Samuel Mayol : le courage enfin reconnu

Samuel Mayol avait eu le courage de dénoncer des malversations financières au sein de l’IUT qu’il dirige et des atteintes aux principes de neutralité des locaux universitaires. Pendant plus d’un an, Samuel Mayol, directeur de l’IUT de Saint-Denis, a été menacé de mort à de multiples reprises ainsi que sa famille, agressé physiquement, diffamé dans certains médias et réseaux sociaux et suspendu en novembre 2015 par une hiérarchie au rôle très trouble. Le président de l’université Paris XIII de l’époque, Jean-Loup Salzmann, l’avait alors accusé de « manipulation islamophobe » et l’avait suspendu de ses fonctions, lui interdisant même de venir dans les locaux de l’IUT !
Fin juin 2016, la section disciplinaire de l’université de Bordeaux (où le jugement avait été délocalisé pour plus d’impartialité) l’avait innocenté de ces accusations et réintégré immédiatement dans ces fonctions de Directeur de l’IUT. Et, ce début novembre, le Tribunal administratif de Montreuil a estimé qu’il avait été suspendu « à tort » de ses fonctions et a condamné l’Université Paris XIII pour l’avoir mis à pied sans cause. Samuel Mayol est donc enfin totalement innocenté des accusations de Jean-Loup Salzmann, ancien président de l’université Paris XIII mais bizarrement toujours Président de la Conférence des Présidents d’Université…
Sur le site du journal « Le Monde » aujourd’hui, un article signale que le Tribunal Administratif de Montreuil a considéré que le directeur de l’IUT de Saint-Denis avait été suspendu « à tort ». Cet article, une fois de plus de la part de ce journal, fait une présentation tendancieuse des faits concernant l’affaire de l’IUT de Saint-Denis et tente encore une fois, une ultime fois – espérons-le -, de salir la réputation de Samuel Mayol.
Rien dans l’article n’est rappelé des motifs du conflit qui opposait le directeur de l’IUT, Samuel Mayol, au Président de Paris XIII e l’époque, Jean-Loup Salzman. Rien n’est dit sur la dénonciation par Samuel Mayol de malversations financières au sein de l’IUT et de son opposition à l’utilisation des locaux universitaires par une association au mépris des règles de neutralité religieuse.
Rien sur les menaces et les agressions qu’a subies alors pendant des mois Samuel Mayol. Rien sur l’absence totale de soutien de la présidence de l’université et pire encore de ses tentatives de « briser » Samuel Mayol par des accusations ignominieuses que la section disciplinaire universitaire saisi en juin et le Tribunal Administratif maintenant ont rejetées totalement.
On ne peut retenir de cet article tendancieux que les déclarations de Samuel Mayol et le silence de l’ancien président de l’université Paris XIII, désavoué par la justice dans cette affaire :
« Cette décision du tribunal de Montreuil a une valeur symbolique pour moi, elle acte la fin du conflit. Je ne souhaite pas porter plainte contre l’université. Nous avons envie – le nouveau président, Jean-Pierre Astruc, et moi-même – d’avancer et de tourner la page sur cette affaire », déclare Samuel Mayol au « Monde ». Egalement sollicité, Jean-Loup Salzmann, qui ne dirige plus l’université Paris-XIII mais préside la Conférence des présidents d’université jusqu’au 15 décembre, se refuse à « tout commentaire ».
http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/11/07/pour-la-justice-le-directeur-de-l-iut-de-saint-denis-a-ete-suspendu-a-tort_5026709_4401467.html#kSOIT3UK3jMoe5IK.99
Après la section disciplinaire de Bordeaux, le Tribunal administratif de Montreuil donne à son tour raison à Samuel Mayol injustement suspendu de sa fonction de Directeur de l’IUT de Saint-Denis par JL Salzmann, ancien Président de l’Université de Paris 13. Ce dernier a tenté par cette suspension arbitraire et infondée de neutraliser Samuel Mayol : c’est perdu ! N’oublions pas dans cette affaire les agressions physiques et les attaques morales qu’a subies Samuel Mayol pour avoir dénoncé des malversations financières et des dérives communautaristes au sein de l’IUT de Saint-Denis. Bravo pour votre courage Samuel Mayol ! Et vive la République !
Le Monde revoit légèrement sa copie.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/10/le-directeur-de-l-iut-de-saint-denis-suspendu-a-tort-selon-la-justice_5028665_3224.html
Dans cet article d’hier, écrit par la même journaliste du Monde que l’article du 7 novembre signalé par Dame Catule, les guillemets autour de « à tort » ont été enlevés dans le titre de l’article et les faits dénoncés initialement par Samuel Mayol, faits qui lui ont valu l’acharnement de Jean-Loup Salzmann, sont rappelés.
Dur, dur pour le journal Le Monde, qui a pris parti pour Salzmann dès le début de l’affaire, de parler de la victoire de Samuel Mayol !
Mais le vent tourne depuis des mois grâce à la mobilisation des défenseurs de la laïcité. Les idiots utiles des islamistes et autres complices des identitaires, nombreux au sein du Monde (on peut même parfois se demander si Plenel n’est pas encore directeur de la rédaction de ce journal …), l’ont bien compris.
Conclusion d’un épisode peu glorieux pour l’Université Paris 13 et surtout pour son ancien Président et ses soutiens !
Samuel Mayol vient d’être réélu au poste de Directeur de l’IUT de Saint-Denis à la quasi-unanimité le 27 juin 2017. « Le Point » publie un interview de lui ce 1er juillet dont voici le début :
IUT de Saint-Denis : « Nous avons gagné la bataille de la laïcité »
Réélu à la direction de l’institut universitaire de technologie de Saint-Denis, Samuel Mayol revient sur le combat qu’il a mené dans son établissement…
Il a tout enduré : les menaces de mort, les agressions physiques, mais aussi, plus paradoxalement, les pressions de sa hiérarchie. Depuis qu’il a entamé, en décembre 2013, un bras de fer avec une association d’étudiants car il estimait qu’elle violait les règles de la laïcité au sein de l’IUT de Saint-Denis, Samuel Mayol a traversé quatre années d’enfer. Au terme d’un interminable marathon judiciaire dont il est sorti blanchi, il vient d’être réélu à la tête de l’établissement, le 27 juin dernier.
Le Point.fr : Vous venez d’être réélu à la direction de l’IUT de Saint-Denis, dépendant de l’université Paris-XIII, après quatre années mouvementées. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?
Samuel Mayol : Je suis heureux. Cette réélection (par 25 voix sur un total de votants de 27 personnes, NDLR) me donne le sentiment qu’une parenthèse de ma vie se referme. Tout avait commencé, peu de temps après ma première élection en 2012, par une confrontation violente avec des individus qui mettaient à mal les principes de laïcité au sein de l’IUT. J’ai voulu mettre un terme à leurs agissements. Ce faisant, je me suis heurté à des réactions inattendues de ma hiérarchie. Après avoir été blanchi par la commission disciplinaire de l’université, puis par la justice, je suis honoré de la confiance que m’accordent aujourd’hui les membres du conseil de direction de l’institut… J’ai le sentiment que nous avons gagné la bataille de la laïcité à l’IUT de Saint-Denis.
Le Point.fr : Vous avez été menacé, agressé, accusé de manipulation et d’islamophobie. N’avez-vous jamais pensé abandonner le combat ?
Samuel Mayol : Jamais. Cette histoire ne concernait pas ma simple personne, mais des principes que je place bien au-dessus de moi. Je me devais de les défendre. J’ajouterai que, par tempérament, je n’aime pas reculer et que, dans cette affaire, j’ai été très soutenu par la communauté éducative et par le personnel administratif de l’IUT.
Le Point.fr : Pourtant, la présidence de votre université de tutelle vous a lâché. Et vous a même démis de vos fonctions en novembre 2015…
Samuel Mayol : Oui, cela m’a surpris. J’impute cette attitude à la peur. Si je retire une leçon de cette expérience, c’est que le manque de courage conduit parfois certaines personnes à des comportements indignes.
Le Point.fr : Estimez-vous que votre ministère ne vous a pas assez soutenu ?
Samuel Mayol : Je parlais de l’entourage de l’ancien président de l’université Paris-XIII. Du côté du gouvernement, j’ai, au contraire, été très soutenu par le Premier ministre de l’époque (Manuel Valls, NDLR). Il m’a reçu à Matignon. Ce soutien public de sa part était osé. Il a pris des risques.
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La suite ici : http://www.lepoint.fr/societe/iut-de-saint-denis-nous-avons-gagne-la-bataille-de-la-laicite-01-07-2017-2139737_23.php