèves puis médiatrice scolaire, elle est aux premières loges. Et quand elle voit les femmes tomber sous la loi « machiste intégriste » qui règne dans les « quartiers », elle sait que leurs enfants tombent avec elles. […] Alors, en juin 2014, elle crée la Brigade des mères [1] : « Je n’aimais pas entendre le terme de mères démissionnaires, les mères ne sont pas démissionnaires mais épuisées. »
Fadela Amara, ancienne présidente de l’association Ni putes ni soumises (NPNS), avait dénoncé en 2004 cette emprise du contrôle masculin sur la vie des cités, la virilité exacerbée, les violences à l’encontre des femmes, l’absence de respect pour les mères. Elle dénonçait le harcèlement subi par celles qui « résistaient » aux injonctions à l’effacement et à la soumission. « C’est encore pire aujourd’hui, affirme Nadia, […]. La condition des femmes a fait un grand pas en arrière. La ville de banlieue nous est interdite ; elle est réservée aux hommes. » La fondatrice de Ni putes ni soumises imputait ces réalités à la paupérisation des territoires frappés par le chômage de masse des ouvriers, l’imprégnation du patriarcat et la démission des pouvoirs publics. Elle alertait déjà sur la politique des villes confiée aux « grands frères », les arrangements mafieux, les trafics, la déscolarisation et la radicalisation religieuse qui « pourrissaient » la vie quotidienne.
Dix ans plus tard, Nadia Remadna constate que la situation a empiré et accuse sans détour les politiques locales : « Les élus nous ont maintenus dans l’ignorance, dans notre culture, notre tradition, nos coutumes. On a l’impression que certains édiles ne sont maires que d’une petite minorité. Ils n’appliquent pas les lois, particulièrement la laïcité. Les religions ont remplacé toutes les institutions. On leur a donné trop de pouvoir. On a négocié avec les fanatiques par intérêt électoraliste. On protège toujours les fauteurs de troubles. Aujourd’hui, nous en payons les conséquences. C’est l’arroseur arrosé. »
[…]« On est différentes dans notre façon de faire les choses ; je suis beaucoup sur le terrain », précise Nadia. […] De fait, son téléphone est un vrai centre des urgences : ici, un adolescent à maintenir dans son établissement scolaire pour lui éviter les dangers de la rue ; là, une mère battue par un mari ivrogne ; là, une femme sans abri, une rixe sanglante, une sortie de prison à accompagner, une radicalisation islamiste… Ou plus simplement une éducation à parfaire, un emploi du temps à soulager.[…]
Nadia déplace des montagnes et contamine au-delà du périphérique. Elle crée des ponts entre deux univers parfaitement différents, et parfaitement étanches : « Des mères, des femmes, des jeunes de Paris parrainent des mères et enfants de banlieue, leur font visiter la capitale, et inversement. On monte des partenariats avec des entreprises, des théâtres, le ministère de la Culture pour casser les préjugés et ouvrir les esprits. Il n’y a qu’une France. » Elle multiplie projets et actions, partage son expérience et propose des solutions très républicaines, comme « aider les filles à s’en sortir par l’éducation pour qu’à leur tour elles éduquent bien leurs garçons et qu’elles se fassent respecter par leurs maris, c’est urgent ».
Mais les politiques ne la soutiennent guère. Déçue, elle déplore qu’aucune personnalité de gauche ne se soit manifestée après la parution de son livre : « Je pensais que la gauche allait réagir, d’autant que Sevran est une ville de gauche. J’ai été invitée par des villes de droite. À Sevran, aucune réaction. Étant donné ce qui se passe actuellement, je ne pense pas qu’ils aient envie de me voir. Or, j’ai besoin qu’on nous loue, qu’on nous prête un local pour au moins commencer la première École des mères et de la République pour que les mères connaissent la France, à travers l’histoire, la philosophie, les arts ; pour en finir avec l’enfermement physique et mental, pour redonner l’amour de la France à nos enfants. »
Et puisqu’ils refusent de l’entendre, elle les y contraindra avec la marche organisée dimanche. Les combattantes de la Brigade des mères seront coiffées du bonnet phrygien. « Les pouvoirs publics sont démissionnaires et les politiques s’en foutent aujourd’hui, ils ont plus l’amour du pouvoir que l’amour de la France. Ils préfèrent gagner 200 voix aux élections en échange de 130 morts ! Face à l’urgence, je demande un débat public avec tous les élus locaux de ma ville. » À bon entendeur…
http://www.brigadedesmeres.org/
Bizarrement le combat de cette femme du 93 pour sauver cette jeunesse n’intéresse pas le JSD..
Contrairement aux préjugés tenaces de certains élus majoritaires de SD qui enfonce la banlieue dans le communautarisme, et réduit les populations à leur religion présumée, cette banlieue se réveille et devient patriote et républicaine. La preuve : cet article très intéressant sur le site de Causeur à propos de la manifestation de la brigade des mères à Paris dimanche dernier :
http://www.causeur.fr/brigade-des-meres-islam-laicite-voile-remadna-37224.html
Extraits de l’article de « Causeur » sur la manifestation de la « brigade des mères » :
« Deux cents personnes brandissant drapeaux français et banderoles marchaient sous les couleurs de la Brigade des mères, association fondée à Sevran-Beaudottes par Nadia Remadna qui ouvrait la marche, micro en main : « Clientélisme, on en a marre ! Corruption, on en a marre ! Islamisme, on en a marre ! En avant tous, on va prendre la République ! » » (…)
« Dans la foule, habitants et représentants associatifs défilent de concert. Il y a donc là des membres de la Brigade des mères qui s’est donnée pour tâche de venir en aide aux femmes de banlieue face à l’islamisme, comme aux jeunes face à la délinquance ou à la radicalisation. Marchent avec elles les membres de l’association Femmes sans voile, basée à Aubervilliers, qui dénonce l’officialisation de l’inégalité des sexes par les islamistes, et les représentants de l’Observatoire de la laïcité de Saint-Denis, à ne pas confondre avec l’instance présidée par Jean-Louis Bianco, qui ne partage pas vraiment les mêmes analyses. « Saint-Denis est devenu un fief salafiste, il est plus que temps d’agir », dénonce ainsi sans détour Maya, membre de l’Observatoire.
Toutes ces associations, « Brigade des Mères » en tête, se déclarent parfaitement apolitiques, mais désireuses d’interpeller fortement les élus qui, estiment-elles, ont fait pendant des années le jeu des salafistes par aveuglement ou tout simplement par cynisme électoraliste. Et tandis que l’on continue à marcher vers la grand statue de Marianne en bronze dont la silhouette se dessine au loin sur la place de la République, une expression revient plus fréquemment que d’autres au micro des manifestants : « Nous sommes des lanceurs d’alerte ! » »
http://www.causeur.fr/brigade-des-meres-islam-laicite-voile-remadna-37224.html
une mère et femme courage je n est pas lu le livre mais vais me procurer ,
elle dit tous ….
Merci Mme Remadna Nadia
Merci bill
http://www.brigadedesmeres.org/
pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur le combat de Nadia REMADNA : Elle sera présente le 22 mars salle du conseil municipal de saint Denis et son livre sera en vente
encore une femme très courageuse,mais elle n’aura pas la légion d’honneur.
Définitivement très courageuse surtout que maintenant elle et sa famille sont menacées.
Elle a besoin de soutiens des pouvoirs publique et une protection pour elle et ses enfants Quel Courage cette Femme
Ma chère Bill … tous les musulmans qui veulent apporter la contradiction aux salafistes et autres islamistes radicaux sont menacés directement ou plus sournoisement … et je sais hélas de quoi je parle ! Nous sommes pour eux des »colabeurs », des »harkis », pire que les »mécréants ».
Le plus grave c’est que même les associations les plus respectables sont minées de l’intérieur.
Cher Mourad je le sais et je pense que c’est ce qui me fait le plus peur dans tout ça, c’est la perte de liberté d’expression des citoyens concernés et en particulier s’ils sont de culture musulmane, croyant ou pas (encore pire).
Il y a eu récemment de violentes campagnes de haine contre ceux, de culture musulmane, qui ont osé prôné la laïcité en tant que citoyen républicain. Ils n’ont pour la plupart aucun soutien des politiques par calcul électoral.
Cela instaure un climat de peur et laisse toute la parole « musulmane » aux salafistes / frères musulmans et leurs idiots utiles.
Une question devrait être posée à chaque candidat qui se présentera aux élections de 2017, soit dans un peu plus d’un an : De quelle façon comptez vous faire appliquer les lois de la laïcité
et de la République sur tous les territoires de la République ? quelles sont les mesures que vous prendrez contre la montée du communautarisme? Ce n’est pas parce que c’est le fer de lance de Marine Le Pen que les autres partis ne doivent pas s’engager haut et fort et par écrit pour que la loi SUPERIEURE soit la loi de la République et contre l’islamisme radical.
L’avis de Joseph Maïla ( Enseignant de géopolitique à L’Essec ,spécialiste du monde musulman)
« Il faudrait s’interroger sur la radicalisation religieuse comme pourvoyeur de sens et comme moyen de reconstituer du lien social dans le cadre de communautés universelles imaginées. Nous devons aussi poser le problème en termes politiques. La solution réside dans la réaffirmation de nos principes à commencer par celui de la laïcité, qui inclut celui du pluralisme. Il faut redécouvrir la laïcité comme puissance d’organisation de la différence, qui permet d’être pluriels tout en partageant un même destin national. Cela suppose notamment, de mieux envisager le fait religieux. Si la république doit ignorer celui-ci comme fait de CONVICTION, elle doit en tenir compte comme fait de CULTURE et comme fait SOCIAL »
Je me permet de partager http://www.marianne.net/amine-el-khatmi-au-ps-laicite-est-veritable-tabou-100240904.html?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1457783200
Au vu de ce qui se passe pour les femmes du 93 et pour Nadia Remadna particulièrement, menacée ouvertement par les islamistes depuis quelques jours, cette vidéo montre leur courage et leur intelligence face à Edwy Plenel.
Pour le cofondateur de Mediapart, il existerait en France un « laïcisme », cheval de Troie de « l’islamophobie », qui serait à la laïcité ce que l’intégrisme est aux religions. Ces femmes engagées dénoncent sa rhétorique fumeuse et expriment leur profond désaccord dans cette réunion à Aubervilliers :
https://www.youtube.com/watch?v=FOWu_rW_mfw
Il faut savoir que durant cette réunion, Plenel a demandé ouvertement aux femmes musulmanes de porter le voile dans l’espace public pour s’affirmer en tant que telles !…
Une femme musulmane (qu’on ne voit pas dans la vidéo, dommage) est intervenue vivement contre le journaliste, en lui expliquant qu’elle en avait marre, en tant que mère, que ses propres enfants lui imposent le port du voile.
Edwy Plenel, c’est l’hypocrisie à l’état pur, mais là il est tombé sur un os, des femmes qui vivent dans ces quartiers et qui se battent pour l’égalité et la laïcité.
Une bonne nouvelle ! Edwy Plenel était, à coté de Tariq Ramadan, l’invité-vedette d’un prétendu « congrés des musulmans de la région Centre », organisé par des associations intégristes, notamment salafistes, le week-end des 12 et 13 mars à Bourges. Il a annulé sa participation, probablement face à une fronde interne des journalistes et du personnel de médiapart qui en ont assez d’être « pris en otages » par leur employeur.
Face aux menaces d’islamistes visant Nadia Remadna et sa famille, un pique nique de solidarité est organisé demain Samedi 19 mars. Le rendez vous est fixé à 12 H à la Gare de Sevran Livry.
Et le mardi 22 mars, à la Mairie de St Denis, une conférence avec Nadia Remadna, à 19h, est organisé par l’Observatoire de la Laïcité à Saint-Denis (OLSD). ATTENTION : inscription obligatoire à olsd93@orange.fr (et une pièce d’identité sera demandée à l’entrée).
L’obscurantisme du commissaire- inquisiteur Plenel, qui a une vision policière de l’Histoire ainsi qu’il l’a déclaré dans ses écrits, se complait à réduire les musulmanes au port du voile, donc à une identité fictive et narrative. C’est ce que les femmes, qui se sont exprimées dans la vidéo, lui ont magistralement renvoyé en pleine figure, le laissant scotché sur place.
E. Plenel, M. Messaoudene, et consorts (incluant la municipalité de SD et le JSD) devraient lire « la sainte ignorance » d’Olivier Roy, spécialiste du monde arabo-musulman.
Les identitaires ne sont pas nécessairement là ou l’on croit d’ordinaire. Ils peuvent être aussi planqués dans des formations ou organisations pseudo-progressistes et d’extrême gauche.
Vendredi soir, Ce soir ou jamais, thématique : « Où en est la lutte antiraciste ? »
Avec en invité-e-s : Nadia Remadna, Houria Bouteldja, la grande copine de M Messaoudene qui co-organise les meetings du PIR à St Denis, Thomas Guenolé, la Licra…
Le replay est disponible pendant 7 jours. Très instructif d’écouter l’égérie du PIR expliquer qu’elle n’a aucun souci à assumer ses propos homophobes et son racisme anti-blanc, juif…
Replay Ce soir ou Jamais du 18 mars 2016
Heureusement que des intervenants (dont Nadia Remadna) ont démontré la stupidité de son discours et surtout son racisme pur et dur.
J’ai vu vendredi soir l’émission et les propos de cette personne du PIR, Houria Bouteldja, sont tout à fait révoltants et savoir qu’elle puisse être reçue avec les honneurs de la municipalité est terrifiant !!
Merci Bill pour la vidéo je vais regarder
Indigènes de la République: Thomas Guénolé démontre le racisme, la misogynie et l’homophobie de Houria Bouteldja
http://www.marianne.net/indigenes-republique-thomas-guenole-demontre-racisme-misogynie-homophobie-houria-bouteldja-100241272?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1458585923
Thomas Guénolé expose clairement les écrits et déclarations de la harpie du PIR :
Thomas Guénolé à Houria Bouteldja : "Vous êtes… par ce-soir-ou-jamais
Houria Bouteldja est la personne qui s’était vantée d’avoir organisée un concert de cariocas pendant la minute de silence qui a suivi l’affaire Merah !
Je viens de voir la vidéo , débat très intéressant , Nadia Ramadna y est formidable, je regrette ce soir de ne pouvoir assister à sa conférence, et une Houria Bouteldja empêtrée dans ses contradictions, ses propos sont choquants!
Je trouve effectivement ses propos ultra choquants et je n’ose imaginer si une personne blanche avait osé sortir ce genre d’horreurs. Toutes les assocs anti-racisme auraient attaqué avec raison. Peut-être que le livre et les propos écrits plutôt que déclamés en conférence PIR permettront une action en justice ? Son champ de haines est encore plus large que Dieudonné.
L’article de « Marianne »
http://www.marianne.net/indigenes-republique-thomas-guenole-demontre-racisme-misogynie-homophobie-houria-bouteldja-100241272?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1458585923
se conclue à propos des écrits de Houria Bouteldja par ces mots :
« Seul le combat racial prévaut. Un projet de société dont l’extrême-droite la plus radicale ne rougirait pas. Les mots sont posés. L’objectif affiché. Ceux qui soutiennent encore le combat du PIR et de ses émanations ne pourront plus dire : « je ne savais pas ». »
La question est alors posée au maire et la majorité municipale de Saint-Denis sur la présence, en tant que conseiller délégué, de Madjid Messaoudene, qui soutient et continue de soutenir Houria Bouteldja et le PIR, dans la majorité municipale. Qu’en pensent également Patrick Braouezec, Président de Plaine Commune, et Clémentine Autain, Conseillère régionale FG, puisqu’ils font partie du même groupe politique « Ensemble » du « Front de Gauche » que Madjid Messaoudene ?
Avec ce qu’il se passe à Bruxelles, en tant que musulman, j’ai envie de m’excuser, de me cacher ; je me sens responsable et mort de honte.
Et pendant ce temps là, les Messouedene, Assbague et consors continuent à déverser leur haine… mais qu’ils ferment leur gueule ! comment ne pas être islamophobe quand tous les attentats sont faits par des islamistes radicaux ? hein, Est-ce qu’ils se sont posés cette question ces abrutis ? quel est leur objectif caché ? la guerre civile ?
Mourad,
Heureusement beaucoup d’émissions sont consacrées aux djihadistes / extremistes et je pense qu’il est clair pour la plupart (on ne pourra jamais rien faire comprendre à certains…) que s’ils se réclament du nom de l’islam, il n’y a qu’eux pour y croire.
De plus, certains citoyens de culture musulmane sont maintenant très en pointe pour dénoncer les discours fachistes.
Par contre, les Messaoudène, Bouteldja et leur clique, flinguent complètement l’image des musulmans. En les faisant passer pour des anti-républicains obsédés par le dogme religieux, ils sont les plus destructeurs dans l’opinion publique et à mon avis beaucoup plus malfaisants pour l’image globale des musulmans « essentialisés », beaucoup plus que les terroristes.
Mais à entendre matin et soir la liste des attentats perpétrés au nom d’Allah, je comprends bien que ça doit être très très pesant. Quand en plus on a des abrutis qui ne font que vous ramenez à votre condition de musulman qui prime sur tout, ça doit donner envie de hurler. Moi je ne suis pas de culture musulmane et quand je les entends, j’ai des pulsions violentes. J’ai beaucoup d’ami-e-s de culture musulmane, croyants ou pas, et je souffre pour eux d’entendre les discours des extrêmes gauche et droite qui ne font que les enfermer dans un rôle / posture qui n’ont rien à voir avec leur vie / valeurs. Très sale époque.
Bill … je fais un hors sujet : vous avez une qualité rédactionnelle qui fait envie !
Merci 🙂
Les musulmans dans leur ensemble ne sont pas responsables du terrorisme islamiste. Sont coupables les djihadistes, et leurs complices radicaux qu’ils soient salafistes ou d’autres mouvances extrémistes. Sont responsables les musulmans qui ne dénoncent pas clairement les actes des terroristes et leurs objectifs de mise à bas de la démocratie, de la liberté de pensée et d’expression. Ce sont eux, coupables, complices, responsables silencieux, qui rendent l’Islam détestable. Ce ne sont pas les croyants qui pratiquent leur foi dans le respect des lois et des institutions républicaines, dans la liberté de croyance et de culte que la laïcité leur garantit.
Partant du principe qu’avant d’être musulman, on est citoyen français, nous partageons tous la responsabilité de dénoncer les extrêmistes, quels qu’ils soient. Et que certains citoyens français pas musulmans sont coupables de fermer les yeux sur les discours de haine balancés dans les salles municipales, coupables d’abandon de territoires, coupables d’électoralisme. A nous les citoyens de faire changer les choses en réclamant toujours plus d’égalité républicaine et la fin des petits arrangements.
J’ai eu confirmation que la conférence avec Nadia Remadna, organisée par l’Observatoire de la Laïcité à Saint-Denis (OLSD), est bien maintenue et aura lieu ce mardi soir à 19h à la Mairie. Cette conférence est encore plus nécessaire après les tragiques attentats de Bruxelles pour comprendre l’idéologie islamiste radicale et ses méthodes.
C’est la première fois que j’entendais et voyais Houria Bouteldja ,en regardant cette vidéo :Je ne l’ai pas sentie si sûre d’elle , au début du débat, c’est sa voisine de droite dont je ne souviens pas du nom qui a été le porte parole de ses écrits, je l’ai trouvée sur un quant à soi et une posture idéologique qui donne l’impression qu’elle veut se mettre, avant tout, en avant par ses provocations.
Ses propos sont absolument condamnables mais plus on parle d’elle plus malheureusement on lui fait de la publicité, elle fait passer des messages de haine et comme l’a si bien dit Nadia Bouteldja : il faut arrêter avec la haine!!
En ce qui concerne MM, ce n’est pas la première fois que l’on interpelle nos élus à son sujet, sachant que la présence de MM représente un enjeu électoral , puisque de toutes façons ceux qui souhaitent sa destitution ,en principe, ne votent pas pour cette mairie , ils continueront à faire la sourde oreille alors peut-être faudra-t-il en cas d’autres provocations, taper « plus haut »
Non, les électeurs et même les élus de la majorité municipale sont loin d’être tous d’accord avec les positions de Madjid Messaoudene, surtout quand elles s’expriment aussi ouvertement dans les écrits racistes, misogynes et homophobes de Houria Bouteldja. Il y a heureusement des opposants nombreux, mais on ne connaît que trop les techniques d’intimidation des islamo-gauchistes.
La moindre critique à l’égard de leurs discours se voit taxer de racisme, d' »islamophobie », de « colonialisme »… et de véritables campagnes orchestrées sont menées contre les femmes et les hommes qui leur résistent, sur les réseaux sociaux et dans la presse. Il faut beaucoup de courage et de sang-froid pour y faire face. Des exemples récents trop nombreux l’ont montré.
Mais le vent tourne, car leurs techniques sont désormais connues et dénoncées. Des femmes et des hommes, de toute origines, philosophies et croyances, s’organisent pour résister. Le lancement récent du « Printemps républicain », dimanche dernier, en est un des exemples. Localement, la liberté de parole donnée ici par le blog « saintdenismaville » depuis des années a ouvert une voie. L’action menée patiemment par l’Observatoire de la Laïcité à Saint-Denis, non sans difficultés (calomnies, menaces, perturbations des réunions), en permet une autre. Les électeurs dionysiens, de la majorité municipale comme de l’opposition, y sont sensibles. Et cela peut donner le courage, qui leur manque pour l’instant, à certains élus de s’opposer plus fermement aux dérives anti-républicaines dont M.Messaoudene est un des représentants au sein de la majorité municipale.
Mourad,
Votre témoignage m’a beaucoup touchée, je me souviens de cette jeune fille bretonne dont le frère a été tué pendant les attentats du Bataclan et qui disait qu’elle n’en voulait à personne parce que son frère avait beaucoup d’amis musulmans. Du jour au lendemain, à cause de ce déferlement de haine, nos voisins, nos amis de confession musulmane et ceux que l’on croise dans l’ascenseur, ou dans une association sportive devraient avoir à se justifier ou à s’excuser ?
Chaque citoyen devrait se montrer à la hauteur des évènements tragiques que l’on subit , en dénonçant les manipulations, les instrumentalisations, les discours de haine d’où qu’ils viennent.
Bonjour,
J’ai discuté hier avec mes parents, sur ce qui ce passe en Belgique, en disant, qu’à cause de 3 malades, nous sommes vus comme tous des terroristes. Mes parents sont des croyants et des pratiquants qui ont été à la Mecque. Mes parents ont dit que ce ne sont pas des musulmans et la preuve, la pluparts viennent du grand banditisme, mais oui, à cause d’eux, nous sommes catalogués.
Par contre, mes parents m’ont dit que c’est fait exprès pour pouvoir faire la guerre et vendre leurs armes.
Pour ma part, j’en ai marre que certains jouent avec le racisme, que certains disent des propos de haine. Je suis pour la laïcité, je pars du principe que tous ceux qui veulent revendiquer et vivre leur confession à la place des lois française, qu’ils aillent dans les pays où ils peuvent leur faire. Je suis contre tous ses extrémistes de toute confession.
Nous voulons vivre dans la paix et non dans la haine. On ne peut plus regarder la télé, où tous les jours, nous voyons des horreurs des tueries au nom d’une religion et surtout, j’accuse les pays occidentaux de mettre à mal tous les pays qui ont des richesses pour s’en emparer et mettre le chaos partout où ils passent.
Le Parisien publie un article sur Sevran qui va totalement dans le sens de Nadia Remadna à propos de Sevran (et d’ailleurs sans doute) :
Et je me reconnais si on remplace islam par religion dans cette parole :
Hier, le 22 mars, le journal de 13h sur France Inter recevait Jean-Pierre Pochon , Professeur à Sciences Po et ancien haut responsable des services de sécurité et du renseignement. Celui-ci expliquait le rôle des « zones grises » dans la constitution des réseaux terroristes islamistes : recrutement, soutien logistique, base de départ et de repli. Il donnait en exemple Molenbeek en Belgique mais rappelait que la France était tout autant concernée.
Devant l’insistance de la journaliste, sur les cas français, il a fini par citer Sevran explicitement et « d’autres lieux » en Seine-Saint-Denis, sans vouloir préciser…. Mais comment expliquer l’existence de ces « zones grises » ? Il a avancé que l’on a laissé s’installer ces réseaux islamistes par calcul électoraliste et en espérant s’assurer d’une certaine tranquillité, mais celle-ci ne peut être que provisoire…
Le témoignage de Nadja Remadna sur la politique d’accommodements, puis de compromissions avec les intégristes et les associations islamistes, menée par la municipalité de Sevran fait écho à ces analyses de spécialistes de la sécurité. Et à Saint-Denis ?
et surtout, s’ils se considèrent comme des croyants, dans la religion, le suicide n’est pas toléré, donc dans leur croyance, ils n’iront pas au paradis . Mon père me disait hier soir, que Mahomet a dit qu’il fallait respecter tous les humains sur terre.
Ils ne connaissent rien à la religion mais les institutions ont laisser ouvrir des salles de prières sans aucun contrôle et président du Conseil français du culte musulman , DALIL BOUBAKER ne fait rien et devrait passer à la télé pour condamner ses actes barbares
Pour Mourad :
J’ai trouvé cette réponse d’Ismael Saidi à la question : « Pourquoi les musulmans ne descendent pas dans la rue pour condamner » http://www.lesoir.be/1159881/article/debats/2016-03-23/ismael-saidi-pourquoi-musulmans-ne-descendent-pas-dans-rue-pour-condamner-parce
Voilà qui résume bien je trouve la notion de citoyen avant tout !
A mon tour de vous dire merci Bill …
Entre personnes de bonne volonté, nous nous comprenons et nous nous aimons.
» Errer est humain … pardonner est divin » – Alexander Pope (poète / philosophe anglais)
Une journaliste belge infiltrée à Molenbeek il y a 10 ans s’exprime aujourd’hui. A l’époque, elle n’avait pas été écoutée et son témoignage était accusé d' »islamophobie »…
http://mobile.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/enquete-sur-les-attentats-de-paris/infiltree-a-molenbeek-il-y-a-10-ans-hind-fraihi-tirait-deja-la-sonnette-d-alarme_1354043.html#xtref=http://limportant.fr/infos-monde/3/288871
Par manque de goût pour l’exhibitionnisme et pour d’autres raisons évidentes, je vais éviter d’être précis.
Comprenant l’arabe, il y a environ 2 ans je me suis rendu à un des deux endroits où l’on se rend à Saint-Denis pour faire une déclaration : un compte inquiétant de ce que j’ai pu entendre dans un local bien précis de la ville.
A ma grande surprise, la personne qui m’a reçu m’a dit connaître parfaitement cet endroit, qu’il était sous surveillance et que l’objectif était de remonter la »filière » ; cet endroit est toujours opérationnel aujourd’hui.
C’est un peu ce que raconte Gatignon (Maire de Sevran) : tout le monde lui tombe dessus aujourd’hui mais cela fait des années qu’il dénonce les endroits suspects de sa ville !
Le problème, c’est qu’en attendant que la filière soit remontée, toute la ville trinque…
Ce vendredi 25 mars, « Le Monde » publie une longue interview de la journaliste belge Hind Fraihi sur Molenbeek et le déni de la montée de l’islamisme radical en Europe :
http://www.lemonde.fr/international/article/2016/03/25/les-autorites-ne-voulaient-pas-croire-ce-qu-il-se-passait-a-molenbeek_4890338_3210.html#2kwjQCDtGJqkokVw.99
Excellente interview de cette journaliste : c’est exactement le discours que quelques chefs d’établissement, avec moi, avions essayé de faire passer au début des années 1990 auprès de commissions gouvernementales qui nous avaient demandé notre analyse en tant que praticiens de terrain et bien sûr sans aucune suite. J’ai même le souvenir d’un éminent sociologue me disant » Madame, vous exagérez » avec la commisération qui allait avec !
Mais le commentaire sur les femmes qui élèveraient leurs enfants dans le djihadisme pose question car c’est la raison qui était donnée au XIX ème siècle pour refuser aux femmes tout droit civique au motif qu’elles étaient sous l’emprise des prêtres !
Nadia Remadna et formidable d’un courage que j’admire elle ose dit et dénoncer ce système clientélisme qui fait bcp de tord a certaine ville ,
Ce qui peut dérange monsieur MM c’est que la brigade des mères ou Amine El Khatmi, maire-adjoint socialiste d’Avignon
MM dois ce sentir menacer par ces soulèvement qui es tout le contraire de ce qu’il prône i attisent la Haine de l’autre la haine de la république voila ce que je ressens quand je lie les propos de ce Monsieur ,
http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/des-paroles-et-des-actes/des-paroles-et-des-actes-du-jeudi-24-mars-2016_1364017.html
EMISSION des paroles et des actes diffuser le 24 mars 2016 Suite aux attentats du mardi 22 mars à Bruxelles, le magazine « Des paroles et des actes » a bouleversé sa programmation le 24 mars. David Pujadas a présenté en direct « L’Europe face au terrorisme ».
Merci a Nadia d’ouvrir la vois ,
https://comptoir.org/2016/02/19/brigade-des-meres-les-immigres-sont-maintenus-dans-leur-culture/
Dans le 93 en général…
H.S. : Oui, mais dans certaines villes, il y a beaucoup plus de concentration africaine. Maintenant, à Sevran, les Maghrébins qui ont réussi partent. Ils reproduisent la même chose avec les Africains subsahariens.
N.R. : Ils ont ramené une autre population, les Maliens, les Sénégalais, etc. et recréent le même problème avec eux. En France, nous ne savons pas gérer l’urgence. Il n’y a qu’à voir comment le pays va mal. Chacun essaie d’accuser l’autre. La gauche prétend que c’est la droite et la droite explique que c’est la gauche. Ne parlons pas du Front national, qui est en train de monter et de prendre de la place. Au lieu de se demander pourquoi les Français votent de plus en plus pour le FN, les politiques préfèrent faire barrage. Mais dans cinq ans, ils ne pourront plus faire barrage. Au lieu de s’assoir tous autour d’une table, de réfléchir et de mettre de côté nos couleurs politiques et nos religions, parce que la France va très mal, on continue dans la même direction. Nos dirigeants préfèrent se battre pour le pouvoir.
Vous évoquez la création des ghettos : l’échec de l’intégration n’est-il pas tout simplement la conséquence de la décomposition de la société française depuis trois ou quatre décennies maintenant (voir encart) ?
encart 3N.R. : Échec de l’intégration, je ne sais pas. Je n’aime pas trop le mot “intégration”. S’intégrer signifie quoi ? Faire comme l’autre ? Effectivement, ils ont échoué quelque part. La génération de nos parents nous a ramenés ici espérant pouvoir partir. Puis, il y a eu nous, qui étions plus militants, et qui souhaitions nous en sortir, car nous aimions la France, qui représentait pour nous une chance. Nos parents appréciaient également ce pays. Nous voyons une nouvelle génération qui éprouve de la haine pour l’Hexagone. C’est pour cela que je dis que c’est l’échec des politiques. Quand des politiques donnent des tracts touchant à nos blessures, qui évoquent la guerre d’Algérie, les discriminations ou le racisme, même si cela existe, par intérêt électoral, ils jouent avec le feu. Qui sème le vent récolte la tempête. Ils ont ce qu’ils ont semé. Ils montent les gens les uns contre les autres. Dans certains quartiers, ils vont parler d’islamophobie et de Palestine. Dans d’autres, ils vont parler insécurité et laïcité. Ils n’ont pas le même discours partout. Il faudrait s’adresser à tout le monde de la même façon et exiger la même chose d’eux. Aujourd’hui, ce sont nous, les mères, qui le payons. À la Brigade des mères, nous souhaitons juste que les lois de la République soient appliquées partout. Nous désirons être traités comme les autres Français.
Il faut arrêter de nous infantiliser comme si nous étions des handicapés. Ils nous regardent comme des cas sociaux, des miséreux à qui il faut donner un peu. S’ils avaient été plus exigeants avec notre jeunesse, en disant : « Non, arrêtez de pleurnicher », tout aurait changé. Ceux qui font des études ne sont pas aidés pour entrer dans le monde professionnel. Au contraire, ceux qui jeunes brûlaient des voitures ont un travail. Il y a un grand clientélisme. Allez dans certaines mairies. Je connais des familles où du grand-père au petit-fils, tout le monde travaille à la mairie. Ce sont parfois des gens incompétents. Est-ce normal que dans certains foyers dix personnes bossent en mairie et dans d’autres dix personnes sont au chômage ? Comment pouvons-nous dire à nos enfants que pour réussir, ils doivent faire des études ? Ils vont nous répondre : « Mais non, ceux qui ont du travail, ce sont ceux qui ont brûlé des voitures, les racailles, et ceux qui ont quitté le système scolaire tôt. » Et ils travaillent où ? Dans les mairies, à l’Éducation nationale, etc. Ils ont des postes importants. Comment être crédible devant nos enfants ? Certains sont même élus !
L.M. : Le discours de Nadia est basé sur les lois de la République et la laïcité. Nous voulons que les enfants qui grandissent à Sevran ou en banlieue aient le même statut de citoyen que les autres, qu’ils aient les mêmes professeurs qu’à Louis-le-Grand et qu’ils puissent avoir accès à la même éducation que nos enfants qui sont à Paris. Il y a beaucoup d’absentéisme des profs en banlieue. Nous ne pouvons pas mettre systématiquement des classes entières en permanence.
H.S. : Absences de professeurs et surcharge d’élèves dans les classes ! Nous avons 26-27 élèves par classe, contre 16-17 dans d’autres écoles, ce qui est plus gérable.
L.M. : Il faudrait rétablir un certain contrôle sur la qualité de l’enseignement donné dans les collèges et lycées. Les professeurs sont perdus quand ils sont en banlieue face à des élèves, qui ont des différences de niveau.
Nadia, en 2014, vous avez été candidate aux élections municipales sur la liste de Clémentine Autain et vous vous êtes abstenue aux régionales l’an dernier. Êtes-vous déçue des formations politiques de gauche ?
gatignonN.R. : Oui, je suis très très très déçue. J’étais contente de voir une féministe qui vient de Paris. J’ai cru qu’elle nous aiderait. Puis, je me suis rendu compte, en fréquentant les politiques de plus près, que tout est stratégie. C’est un monde de requin. Les municipales étaient très violentes. Elles ont fini au commissariat, avec Gatignon [Stéphane Gatignon, maire PCF puis EE-LV de Sevran depuis 2001, NDLR] qui porte plainte contre Clémentine. Je me suis rendu compte que cette dernière ne voulait que le pouvoir. Pour cela, elle est prête à trahir toutes ses valeurs. Elle ne souhaitait qu’être maire de la ville.
Je me suis disputée avec Clémentine à cause de deux mamans qui faisaient la grève de la faim. Leur immeuble avait brûlé, alors qu’elles demandaient depuis longtemps à être relogées. Je venais d’ouvrir mon association et je suis partie les soutenir. J’ai alors demandé à Clémentine d’aller voir ces femmes. Elle m’a répondu : « Non, car cela me rappelle la grève de la faim de Gatignon et je n’accepte pas ce genre de mouvement. » Une des mères avait froid aux pieds. J’ai demandé à des militants du Front de gauche (FdG) – des gens vraiment très bien humainement, je ne reproche rien aux militants – une couette. En attendant qu’ils la ramènent, j’ai pris une petite couverture qui traînait au local du FdG, d’à peine deux mètres. Une des militantes proches de Clémentine m’interpelle : « Va chercher la couverture, c’est celle de Clémentine, quand elle vient au local, elle s’allonge et se couvre avec. » Je lui ai répondu : « Tu diras à Clémentine de venir récupérer elle-même la couverture, comme cela, elle aura l’occasion de voir ces pauvres femmes. » C’est à la suite de cela que nous ne nous sommes plus parlé.
Je me demande comment quelqu’un qui n’est même pas fichue d’aller voir des mamans qui font la grève de la faim peut se dire féministe. Elle a de toute façon rapidement changé de discours et s’est adaptée à la population de Sevran. Elle s’est dit que chez nous, il fallait parler d’islamophobie. À Paris, dans le XVIe arrondissement, elle aurait parlé de laïcité. C’est une politique qui cherche le pouvoir. Elle s’est servie de nous. On ne connaissait pas bien les places et elle nous a utilisées pour remplir sa liste.
« Actuellement, les jeunes disent que nous ne sommes pas de bons musulmans. »
Vous dénoncez une forme de clientélisme chez elle ?
N.R. : Oui. Aujourd’hui, elle flirte avec les intégristes machistes, au détriment des droits des femmes. Je ne veux plus qu’elle se réclame du féminisme. C’est juste une politique menteuse.
Vous fustigez la “victimisation”, ainsi que le terme d’“islamophobie”. Outre le désavantage lié aux conditions de départ, selon certaines études, on a entre deux à quatre fois moins de chances de décrocher un entretien d’embauche avec un prénom à consonance musulmane. Les contrôles de police au faciès restent courants. Pour finir, le rejet de l’islam semble progresser, tant chez les élites que dans la population française. N’existe-t-il pas de bonnes raisons de se sentir victime de la société et de vouloir combattre l’islamophobie ?
N.R. : En Algérie, il y a eu la guerre civile. Des frères se sont entre-tués. Pourtant, il s’agissait d’Algériens, tous musulmans. On va dire que le terrorisme est de la faute de l’islamophobie et des discriminations ? En Tunisie, c’est pareil. Ce qui s’est passé, c’est que la France n’a pas écouté les Algériens et les Tunisiens. On cherche de fausses raisons. Félix, un jeune djihadiste issue d’une très bonne famille, est décédé. Il était à la fac, après avoir fréquenté l’école privé, ses parents l’aimaient, il partait en vacances, etc. Malheureusement, il est quand même tombé dans la radicalisation. Il y a plusieurs profils. Certains jeunes de banlieue sont à la recherche d’une étincelle et de violence. Les djihadistes sont justes convaincus d’avoir raison et que cette vie ne sert à rien, seul compte l’au-delà. C’est facile de dire : « C’est de la faute à la France. » Mais en Algérie, c’était aussi la faute de la France ? L’homme a toujours été barbare. Les guerres ont toujours existé. Quand il y avait eu le conflit au Kosovo, j’habitais à Pantin (93). Beaucoup de jeunes à l’époque s’étaient engagés dans l’Armée française. C’était également pour une guerre. Ils avaient besoin d’une cause. Mais aujourd’hui, nous avons de jeunes Français qui tuent d’autres jeunes Français au nom d’une idéologie. Ils sont convaincus d’avoir raison. Il est difficile de faire entendre raison dans ces conditions. Nous parlons maintenant de déradicalisation. Je pense que les mères ont un grand rôle. Mais il faut que les politiques arrêtent de faire n’importe quoi.
L’interview de Nadia Remadna ne commence qu’en fin de cette longue émission, qui a donne surtout la parole aux politiques.
Allez à 1h 40mn 28 sur l’enregistrement vidéo pour entendre un discours vrai et précis avec Nadia Remadna.
Il y a un autre phénomène qui monte en puissance de manière inquiétante et violente surtout chez les jeunes c’est la guéguerre entre noirs (quelle que soit leur religion) et les blancs musulmans.
Hier à Lyon, le rappeur Booba (noir) n’a pas pu faire son concert, interdit par Bassem (blanc) : il aurait manqué de respect aux »beurettes ». Inutile d’ajouter que la police a été dépassé par les évènements et la violence.
Or, c’est très loin d’être un épiphénomène : ce que mes filles me racontent (elles sont étudiantes) confirment cette violence ambiante … il n’y a quasiment plus de juifs dans les écoles publiques … sommes-nous entrés dans un nouveau processus ?
Nadia Remadna l’a également dénoncée cette montée du racisme entre ethnie et « origines ». Elle décrivait des guerres de clans entre Algériens / Marocains… où effectivement, on n’est plus sur la religion mais sur l’origine (souvent lointaine maintenant…).
Et elle incriminait la mouvance Houria Bouteldja et consorts qui jouent sur le communautarisme blanc / juifs contre les autres et qui finissent par activer les réflexes de renfermement les plus sectaires. Et au final, même dans les cités sans blanc colonisateur, le racisme est au plus haut.
Encore 0 pointé pour le vivre ensemble.