Nos enfants ne sont pas en sécurité

Ces derniers semaines, l’actualité a été ponctuée par les agressions subies par les professeurs et proviseurs dans leurs établissements ou à proximité. On a pu lire aussi comment les élèves de l’ENNA se font courser dans la rue ou les difficultés des surveillants (trop peu nombreux) à empêcher les intrusions. Les parents d’élèves de certains établissements craignent pour la sécurité de leurs enfants à l’intérieur de l’enceinte scolaire. Dans ces écoles, les causes sont largement identifiées (manque de mixité sociale, concentration d’élèves en difficultés scolaires et sociales, manque de moyens humains et financiers) mais toujours pas traitées.
Mais une autre inquiétude mine les parents de tous les établissements : la sécurité de leurs enfants sur les trajets de l’école.
Alors que beaucoup habitent dans un rayon proche d’une école primaire, très peu d’enfants font le trajet seuls. Les parents reculent l’autonomie des enfants le plus tard possible pas par méfiance envers leur enfant mais par crainte de ce qu’ils vont rencontrer sur leur chemin. Mais du coup, les contraintes « horaires d’école » pour les parents durent aussi plus longtemps et les enfants n’ont pas le droit à cette part de l’enfance libre et autonome qui fait grandir.
Au collège, à moins d’être particulièrement disponible, la plupart des parents accordent enfin cette liberté aux enfants.
Ils obtiennent enfin le droit de rentrer seuls. Et là, les ennuis commencent : racket, agressions, nos collégiens et lycéens découvrent la loi de la rue à la dure. Ils se font suivre à la sortie de l’établissement et attaqués le plus souvent à l’abri des regards mais pas toujours. Certains racontent le racket subi à l’arrêt de bus sans qu’aucun adulte n’ose intervenir. Et inutile de préciser que la valeur du butin n’a aucune importance. Un mobile à 20 € peut vous valoir une agression à l’arme blanche.
Les parents redoutent particulièrement la traversée de la rue Gabriel Péri / avenue de la République, le coeur de la ville et développent les stratégies d’évitement, quitte à rallonger le parcours. Mais les agressions sur le trajet scolaire arrivent dans tous les quartiers de la ville.
Du côté de la ville, évidemment, on n’entend pas trop parler de cette problématique.
Dire que des jeunes Dionysiens attaquent d’autres jeunes Dionysiens, ça ne fait pas très « vivre ensemble » tout ça. Pourtant, on pourrait imaginer que la Police Municipale se répartisse sur les principaux axes à l’heure des sorties scolaires. Ou que les caméras de surveillance permettent de repérer les guetteurs. Mais la rumeur dit que la PM est en grève larvée, réclamant plus de moyens pour se protéger ?
Du côté du commissariat de St Denis, le problème a bien été identifié.
Un coordinateur de police (grade commandant) a été mis en place pour le gérer. C’est à dire que si vous enregistrez votre plainte de racket / agression au commissariat central, rue Jean Mermoz, c’est cette personne qui la recevra. La concentration de ces plaintes dans les mains d’un responsable permet de repérer des habitudes et d’organiser des arrestations en flagrant délit. D’où l’importance pour nous, parents, de systématiquement porter plainte, pour chaque agression. Pour une procédure rapide, utilisez la pré-plainte en ligne https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr/ et choisissez le Commissariat central pour l’enregistrement, vous obtiendrez ensuite un rdv pour signer votre plainte.
Les enfants à St Denis appartiennent à 2 espèces.
D’un côté, on voit ceux (toujours les mêmes et minoritaires) beaucoup trop libres, dans la rue jour et nuit dès leur plus jeune âge, vivant en grande autonomie apparente, souvent absents des cantines, centres de loisirs et voyages scolaires.
De l’autre, des enfants mis sous clés par les parents qui craignent d’une part les nombreuses incivilités qui rendent les trottoirs et espaces piétons parfois dangereux, d’autre part les rencontres parfois hasardeuses des ivrognes et drogués et quand ils sont plus âgés les rackets, provocations viriles et mauvaises fréquentations. Et là, je ne rentre même pas dans le débat « fille / femme » dans la rue…
Au final, cette ville n’est pas accueillante pour les enfants et les familles.
Le rêve et l’insouciance de l’enfance n’y ont que peu de place, la réalité étant beaucoup trop dure et choquante. En conséquence, elle est dure pour les familles. La présence et l’engagement des parents ne peut pas faiblir. Etre Dionysien apprend à vivre sur le qui vive dans l’espace public, ce n’est pas un trait culturel qu’on souhaite transmettre à nos enfants mais la réalité s’en charge pour nous.
Serait-il possible que notre probable futur maire, actuel responsable centre ville, agisse au niveau de la sécurité des élèves en protégeant les principaux axes de circulation des collégiens et lycéens avec de la surveillance humaine + caméra ? Les enfants scolarisés ne doivent pas se sentir comme une espèce menacée sur le chemin de l’école !
L’insécurité doit être gérer par la commune et la police nationale..
Comme d’habitude, la police nationale (l’état) fait son travail en nommant une personne responsable pour gérer cette situation et de l’autre coté c’est le néant, même pour assurer la sécurité des enfants. Quelle bande d’incapable, irresponsable…à part nous balancer de la com à longueur de journée et faire la tournée des bars…ils ne servent à rien
si la police ne fait rien ce n’est pas de leur faute mais de la justice, quand on sait quand il arrête quelqu’un de mineur ou adulte le parquet les relâches aussitôt juste un rappel à la loi.
dès qu’il sort du commissariat il recommence, il faut se mette à la place de la police c’est un dégout pour eux car ces personnes là sont jamais puni et récidive tout le temps.
leur travail n’est pas respecter surtout quand il doit le relâcher alors qu’il a agresser voler voir frapper.
c’est plutôt la justice qu’il faudrait faire quelques choses, pourquoi les policiers sont dans la rue c’est pour sa pas de justice en France même pour eux.
Il ne faut pas oublier qu’il y a des lois et que les magistrats ont pour mission de les appliquer. Heureusement, on n’envoie pas un mineur en prison en attendant un jugement. Et pour qu’un mineur aille en prison, il faut des faits très graves et un âge minimum.
A mon avis, on ferait mieux de se pencher sur les dispositifs mis en place pour récupérer ces jeunes et le plus important souvent, c’est de les sortir de leur milieu et de leur faire voir autre chose. Avons-nous assez de places et de structures d’accueil ?
Celui qui est annoncé comme le futur maire de notre ville est actuellement l’élu en charge du « Grand centre ville » ,selon le nouveau redécoupage des quartiers intervenu avec l’élection municipale de 2014. Or quand est-il pour le « Grand centre ville »? Quel est son bilan au bout de 2 ans et 6 mois de mandat ? Sa présence sur le terrain doit être très circonscrite à l’hyper centre car au delà on ne le voit guère….Au delà de ces quelques réflexions , Bill nous livre là un billet qui pose les vraies questions du vivre dans cette ville , pour aujourd’hui et pour demain. La question des enfants est bien sur à traiter en priorité , ils sont le Saint-Denis de demain…Mais cette réflexion s’étend à tous les groupes de personnes fragilisés : femmes, seniors,personnes seules ….car ce qu’elle décrit s’applique aussi à eux et en fait des victimes potentielles et réelles.Le futur maire a- t-il intégré dans sa réflexion l’importance de cette situation qui pourrit le vie de tous et de toutes et surtout agira-t-il en prenant à bras le corps le problème pour effectivement faire en sorte que les choses changent ou se contentera-t-il de réciter la doxa apprise sur les bancs de sa cellule- si elle existe encore?
Il n’est plus temps de nous réciter le vieux catéchisme, il faut maintenant et très vite des actes forts car le chaos est à notre porte!
Quand on concentre toute la misère dans une même ville, il ne faut pas s’étonner que les jeunes n’aient d’autres exemples que de délinquants. Tout est fait ds cette ville pour qu’il reste dans la délinquance. Cette municipalité et le JSD en 1er, ne met jamais en exemple les jeunes dyonisiens qui réussissent ds la vie autrement que par le Rap et le sport, jamais ceux qui sont devenus professeur, avocat, médecin…et il y en a
Je suis tout à fait d’accord. Surtout que ces enfants ont beaucoup plus de mérites qu’un enfant élevé dans une ville normale.
Ils ont su travailler et rester sur le droit chemin alors que la mentalité ambiante les dénigre.
Le point positif est que ces adultes qui ont grandi dans notre ville et ont réussi à mener leur projet scolaire / professionnel, sont des rocs. Pour vivre dans cette ville, ils ont une vision très claire des enjeux sociaux et ils sont les mieux placés pour discuter des difficultés et obstacles à lever pour les jeunes. Mais effectivement, c’est rarement eux qu’on met en avant, préférant les portraits d’anciens délinquants maintenant éducateurs ou autres.
Face aux problèmes de sécurité qui s’aggravent à Saint-Denis et qui touchent particulièrement les enfants, les personnes âgées, les femmes, la demande d’une présence accrue des forces de police est une évidence. Mais on apprend que la Police municipale est en grève larvée depuis des semaines pour protester, semble-t-il, face au manque de moyens. Le JSD, toujours prêt à produire des articles sur le moindre événement qui va dans le sens de la propagande municipale, n’en dit pas un mot !
Quant à la Police nationale, elle a droit à une mise en cause systématique par le même JSD et se fait injurier par le conseiller municipal délégué Madjid Messaoudene à longueur de tweets (voir son blog). Ce 28 octobre, on peut trouver, par exemple, ce tweet : « Madjid Messaoudene @MadjidFalastine Black Lives Matter France organise un rassemblement ce 29/10 à 13h gare de Saint-Denis pour dénoncer/informer sur les violences policières ». Ce tweet est illustré par une des affiches anti-police d’info.com CGT avec l’insigne de la Police couverte de sang…, et accompagné d’un dessin où des jeunes de banlieue sont présentés comme des cibles pour la police !
Le discours anti-police tenu par une partie de la majorité municipale, Messaoudene en tête, et bénéficiant d’un silence complice des principaux dirigeants de la ville, est totalement contre-productif. Il ne peut aboutir qu’à créer incompréhensions, heurts, blocages dans l’action des policiers dont tous les dionysiens – à commencer par les plus vulnérables comme les enfants – ont pourtant tant besoin pour assurer leur protection contre les délinquants.
et oui il n’Ya malheureusement pas que les enfants qui se trouvent enfermés chez eux, il Ya aussi toutes les personnes fragiles, les handicapés et tout le monde en général car personne dans cette ville ne sent vraiment en sécurité.Et oui les délinquants sont dehors et les citoyens normaux sont enfermés chez eux. je l’ai déjà dis cette ville ne changera que si elle bascule a droite et il faudra beaucoup de temps car elle est bien trop ensevelie sous de graves problèmes et ce n’est pas le futur maire Laurent Russier qui y parviendra. on arrive vers noël mais j’ai fini de croire a papa noël.
On est en droit d’espérer que le « futur nouveau maire » a pris la juste dimension de ce que représente M.Messaoudène …Ce qui serait tout a fait souhaitable pour que cette seconde partie de mandat soit constructive et conduite avec rigueur. C’est l’intérêt de tous et toutes pour que notre ville redevienne enfin apaisée. La très possible redistribution des délégations , devrait lui permettre, s’il en a le courage, que cet individu en soit écarté…
Ce serait effectivement un signe d’écoute grandement apprécié !
qui vivra verra
Monsieur Russier, qui n’est pas désagréable dans le dialogue, n’est jusqu’ici pas homme à écouter la population lors des diverses réunions participatives, si cela va à l’encontre de l’idéologie locale, laquelle n’a d’ailleurs plus rien de communiste au sens politique du terme. Pour remettre en question l’équipe majoritaire, faudrait-il qu’il commence par lui-même. M. Messaoudene, saboteur N °1 de l’image de Saint-Denis et de son équipe municipale majoritaire, devra être écarté de toute délégation, pour que nous puissions juger sur pièce de la hauteur de vue ou pas prise par l’éventuel futur maire de la ville. Ce point de départ sera décisif et augurera de la suite.
Parent d’un enfant scolarisé à JBS, je souhaite témoigner de la scène incroyable de vendredi 25 novembre, 16h30-16h45.
Passant rue Riant, je vois 4 policiers municipaux en train d’aligner les voitures des parents venus récupérés leurs enfants. Pour ceux qui connaissent, l’accès et la circulation place de la Résistance en plein chantier sont un enfer, les places de stationnement autorisées inexistantes.
Les parents essayaient bien sûr de plaider leur cause mais la réponse était ferme et autoritaire, partir ou amende, tant pis pour les enfants qui attendaient leurs parents.
Et pendant ce temps, juste au croisement de la rue riant et de la place de la résistance, à 20 m des 4 policiers municipaux, à la sortie du couloir métallique créé par le chantier et emprunté par les collégiens, guettaient 2 jeunes qui sélectionnaient tranquillement leur victime et l’attendaient à la sortie du labyrinthe pour le racketter.
En clair, votre article n’a certainement pas été lu ou pris en compte. Loin de protéger les élèves, la PM a reçu pour mission de verbaliser leurs parents sur les 15 mn de sortie d’école.
On m’a rapporté 3 tentatives de racket en 3 jours à JBS. Les petites frappes semblent beaucoup apprécier la sécurité apportée par les barrières de chantier : des couloirs étroits pour faire leur tri sélectif et isoler leur victime. Même si un adulte se rend compte de quelque chose, ils ont tout le temps de fuir. Alors si en plus la PM est trop occupée à discipliner les méchants parents de JBS… Et bien sûr il n’y a pas de caméra qui permettrait d’identifier ces racketteurs souvent récidivistes.