Samedi 9 janvier : Djemila Benhabib signe son livre « Après Charlie » à St Denis
Djemila Benhabib sera présente le samedi 9 janvier au Pavillon 54 rue Gabriel Péri à St Denis à partir de 15h30 pour dédicacer son dernier ouvrage « Après Charlie,
Laïques de tous les pays, mobilisez-vous ! ». On espère que son appel sera entendu à St Denis…
Bill
Née en Ukraine d’une mère chypriote grecque et d’un père algérien, Djemila Benhabib a grandi à Oran. Très tôt, elle prend conscience de la condition subalterne des femmes de son pays et s’installe au Québec en 1997, après avoir vécu quelques années à Saint-Denis. Elle est l’auteure de Ma vie à contre-Coran (Prix des Écrivains francophones d’Amérique en 2009), des Soldats d’Allah à l’assaut de l’Occident (H&O, 2012) et de L’automne des femmes arabes (H&O, 2013). Elle a reçu le Prix international de la laïcité 2012 décerné par le Comité Laïcité République.
Les massacres de Charlie Hebdo et du 13 Novembre ne sont pas des gestes isolés ou des actes de folie. Ils s’inscrivent dans une démarche réfléchie et sont le fruit d’une stratégie qui a fait ses preuves de l’autre côté de la Méditerranée et qui vise à anéantir la démocratie. Cette idéologie a un nom : l’islam politique.
Ceux qui ont donné l’ordre d’exécuter les caricaturistes de Charlie sont les mêmes qui ont fait assassiner Tahar Djaout, premier journaliste martyr d’Algérie, qui ont lancé la fatwa contre l’écrivain anglo-indien Salman Rushdie ou qui ont commandité l’attentat contre le grand homme de lettres égyptien Naguib Mahfouz. Ils sont nourris de la même détestation de toute pensée libre, de la même aversion pour la connaissance, la culture et les arts, de la même révulsion morbide pour la vie, l’amour, le rire.
Ce qui est nouveau, c’est l’expansion de ce phénomène en Europe et en Amérique. Ce virus mortel se nourrit des incohérences et des contradictions des États occidentaux aussi bien que des complaisances, voire des complicités de certaines élites démissionnaires toujours promptes à excuser les assassins et à accabler les victimes.
Alors, il est temps d’agir. Il faut défendre fermement ce que nous avons de plus cher en démocratie : la liberté de conscience et la liberté d’expression. Il faut redire que critiquer ou rire de l’islam ne relève pas du racisme, et que seule la laïcité peut assurer la coexistence des croyants de toutes confessions et des non-croyants.
C’est à ce sursaut salutaire que nous invite Djemila Benhabib.
Observatoire de la laïcité de Saint-Denis.
19, rue de la Boulangerie 93200 Saint Denis
olsd@observatoire-laicite-saint-denis.org
Comme Djemila Benhabib, Salman Rushdie s’exprime sur l’après Charlie et entre autres sur les auteurs anti-Charlie qui ont parlé de l’arrogance colonialiste française et de son mauvais traitement de la minorité musulmane (propos recueillis par Philippe Coste Juillet 2015)
« Il faudrait certes être aveugle pour ne pas percevoir les problèmes socio-économiques, les injustices et le racisme que subit cette minorité de France, mais on doit aussi reconnaître qu’une grande partie de cette communauté opte de plus en plus pour la laïcité. Les musulmans se voient comme des Français laïques plus que comme des croyants. Alors pourquoi veut-on absolument les décrire dans des termes purement religieux comme les mollahs aiment le faire ?
Plus de vingt-cinq ans après « les Versets sataniques », il semble qu’on en ait tiré de mauvaises leçons. Au lieu d’en déduire qu’il faut s’opposer à ces attaques contre la liberté de s’exprimer, on a cru qu’il fallait les calmer par des compromis et des renoncements ».
Oui défendons à tout prix la laïcité!
Je vais acheter votre livre, et vous souhaite, un très grand succès, avec votre nouveau livre
Nous sommes tout contents de retrouver le blog. Merci Bill et très bonne année.
La conférence de Djemila a été un très grand succès : salle pleine, Djemila comme à l’habitude, précise, offensive, percutante. Elle nous a redonné du courage et le goût de la lutte pour promouvoir la laïcité et défendre notre modèle de société, certes imparfaite, mais qui nous garantit liberté d’expression et de mode de vie. Elle nous a aussi fait une belle surprise, celle de venir accompagnée de Mohamed Sifaoui, tout aussi percutant, et de Hervé Pochon dont on espère écouter les enregistrements dans quelques semaines sur France Inter. Ce fut donc une bien belle après-midi.
Françoise pour l’Observatoire