Plaine Commune devient un nouveau territoire du Grand Paris
Changement de statut de Plaine Commune, élection / cooptation des vice-présidents de la Métropole Grand Paris, et toujours le même président non élu mais indéboulonnable, Patrick Braouzec (qui reçoit la légion d’honneur, pas si rebelle en fin de compte, d’autres moins révoltés en apparence l’ont refusée…).
Bill
Dans le Parisien
Adieu l’agglo, bonjour le territoire. […] ancienne communauté d’agglomération de Plaine Commune* a voté mardi soir sa transformation en « Établissement public territorial » au sein de la Métropole du Grand Paris.
Créée officiellement le 1er janvier 2016, la Métropole, qui réunira pour la première fois ses conseillers métropolitains et élira son président ce vendredi, regroupe Paris et 130 communes de petite couronne. Plaine Commune devient donc l’un de 12 territoires de cette métropole […].
Si, dans les faits, peu de choses changent pour les habitants, il fallait tout de même installer officiellement ce nouveau territoire et son exécutif. Patrick Braouezec, président (FG) de l’agglo, a été logiquement réélu à l’unanimité des suffrages exprimés (70 pour, 4 nuls, 6 conseillers absents, dont le maire UDI de Saint-Ouen William Delannoy, […]).
Patrick Braouezec, qui devrait aussi obtenir un fauteuil de vice-président du Grand Paris vendredi, a salué cette nouvelle étape « qui n’est pas que formelle », puisqu’elle permet à Plaine Commune de poursuivre ses projets tout en introduisant de petites transformations dans son fonctionnement.
80 élus au lieu de 72. […] : plus pour les grosses villes, moins pour les trois petites (L’Ile-Saint-Denis, Pierrefitte et Villetaneuse).
Des indemnités en baisse. Plus d’élus, mais moins d’argent. La baisse de l’enveloppe globale des indemnités est de 35 %. Les 16 vice-présidents (3 de moins qu’avant) perdront 15 % de revenus (environ 1 500€ bruts), 6 d’entre eux ne toucheront même rien puisqu’ils siégeront aussi à la métropole du Grand Paris.
[…]Le budget de Plaine Commune ne bougera pas puisque il y a obligation de « neutralité financière ». Mais dans les faits, le territoire ne prélève plus qu’un impôt auprès des entreprises, la contribution foncière d’entreprise. Ses autres ressources (dotations de l’Etat etc.) vont directement à la métropole du Grand Paris qui les redistribue ensuite aux territoires, via les communes. Une drôle d’usine à gaz…
Des compétences en plus… […] centraliser les plans d’urbanisme des neuf communes. Lors de la prochaine révision, le plan local d’urbanisme se fera donc au niveau de tout le territoire. « Pas avant 2020 », selon Patrick Braouezec. En attendant, Plaine Commune peut intervenir dans le social, le sport et la culture. Des réflexions sont en cours pour mettre en gestion commune piscines, cinémas ou conservatoires.
[…] En revanche, la métropole pourra, à terme, décider de l’aménagement de certains quartiers s’ils sont déclarés « d’intérêt métropolitain ». Des zones à fort potentiel comme le Fort d’Aubervilliers ou Pleyel pourraient être concernées.
Jean-Gabriel Bontinck – 20 jan 2016
Journal du Grand Paris
Et voici une projection des vice-présidents pour la gestion des 12 territoires de la MGP. Le journal du Grand Paris donne les détails en vue des élections du 22 janvier. A retrouver en intégralité ici
Seine-Saint-Denis : six élus du département à la métropole du Grand-Paris
La Seine-Saint-Denis aura six représentants à la métropole du Grand-Paris. Vendredi, la nouvelle collectivité a procédé à l’élection de son président — le député-maire LR de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) Patrick Ollier (LR) — et de vingt vice-présidents.
Parmi eux, six sont issus du département. Le 4e vice-président est Patrick Braouezec, conseiller municipal (FG) de Saint-Denis, le 5e vice-président est Phillippe Dallier, sénateur LR, le 6e vice-président est Daniel Guiraud, le maire PS des Lilas, le 15e vice-président est Laurent Rivoire, le maire UDI de Noisy-le-Sec, la 16e vice-présidente est Séverine Maroun, maire-adjointe LR à Aulnay, et enfin, le 17e vice-président est Olivier Klein, maire PS de Clichy-sous-Bois.
La Métropole du Grand Paris vient donc d’être mise en place. Il faut d’abord constater qu’on est très loin du projet initial de simplification des administrations locales… C’est même le contraire car un étage de plus a été ajouté en région parisienne.
Si on part de Saint-Denis, on a donc désormais la commune (avec ses 55 conseillers municipaux), le « territoire » (avec ses 80 conseillers territoriaux), le département (avec ses 42 conseillers départementaux), la métropole (avec ses 209 conseillers métropolitains) et la région (avec ses 209 conseillers régionaux) : donc 5 étages administratifs locaux et 595 conseillers (beaucoup cumulent…) qui sont censés s’occuper de nous !
L’habituelle inflation des vice-présidences n’est pas rassurante sur la réelle utilité de tous ces étages administratifs. Se répartir des postes, des titres ronflants (et des indemnités) semble d’ailleurs la première préoccupation des « élus » ( en fait, deux fois sur cinq, territoire et métropole, « désignés » par leurs collègues).
Ce matin à l’émission Politique matin (8h30-9h30) j’ai entendu Patrick Devedjian (LR) dire que la Métropole du Grand Paris devrait être supprimée » La vocation de La Métropole est la Région » naturellement avec l’accord de Valérie Pécresse, cela démarre mal!